Près d’un millier de fidèles de Charente-Maritime ont participé au pèlerinage diocésain à Lourdes. L’événement a eu lieu du 7 au 11 août sur le thème « La joie de la Mission. »
Le pèlerinage diocésain à Lourdes aura fait le plein cette année encore. « Nous avons eu environ 600 inscrits », précise Bruno Grelaud, responsable des pèlerinages dans le diocèse de La Rochelle et Saintes. 600 inscrits, 120 malades, une soixantaine d’enfants du diocèse, une soixantaine de jeunes hospitaliers ainsi qu’une centaine de pèlerins de Charente-Maritime venus par leurs propres moyens.
Parmi les participants, les membres de l’hospitalité diocésaine, du Secours catholique, des Jeunes de Cap J, des enfants, pèlerins individuels et groupes paroissiaux.
Ce pèlerinage présidé par Mgr Bernard Housset, évêque de La Rochelle et Saintes, avait pour thème « La joie de la Mission ». Son prédicateur était le père Jo Rival, curé du secteur pastoral d’Aigrefeuille d’Aunis, qui y a prononcé quatre homélies.
Au programme des pèlerins : célébrations eucharistiques, onction des malades, chemin de choix, procession eucharistique, procession mariale, veillée. « Nous avons profité de moment de réflexion sur notre vie, le message de Lourdes et d’échanges avec notre évêque. Nous avons vécu le sacrement du pardon, les gestes de réconciliation, et la richesse de la prière du chapelet médité avec Marie et Bernadette en l’Eglise. »
Des jeunes de l’aumônerie au service des malades
Du 7 au 11 août 2015, sept jeunes des l’aumônerie de Saujon ont participé au pèlerinage diocésain à Lourdes comme jeunes hospitaliers.
Avec 38 autres jeunes et 155 adultes, ils ont accompagné les 108 pèlerins du diocèse dans ce troisième lieu de pèlerinage catholique au monde en fréquentation, après le Vatican et Notre Dame de Guadalupe de Mexico.
Ils ont choisi de consacrer quelques jours de leurs congés pour se mettre au service des malades. La charte qu’ils ont signée, les engageaient entre autre, à être disponibles à tout moment, à respecter les convictions spirituelles des participants.
Les services ont consisté à distribuer les repas et aider les malades à manger, à les brancarder d’un site à un autre ou lors de processions, à assurer le point café pour les hospitaliers très sollicités durant le séjour.
Pour Sophie, ce pèlerinage fut une expérience des plus enrichissantes. « Les nombreuses rencontres avec les pèlerins malades qui s’abandonnent quasi entièrement à des jeunes et des adultes qu’ils ne connaissent pas, ont fait régner joie et unité. Nous avons dansé avec eux. Je redoutais la délicate approche de personnes malades. Leur sourire et leur excitation face à cet événement, m’ont fait oublier mes craintes antérieures. Un malade que je brancardais, m’a confié : « Vous êtes en train de gagner le billet première classe pour le ciel. »
Edwige souhaitait retourner dans « ce sanctuaire magnifique » et faire une nouvelle expérience dans le service de la personne malade. « C’était la première fois que j’étais vraiment au contact des malades et des handicapés, et cela a été très enrichissant. Au début, je l’avoue, cela a été un peu dur d’aller vers eux car il faut laisser de côté tout jugement physique. Il y a certaines personnes qui vous disent qu’elles n’ont plus d’espoir depuis 10, 20 ou 30 ans et cela peut vous décevoir. Cependant, j’ai compris qu’il faut se laisser aller et toujours s’intéresser à la personne en face de soi. Et j’ai pu faire des rencontres incroyables : des personnes malades qui ont tout de même la joie de vivre malgré les épreuves qui leur empêchent soit de marcher, de voir, ou de parler comme nous tous. Je parle de Guy et Mickaël qui aiment beaucoup danser et qui nous embrassent très fort dès qu’ils nous voient, Yvonne qui rigole et pleure en même temps tout en nous disant des compliments très sincères, et Manu qui a une joie de vivre incomparable et qui a le sens du moment présent (il prend sans cesse des photos). Ils m’ont beaucoup émue et j’espère les revoir un jour.
J’ai été également étonnée du naturel de certains hospitaliers, ils ont une spontanéité auprès des malades qui est à envier. Ils sont totalement dévoués à leur engagement et ils témoignent de cela auprès de nous, les jeunes. Ainsi, j’ai compris pourquoi ils sont là, à Lourdes, et pourquoi il y a tellement de vie dans ce groupe d’Hospitaliers. Beaucoup de choses sont organisées : des animations, des chants, de la musique, des danses… C’est cette spontanéité à donner aux personnes différentes qui m’a touchée. »
Isaure a créé des liens avec des jeunes et aussi certains pèlerins. Ce service comme jeune hospitalier « permet de faire passer le besoin ainsi que le bien être du pèlerin avant le nôtre car nous passons du temps avec eux et nous discutons de diverses choses avec eux pour qu’ils se sentent bien un maximum. Pour certains, ce pèlerinage est leur seule sortie de l’année. Ce qui m’a le plus touchée a été, au moment de la messe internationale, le monde présent dans cette basilique souterraine où j’ai eu l’occasion de faire la quête et le moment où je suis allée faire la paix du Christ avec les pèlerins qui m’ont dit des choses extrêmement touchantes et qui mettent du baume au cœur : “Merci pour tout ce que vous faîtes pour nous, je vous en suis très reconnaissante, ce que vous faîtes pour nous, vous le faîtes à Dieu et vous ferez de grandes choses dans la vie ».
Un autre moment fort pour moi fut quand nous avons accompagné à la grotte les pèlerins qui en sont ressortis beaucoup plus apaisés et plus calmes. »
« Le père Bernard Housset, évêque de Charente Maritime, est venu nous parler de l’encyclique du pape François, sur l’écologie. Le dernier soir, nous avons pris le temps de faire la fête entre nous même si nous étions fatigués », poursuit Isaure qui compte bien retourner l’an prochain comme Sophie et Edwige.
Lien utile : La direction diocésaine des pèlerinages