La vie consacrée désigne aujourd’hui toutes personnes qui s’engagent au célibat à cause du Christ et de l’Evangile. Elle recouvre traditionnellement les formes de vie suivantes : la vie religieuse apostolique, monastique et missionnaire, les Instituts séculiers, les sociétés de vie apostolique, les ermites, l’Ordre des vierges consacrées et les veuves consacrées.
La vie religieuse apostolique, monastique et missionnaire
Il s’agit, comme pour tout chrétien, de suivre le Christ en vivant l’Évangile mais avec d’autres personnes que l’on n’a pas choisies (vie communautaire), pour toujours (vœux définitifs, « publics ») et à la manière du fondateur ou de la fondatrice. Il existe de très nombreux instituts religieux (congrégations, ordres, monastères, etc.). Chacun d’entre eux a été fondé par une ou plusieurs personnes qui ont été marquées par un visage particulier du Christ : le Christ qui se fait proche des exclus de toutes sortes, le Christ qui enseigne, le Christ qui guérit, le Christ qui prie son Père dans le silence et la solitude, etc.
Les instituts séculiers
Les instituts séculiers sont des instituts de vie consacrée reconnus dans l’Église catholique depuis 1947. En France, 3000 personnes environ, hommes ou femmes, célibataires ou veufs, sont membres d’une trentaine d’instituts séculiers. Ils vivent dans le monde, gardant leur profession, et ont pour mission d’y être présents, à la manière du sel ou du ferment, pour y faire progresser l’esprit de l’Evangile. Ils s’engagent définitivement à ce genre de vie par des vœux après plusieurs années de formation.
Les vierges consacrées

Ce sont des femmes consacrées définitivement à Dieu dans le célibat et la chasteté, par l’évêque de leur diocèse. Elles se mettent au service de l’Eglise diocésaine, de manière individuelle sans rattachement à un groupe particulier. A noter : Les veuves consacrées : comme dès l’époque des apôtres, la consécration des veuves est à nouveau proposée aujourd’hui. Par le vœu de chasteté perpétuelle, ces personnes veuves se consacrent dans leur condition pour se donner à la prière et au service de l’Eglise.

Les ermites

Il s’agit d’ hommes et femmes (souvent des religieux ayant « fait leurs preuves ») qui insistent sur la séparation intérieure et extérieure du monde, pour mieux souligner que l’homme ne vit que pour Dieu : vie de silence et de solitude, de prière et de pénitence. Ils font profession publique des conseils évangéliques entre les mains de l’évêque

De nouvelles formes de vie consacrée :

«A ces formes anciennes s’ajoutent de nouvelles formes de vie consacrée, signes de la complémentarité des dons de l’Esprit Saint. Certaines sont des formes anciennes, nées de nouveaux élans spirituels et apostoliques, d’autres sont des expériences originales, à la recherche d’une identité propre dans l’Eglise, en attendant d’être officiellement reconnues…» Jean-Paul II, La vie consacrée, Cerf, 1996.

Des groupes d’hommes et de femmes, non consacrés, sont aussi fortement engagés dans des groupes qui ne relèvent pas directement de la vie consacrée mais en sont proches :

– Les « associations de fidèles » et « communautés nouvelles »
Des chrétiens choisissent de se lier entre eux pour s’entraider dans leur vie spirituelle ou en vue d’un objectif commun, un peu à la manière des associations loi 1901. Ces associations de fidèles et communautés nouvelles, d’une très grande variété, sont reconnues par l’Eglise. Leurs membres restent laïcs et le disent clairement : « Nous voulons vivre l’évangile en laïcs ». Cependant, certains d’entre eux peuvent se consacrer à Dieu par un engagement privé et deviennent des « laïcs consacrés »

– Les laïcs associés aux instituts religieux ou aux monastères
Certains laïcs désirent partager l’idéal de vie chrétienne vécu par des instituts religieux. Ils leur demandent une forme de « rattachement ».
Cette manière de vivre, pour des laïcs, prend de l’ampleur depuis quelques années. On emploie aussi l’expression de « famille évangélique » qui rassemble des chrétiens de vocations diverses (laïcs, religieux…) se référant à une même spiritualité (franciscaine, dominicaine, ignatienne, etc.).