Les Actes de la 7e Petite journée de patristique du 21 mars mars 2015 “Jean Chrysostome, un évêque hors-contrôle” ont été publiés. Vous pouvez les commander.
Etrange ironie de l’histoire ! Celui qui avait été le chantre de la grandeur incommensurable du sacerdoce et de la liberté de l’Eglise fut enlevé en décembre 397 pour être conduit à Constantinople, la capitale de l’Empire, et là, y être consacré évêque de la Seconde Rome.
L’ordination du prêtre Jean d’Antioche était tout à fait contraire aux règles canoniques de l’Eglise. En fait et place d’une élection qui aurait placé Jean à la tête de l’Eglise de Constantinople de façon légitime, il ne devait sa nomination qu’aux manœuvres de l’eunuque Eutrope, le favori du jeune empereur Arcadius.
Et pourtant, à Constantinople, Jean ne renonça à rien. Prédicateur infatigable de la Parole de Dieu, il osait croire que tous, nobles et humbles, pouvaient vivre l’idéal de l’Evangile, rappelant aux uns et aux autres leurs devoirs et la grandeur de leur vocation. Et la parole n’étant rien sans l’exemple, il n’hésita pas à vendre les biens considérables de son Eglise pour nourrir les foules de miséreux attirés par la création de la nouvelle capitale. Ce qui lui valut l’animosité des puissants qui n’entendaient pas voir ainsi disparaître les signes de leur ostentatoire piété.
Il était sans concession pour ces nobles qui fréquentaient la Cour très-chrétienne : « Qui êtes-vous, vous qui adorez le Christ dans les ors de l’autel et le méprisez dans les haillons du pauvre ? » Et cette même liberté de parole lui servira pour stigmatiser les évêques qui achètent leur charge ou les ascètes qui passent plus de temps dans les maisons des riches patriciennes que dans leur monastère. Une telle liberté de paroles et d’actions avait un prix, que Jean ne tarda pas à connaître.
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