La charité en actes dans notre diocèse

27 Nov 2020

Dans l’élan de la 4ème Journée mondiale des pauvres (15 novembre 2020) et de la publication de l’encyclique Fratelli Tutti du pape François (4 octobre), Mgr Georges Colomb s’est rendu le 25 novembre au local du Secours Catholique à Saintes. L’évêque de La Rochelle et Saintes est venu encourager les bénévoles de l’association saintaise investis dans l’opération « colis de Noël ».

Il est 9h30 quand Mgr Colomb entre dans la cour de la rue Georges Clémenceau, à quelques dizaines de mètres de la cathédrale. Comme tous les matins, de nombreux sans-abris sont déjà au rendez-vous pour ce « café-causette » quotidien. C’est un lieu où chacun peut venir prendre un petit déjeuner, prendre une douche ou faire une lessive. Mais c’est surtout un lieu d’écoute et de dialogue, avec les bénévoles qui assurent les permanences du lundi au vendredi de 8h30 à 10h30, ainsi que les dimanches matins de novembre à mars.

Sous la conduite de Nicolas Dupuis, animateur du Secours Catholique pour la Charente-Maritime, et de Daniel Fourtier, responsable de l’antenne de Saintes, Mgr Colomb a ainsi visité les lieux et lui ont été présentés les projets en cours. L’évêque de La Rochelle et Saintes a ensuite pris un temps d’échanges avec quelques personnes en grande précarité et a donné, bien volontiers, une bénédiction à ceux qui la lui demandaient.

Le Secours Catholique, associé au groupe œcuménique de Saintes, organise cette année l’opération « colis de Noël », pour remplacer le traditionnel repas fraternel qui ne pourra se tenir comte-tenu de la crise sanitaire. Il s’agit de confectionner environ 80 colis identiques, composés de denrées alimentaires non périssables et de petites douceurs. Mgr Colomb salue et soutient cette belle initiative et encourage les chrétiens de Charente-Maritime à y participer par des dons auprès du Secours Catholique.

Plus largement, dans toutes les villes et villages de notre diocèse se tiendront, les 27, 28 et 29 novembre 2020, les collectes nationales pour la Banque Alimentaire. Pleinement mobilisées depuis le début de la crise sanitaire pour répondre à l’explosion de la demande d’aide alimentaire (en hausse de 20 à 25% selon les territoires), les Banques Alimentaires mettent tout en œuvre pour faire de la 36ème édition de la Collecte Nationale une réussite.

Collectes nationales pour la Banque Alimentaire

Ce rendez-vous annuel est crucial pour le réseau qui enregistre une baisse de ses stocks de 22% et qui doit désormais les renflouer pour faire face à une crise sociale qui s’annonce forte et durable. Chaque année, c’est l’équivalent de 24 millions de repas qui peuvent être redistribués aux plus démunis grâce aux collectes de denrées auprès du grand public, soit 11% des ressources annuelles du réseau.

“En tant que laïc chrétien, témoigne Régis Métayer, bénévole auprès de la Banque Alimentaire de l’agglomération rochelaise depuis de longues années, je ne peux rester insensible à la détresse et à la misère humaine, quelle qu’elle soit (économique, sociale, psychologique). Ma participation dans le cadre de la collecte de la Banque Alimentaire vient rejoindre cette préoccupation.

Ces deux heures de permanence hebdomadaires peuvent sembler « dérisoires » au vu de l’urgence et de la situation de précarité dans laquelle se trouvent 2 millions de personnes mais je veux croire à la légende du colibri, qui nous rappelle que si chacun d’entre nous fait sa part, on peut, ensemble, construire un monde plus juste, plus solidaire et plus fraternel .”

Il faut partir « des plus exclus » : « c’est de là que nous devons commencer, de toute périphérie humaine… si nous ne commençons pas par là, nous nous tromperons », a averti le pape François lors d’un séminaire sur l’Amérique latine, le 19 novembre 2020. C’est également la conviction du Père Jean-Claude Seguin, bénévole au Secours Catholique, qui s’investit également régulièrement à l’occasion de ces collectes nationales. 

Vivre en acte « Fratelli Tutti »

« A la Rochelle, comme ailleurs dans notre diocèse en ce temps de pandémie et de confinement, il y a davantage d’exclus, davantage de sans-toits, davantage de sans-voix », poursuit le Père Jean-Claude. « Depuis le début du confinement, des bénévoles du Secours Catholique bravent le coronavirus pour aller à la périphérie humaine, au café-causette, tous les matins, à l’accueil des précaires. Vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 novembre, ceux-ci rejoindront aux portes des grands surfaces d’autres bénévoles de la banque alimentaire. Je serai simplement l’un d’eux, ce sera  notre manière de vivre en acte « Fratelli Tutti ». Le Christ n’est-il pas l’un de ces exclus, l’un de ces sans-toits, l’un des ces sans-voix, l’un de ces bénévoles » ? 

Chacun d’entre nous peut prendre part à cet élan de générosité en participant à cette collecte. Cela peut se faire sous la forme d’achats de denrées alimentaires, déposées auprès des bénévoles à la sortie des commerces ; ou également, en se proposant comme bénévole-collecteur (renseignements et inscription :  collecte.banquealimentaire.org).

Marie Devallet

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