Dimanche 25 avril 2021 : homélie de Mgr Colomb

26 Avr 2021

En ce 4e dimanche de Pâques où nous méditons l’évangile du Bon pasteur l’Eglise nous invite à prier pour les vocations. La figure du pasteur qui guide son peuple traverse toute la tradition biblique mais, en Jésus, elle prend une dimension nouvelle. En Jésus, c’est Dieu lui-même qui vient au-devant des hommes pour les guider, les instruire, les nourrir et les envoyer vers leurs frères pour annoncer le Royaume.

La vocation de chaque baptisé

Lorsque nous parlons de vocation, nous pensons d’abord à la vocation sacerdotale ou religieuse. Mais la vocation nous concerne tous. La vocation est la réponse à l’appel de Dieu adressé à chacun d’entre nous, appel qui nous invite à assumer nos responsabilités, à engager notre liberté, appel à marcher à la suite du Christ pour entrer dans la relation filiale qui nous unit au Père, appel à être des hommes debout qui, avec la grâce de Dieu, préparent leur avenir et contribuent à la construction d’un monde nouveau. “Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père”, nous dit Jésus. Par le baptême dans l’esprit qui nous a associés au mystère pascal, nous sommes appelés à la connaissance de Jésus, à la connaissance du Père, à celle de nos frères et sœurs.

Nous sommes désormais membres d’un seul corps, l’Eglise dont le Christ est la tête, lui qui, le premier, a traversé la mort pour nous ouvrir l’éternité. C’est dans le baptême que s’enracine toute vocation chrétienne. En agissant en chrétien, c’est-à-dire en vivant de l’évangile, tout au long de note vie, dans les œuvres les plus ordinaires, nous témoignons de celui qui est le fondement de nos actions, le Christ. C’est ce témoignage qui fait naître des vocations sacerdotales, religieuses, missionnaires, indispensables pour l’annonce de l’évangile. Pour cela notre témoignage doit s’inspirer de l’exemple du bon pasteur qui donne sa vie pour ses brebis. De quelle manière donnons-nous notre vie ?

La prière et l’action

Prier pour les vocations comme l’Eglise nous le demande aujourd’hui est indissociable de la nécessité d’agir en chrétiens dans un monde souvent éloigné des valeurs évangéliques. Jésus n’a pas rédigé des traités, Il a pris à bras le corps notre condition humaine, à l’exception du péché, pour la vivre jusqu’au bout et accomplir la mission que le Père lui avait confiée. A sa suite, malgré les difficultés et les persécutions, les apôtres, les disciples n’ont jamais cessé de témoigner de lui et de mettre leur vie en conformité avec les valeurs de l’évangile.

C’est au nom de Jésus, par le nom de Jésus, qu’ils agissaient. Qu’en est-il pour nous aujourd’hui ? Notre communion au Christ dans l’Eucharistie que nous célébrons fait-elle suffisamment sens ? Le Christ est-il le roc de notre vie, la pierre d’angle rejetée ? Notre vie est-elle unifiée par notre foi ? De quelles guérisons sommes nous la cause, même modeste ? Est-ce que nous avons peur d’être interrogés sur notre foi, comme le furent les apôtres ?

L’appel à la vie consacrée

Dans la prière, nous devons demander à Dieu de susciter des vocations pour ce temps, mais nous devons aussi agir pour que soit montrée au grand jour, malgré notre péché, la beauté de la vie chrétienne. Nous aurons la joie d’ordonner prêtre, Moïse, l’un de nos jeunes diacres, actuellement en paroisse à Saint-Jean d’Angély, après plusieurs années passées au séminaire de Toulouse. La célébration de l’acolytat de Rémi, dernière étape avant l’ordination diaconale, est un appel adressé aux plus jeunes. Notre Église a besoin de prêtres, de religieuses, de missionnaires, prêts pour la mission et totalement donnés. Ils serviront dans notre diocèse ou bien ils iront à la rencontre de peuples, de cultures, de religions différentes.

Pensons aussi à tous ceux et à toutes celles qui, dans les abbayes, les carmels, prient pour nous et pour le monde, comme le font nos sœurs Clarisses à Nieul sur Mer. Il faut savoir rendre compte de notre foi, de l’espérance qui nous habite. Dieu qui nous appelle, ne nous abandonne pas. Il donne du sens, une direction à notre vie. Quand le chemin se fait trop dur, il nous charge sur ses épaules comme le bon pasteur qui prend soin des brebis les plus faibles. Il nous envoie vers nos frères pour prolonger la mission du Christ, pour donner au monde sa paix, sa joie et son amour. Le psalmiste nous le rappelle « Mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur que de compter sur les puissants ».Homélie de Mgr Georges Colomb, 25 avril 2021Lectures du jour : Ac 4, 8-12; Ps : 117 (118), 1.8-9, 21-23, 26.28-29; 1 Jn 3, 1-2; Jn 10, 11-18

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