La souffrance des divorcés-remariés ne pouvant accéder à certains sacrements. Une préparation au mariage plus étoffée. Tels sont les deux points que Mgr Housset, évêque de La Rochelle et Saintes, retient des résultats du questionnaire sur la famille mis en ligne sur notre site entre décembre et janvier. Ses explications.
Chacun le sait, notre pape François a annoncé la tenue de deux synodes romains sur la famille. L’un en octobre 2014, l’autre l’année suivante. Une consultation a été proposée à toutes les Eglises diocésaines pour une participation active à ces temps forts de l’Eglise universelle.
J’ai confié cette tâche à notre service de la Pastorale Familiale qui s’en est acquitté avec dynamisme et compétence. La consultation s’est déroulée sur un mois (du 2 décembre 2013 au 10 janvier 2014). Et le questionnaire initial a été simplifié pour le rendre accessible au plus grand nombre de diocésains.
Excellente initiative que cette simplification : le nombre de réponses (229) montre l’intérêt suscité par cette consultation. Il est très important et je ne m’y attendais pas. Je le dis en toute franchise. Bien entendu, la synthèse des réponses ne prétend pas être un sondage représentatif de l’ensemble des catholiques de La Rochelle et Saintes. Elle ne peut pas non plus indiquer une évolution par rapport à une consultation antérieure, puisqu’elle est la première du genre.
Il n’empêche que la synthèse de ces 229 réponses qui, par le service national des familles, a été envoyée à Rome, apporte sa contribution à la préparation des synodes sur la famille. Je remercie tous ceux et celles qui ont bien voulu prendre le temps de répondre, ainsi que le service diocésain de la Pastorale Familiale, qui a fourni un gros travail pour réaliser la synthèse finale.
Parmi tous les points abordés avec vérité et lucidité, j’en retiens prioritairement deux :
– Le désir d’une préparation au mariage plus étoffée et plus approfondie. L’Assemblée des évêques à Lourdes, en novembre dernier, qui a commencé d’étudier cette réalité, n’a pas dit autre chose.
– La souffrance des divorcés-remariés ne pouvant accéder aux sacrements de la réconciliation et de l’eucharistie, avec un sentiment d’être exclus de l’Eglise. Comment tenir à la fois l’exigence, affirmée par le Christ, du mariage indissoluble et l’appel à la miséricorde, tout aussi évangélique, pour ceux et celles qui n’ont pas pu être fidèles à leur premier engagement ? Je pressens que ce sera l’une des grandes questions abordées par ces synodes romains. Puissent les réponses ne pas être décevantes.
+ Bernard Housset
Evêque de La Rochelle et Saintes
Février 2014