114 personnes de Charente-Maritime ont participé au rassemblement national Diaconia 2013 du 9 au 11 mai à Lourdes. Quelles étaient leurs motivations ?
“J’ai hâte de rencontrer des personnes d’autres diocèses pour pouvoir partager, prier et échanger nos expériences.” Dominique fait partie de la délégation diocésaine des 114 personnes qui prendront part du rassemblement Diaconia 2013 du9 au 11 mai à Lourdes.
Si cette paroissienne de La Rochelle a tenu à participer à ce rassemblement dédié à la solidarité et la fraternité, ce n’est pas par hasard. Elle fait partie d’un groupe qui se réunit tous les mois pour réfléchir sur la thématique de la fraternité. “Je n’ai pas vraiment l’occasion de rencontrer des personnes en situation de précarité ou de fragilité. Mais on est tous un peu fragiles à un moment ou à un autre de notre vie. Et parfois nous pouvons être en situation de précarité : la précarité n’est pas que le manque d’argent, il y a aussi la solitude.”
Participer à ce rassemblement national relève pour elle d’une démarche de foi : “Le but de Diaconia, à mon avis, est justement de regarder l’autre d’une façon différente : essayer d’écouter avant de juger et, ainsi, faire comme le Christ nous l’a demandé, de nous aimer les uns les autres, comme il nous a aimés. On a tous autour de nous des personnes en attente de ce geste de fraternité.”
“L’accueil et l’intégration”
Plusieurs raisons poussent Olivier à participer à Diaconia 2013. Outre les temps de recueillement et de prière, les multiples rencontres et échanges auxquels il prendra part, il tient à participer aux forums pour “savoir quelle attitude adopter” face à l’explosion de la précarité.
“De plus en plus de personnes frappent aux portes des associations caritatives, s’indigne le jeune homme. L’Église, les organisations chrétiennes et les chrétiens ont l’habitude de rejoindre les pauvres. Mais je pense qu’il faut aller encore plus loin pour répondre à l’urgence sociale qui existe dans notre pays.” Pour lui, cela signifie concrètement “aider”, mais aussi “faire plus de place aux personnes en situation de fragilité, par l’accueil et l’intégration au sein des communautés chrétiennes”.
Olivier espère que ces forums seront riches. Leur but est de réfléchir sur des thématiques (comme l’accueil des étudiants étrangers, les femmes et la pauvreté, la solitude), de partager des expériences et faire des propositions concrètes susceptibles d’être reproduites ou adaptées localement.
“Sortir des préjugés”
Mais avant d’agir au niveau de sa paroisse ou de son quartier, il est important de “sortir des a priori et des préjugés sur les personnes en situation de fragilité”, estime Pierre. “Sortir de ces peurs, c’est aller à la rencontre de ces personnes et ne pas forcément attendre qu’elles viennent vers nous. C’est aller les chercher où elles se trouvent, dans nos quartiers, dans nos rues, sur notre lieu de travail, au marché… et les inviter à partager une soirée conviviale ou un goûter récréatif par exemple.” Car les plus petits gestes contribuent aussi à construire une société plus
juste et plus fraternelle.