Le 21 novembre 2024 marque la date du 60ème anniversaire de la publication de la constitution dogmatique sur l’Église.
Dans Lumen gentium (LG), le numéro 29 propose le rétablissement du diaconat permanent :
« Au degré inférieur de la hiérarchie, se trouvent les diacres auxquels on a imposé les mains « non pas en vue du sacerdoce, mais en vue du service ». La grâce sacramentelle, en effet, leur donne la force nécessaire pour servir le peuple de Dieu dans la ‘’diaconie’’ de la liturgie, de la parole et de la charité, en communion avec l’évêque et son presbyterium ». […]
« Le diaconat pourra, dans l’avenir, être rétabli en tant que degré propre et permanent de la hiérarchie » à l’initiative des groupements territoriaux d’évêques, et que « ce diaconat pourra être conféré à des hommes mûrs, même mariés, ainsi qu’à des jeunes gens aptes à cet office, mais pour lesquels la loi du célibat doit demeurer ferme ».
Pour la France, les évêques ont décidé en octobre 1966 et 1967, lors de l’Assemblée plénière de l’épiscopat, le rétablissement du diaconat permanent, ouvert aux hommes mariés, puis en novembre 1968 que « la restauration du diaconat permanent soit pleinement inséré dans l’effort missionnaire de l’Église de France ».
Aujourd’hui, 3300 diacres en France
Les six premiers diacres permanents ont été ordonnés au printemps 1970. Aujourd’hui, près de 3300 diacres servent l’Église en France (dont environ 120 outre-mer). En 2023, 79 diacres permanents ont été ordonnés dans 34 diocèses ; ils étaient 94 en 2022, 91 en 2021, 72 en 2020. Sur les dix dernières années, la moyenne est de 90 ordinations par an.
Le diaconat permanent s’est développé de façon différenciée, voire contrastée, selon les diocèses. Il n’y a pas de modèle unique, mais des cultures diaconales diocésaines qui s’enracinent dans la très grande diversité des diocèses. Réelle « inculturation » diocésaine du diaconat, cette diversité est le signe d’une dynamique et d’un ministère encore en construction, qui cherche à s’adapter aux évolutions du monde et de l’Église, là où il se vit.
Le diaconat permanent s’est développé de façon différenciée, voire contrastée, selon les diocèses. Il n’y a pas de modèle unique, mais des cultures diaconales diocésaines qui s’enracinent dans la très grande diversité des diocèses. Réelle « inculturation » diocésaine du diaconat, cette diversité est le signe d’une dynamique et d’un ministère encore en construction, qui cherche à s’adapter aux évolutions du monde et de l’Église, là où il se vit.
Les diacres sont des acteurs de lien et pourraient jouer un rôle encore plus important en termes de synodalité. Ils renouvellent l’attention portée par l’Église aux plus pauvres et aux plus fragiles, et invitent toute l’Église à être servante et missionnaire, comme en témoigne par exemple le rassemblement Diaconia 2013 et ses suites. Ils encouragent les évêques et les prêtres, diacres eux aussi, à renouveler cette dimension de leur appel.
Enfin, le diaconat permanent – dans sa singularité ministérielle mais aussi dans ses visages multiples – doit maintenant être envisagé en articulation forte avec l’évolution des ministères ordonnés et laïcs, dont les ministères institués, avec la participation large des baptisés pour une Église missionnaire, plus synodale et plus diaconale.
Article publié sur le site de la CEF.
Dans notre diocèse
En Charente-Maritime, 38 diacres permanent sont au service de l’Eglise.
Aumôniers de prison ou d’hôpital, auprès des gens du voyage ou du monde agricole, chargés de préparer les baptêmes, les mariages ou les obsèques dans leurs paroisses, membres du MCR, de CVX, de l’Emmanuel, du Chemin Neuf, du Secours Catholique, de l’ACAT, engagés auprès des malades, des personnes isolées, des catéchumènes, des communautés africaines, des Scouts et Guides de France, des aumôneries, du renouveau charismatique…