Ce vendredi, nous nous souvenons de la Passion du Christ : son arrestation, son procès, les tortures qu’il a subies, sa mort sur la croix et son ensevelissement.
La célébration de ce jour s’ouvre par une procession silencieuse. Le célébrant s’allonge ensuite par terre : cette prostration sur le sol manifeste notre tristesse, notre deuil, et notre demande de pardon pour la haine et le mal qui se sont déchaînés contre le Seigneur
La liturgie de la Parole nous fait notamment entendre l’annonce par le prophète Isaïe des souffrances du Messie, le récit de la Passion de l’évangile de saint Jean.
Mon serviteur réussira, dit le Seigneur ; il montera, il s’élèvera, il sera exalté ! La multitude avait été consternée en le voyant, car il était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à un homme ; il n’avait plus l’apparence d’un fils d’homme. Il étonnera de même une multitude de nations ; devant lui les rois resteront bouche bée, car ils verront ce que, jamais, on ne leur avait dit, ils découvriront ce dont ils n’avaient jamais entendu parler. […]
Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs fautes. C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part, avec les puissants il partagera le butin, car il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort, et il a été compté avec les pécheurs, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs. (Is 52, 13 – 53, 12)
La Passion est est suivie de la grande prière universelle, portant toutes les intentions majeures de l’Eglise et du monde entier.
L’office se poursuit par la vénération de la Croix : chaque fidèle peut l’embrasser et l’adorer afin de manifester son amour pour le Christ qui s’est livré et a souffert pour nous sauver. Ensuite, après avoir récité le Notre Père, la communion est distribuée aux fidèles avec les hosties consacrées la veille. En effet, le Vendredi Saint, tout comme le Samedi Saint, la célébration de la messe est interdite. Après quoi, chacun repart en silence chez soi.
Dans l’après-midi est souvent célébré le chemin de croix : il permet de faire entrer les fidèles dans le mystère et le sens de la Passion du Seigneur. Quatorze stations permettent aux fidèles d’accompagner Jésus, depuis se condamnation jusqu’à sa Mort et à sa mise au tombeau, dans l’espérance de la Résurrection.
Enfin, pour marquer notre tristesse et notre désir de conversion, le Vendredi Saint est habituellement un jour de jeûne et d’abstinence : nous sommes invités à nous priver de nourriture, d’écrans, cgacun selon ses possibilités, pour manifester dans notre vie concrète notre désir de nous convertir et d’accompagner le Christ dans ses souffrances.

Quête pour les lieux saints
Le Vendredi saint est un jour où, dans toutes les églises du monde, une quête est réalisée pour les lieux saints, pour l’Eglise en Terre Sainte (Israël, Palestine, Jordanie, Liban, Syrie…) et pour les actions qu’lle y mène : hôpitaux, écoles, lieux d’accueil, soutien aux populations déplacées…
Soutenir la présence de l’Église en Terre Sainte c’est défendre une vision de l’Homme, précieux enfant et créature de Dieu, défendre la dignité de chaque homme et de chaque femme à vivre sur cette terre bénie allant au delà des conflits géopolitiques et de la polarisation des opinions. Il nous faut tenir cette ligne de crête exigeante mais qui est la seule pour dire non à la haine, non à la violence. La paix reste possible, « parce que c’est un choix » proclame le Patriarche de Jérusalem, le Cardinal Pizzaballa. À travers la Quête du Vendredi saint, aidez-nous concrètement à être de fidèles disciples de Jésus.