Le pape François a supprimé la mention canonique qui réservait aux hommes les ministères de lecteurs et de servants d’autel par un décret spécial, un motu proprio intitulé « Spiritus Domini » publié le 11 janvier 2021. Pour Mgr Georges Colomb, évêque de La Rochelle et Saintes, il s’agit d’une reconnaissance d’un “état de fait” et on pourra donc envisager de donner une formation aux personnes pressenties pour être lecteurs ou acolytes.
Les ministères de lecteurs et de servants d’autel sont des ministères institués et non des ministères ordonnés, a rappelé l’évêque du diocèse de La Rochelle. “Jusqu’à présent, il s’agissait de ministères réservés aux séminaristes, une étape avant celle du ministère ordonné : le diaconat et le sacerdoce”, a-t-il souligné au micro de RCF. En effet, avant ces deux ordinations, il y a l’étape des institutions : l’admission du séminariste, d’abord, admis à poursuivre sa formation, puis le lectorat et l’acolytat, dans un deuxième temps.
Cette suppression d’un article du droit canon n’est qu’une “reconnaissance d’un état de fait”, a expliqué Mgr Colomb. Quand on va à la messe le dimanche, on voit en effet des baptisés, des laïcs qui disent les lectures ou le psaume, le prêtre et le diacre se réservant la lecture de l’Evangile. Et parmi ces lecteurs, il y a “beaucoup plus souvent des femmes que des hommes”, a encore relevé l’évêque.
Pour l’évêque du diocèse de La Rochelle, “ce n’est pas un grand changement, mais c’est important, car à partir du moment où l’on pourra instituer quelqu’un lecteur au cours d’une cérémonie, il y aura la reconnaissance d’un ministère par l’assemblée.
“On pourra envisager de le faire, en donnant une formation aux personnes pressenties pour être lecteurs ou acolytes et dans certains lieux où malheureusement la messe ne peut pas être célébrée d’une manière régulière, ils pourront, comme peuvent le faire les diacres, avoir un ministère de lectorat et de proclamer la parole de Dieu dans une assemblée”.