Prions pour une plus grande diffusion d’une culture de la non-violence, qui signifie un recours moindre aux armes de la part des États comme des citoyens.
La non-violence est le maître mot de l’intention que le pape propose à notre prière en ce mois où sont célébrées la mort et la Résurrection du Seigneur. Il utilise l’expression : « culture de la non-violence ». Ce n’est pas d’abord une doctrine à utiliser, mais une attitude et une vigilance envers soi-même afin de faire croître des fruits de paix dans le monde. Travailler à désarmer son cœur, à le purifier de toute violence, permet d’aborder les conflits dans la perspective d’une conciliation, source de paix.
L’attitude non-violente n’est pas une capitulation, une tolérance pour supporter en silence l’injustice. Elle est un engagement intrépide et inventif pour trouver des manières d’agir, dans le respect inconditionnel de la dignité humaine, la sienne et celle de l’autre : c’est notre précieux bien commun. En cas d’agression qui ne respecte ni le droit, ni les personnes, une certaine violence devient légitime. Qu’elle ne perde pas de vue alors la paix à construire à terme.
La violence est tapie au cœur de chacun. Elle s’exerce sous prétexte de venger une injustice. Habiles à la voir chez les autres, nous sommes aisément myopes sur nous-mêmes. « C’est lui qui a commencé ! » disent les enfants. Elle ne regarde pas le conflit à résoudre, elle vise l’autre dans sa dignité, voire dans sa vie même ; elle veut dominer.
Le pape évoque aussi le recours aux armes, sujet très vaste et complexe à aborder… Ne craignons pas, malgré tout, de prier pour que le recours aux armes diminue.
Prenons aussi le temps de nous interroger personnellement, de repérer des lieux de violence proches de vous, de percevoir des attitudes fécondes et à les mettre en œuvre. « Aimez vos ennemis » dit Jésus. Il reconnaît qu’il y en a. Il n’y a pas seulement des conflits ponctuels, il y a des structures de péchés étatiques et personnelles enracinées. Jésus a l’audace de demander l’amour envers ces personnes. Dieu nous aime inconditionnellement. La manière d’agir de Jésus dans l’Évangile et le mystère de Pâques ouvrent de larges chemins de vie qui font passer par la porte étroite, étroite en vertu de nos résistances et de nos fragilités humaines. Qu’ils nous donnent la force de les emprunter.