En ce temps de l’Avent, alors que nous marchons vers Noël, l’Église nous invite à une préparation du cœur, une veille spirituelle où chaque pas nous rapproche du Fils de Dieu, qui vient habiter parmi nous.
Cette année 2025, marquée par le Jubilé de l’espérance – Pèlerins d’espérance –, a été une année de grâce, de conversion et de renouveau. Partout dans le monde, les catholiques se sont mis en chemin, en particulier vers Rome, avec le pape François puis avec Léon XIV, pour franchir les Portes Saintes et vivre des temps forts de prière, de conversion et de fraternité.
Dans notre diocèse, nous avons vécu cette année jubilaire en communion avec l’Église universelle. Plusieurs groupes se sont rendus à Rome pour vivre une démarche de pèlerinage (Jubilé des diacres, pèlerinage provincial, Jubilé des adolescents, Jubilé des jeunes, pèlerinages paroissiaux). Des marches jubilaires en doyenné, des célébrations, des temps de formation mais aussi le grand rassemblement des enfants du caté « Enfants de Dieu » nous ont rappelé que l’espérance n’est pas une attente passive, mais une marche active vers le Christ, une confiance qui nous pousse à avancer ensemble, malgré les épreuves et les incertitudes.
En relisant ces temps forts, nous découvrons comment l’espérance, la paix, la joie et l’amour ont traversé cette année jubilaire et continuent de nous inspirer sur le chemin de l’Avent. Que continue durant ce temps de l’Avent un véritable pèlerinage intérieur, un pèlerinage de l’Espérance, où chaque jour nous rapproche un peu plus de la crèche, où le Sauveur nous attend.
Marchons vers Noël avec un cœur ouvert et confiant, prêts à accueillir Celui qui vient.
+ Pierre-Antoine Bozo
Evêque coadjuteur de La Rochelle
Première semaine de l'Avent : l'espérance
Pendant cette première semaine de l’Avent, nous vous invitons à poursuivre la démarche jubilaire, en méditant sur les messages sur l’espérance que nous ont adressés les papes François et Léon XIV, en nous souvenant des grands moments de ce Jubilé, en priant ensemble. Vous pouvez aussi chaque jour, retrouver une citation des papes dans le calendrier de l’Avent du diocèse ou sur les réseaux sociaux.
Le prochain Jubilé sera donc une Année Sainte caractérisée par l’espérance qui ne passe pas, l’espérance qui est en Dieu. Qu’il nous aide aussi à retrouver la confiance nécessaire dans l’Église comme dans la société, dans les relations interpersonnelles, dans les relations internationales, dans la promotion de la dignité de toute personne et dans le respect de la création. Que notre témoignage de foi soit dans le monde un ferment d’espérance authentique, une annonce des cieux nouveaux et de la terre nouvelle (cf. 2 P 3, 13) où nous habiterons dans la justice et la concorde entre les peuples, tendus vers l’accomplissement de la promesse du Seigneur.
Laissons-nous dès aujourd’hui attirer par l’espérance et faisons en sorte qu’elle devienne contagieuse à travers nous, pour ceux qui la désirent. Puisse notre vie leur dire : « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur » (Ps 27, 14). Puisse la force de l’espérance remplir notre présent, dans l’attente confiante du retour du Seigneur Jésus-Christ, à qui reviennent la louange et la gloire, maintenant et pour les siècles à venir. »
« Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance » (Ps 71, 5). Ces paroles jaillissent d’un coeur accablé par de graves difficultés : « Tu m’as fait voir tant de maux et de détresses » (v. 20), dit le psalmiste. Malgré cela, son âme est ouverte et confiante, car elle est ferme dans la foi, qui reconnaît le soutien de Dieu et le professe : « Ma forteresse et mon roc, c’est toi » (v. 3). De là jaillit la confiance inébranlable que l’espérance en Lui ne déçoit pas : « En toi, Seigneur, j’ai mon refuge : garde-moi d’être humilié pour toujours » (v. 1).
Dans les épreuves de la vie, l’espérance est animée par la certitude ferme et encourageante de l’amour de Dieu répandu dans les coeurs par l’Esprit Saint. C’est pourquoi elle ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5).
L’espérance chrétienne à laquelle renvoie la Parole de Dieu est une certitude sur le chemin de la vie, car elle ne dépend pas de la force humaine, mais de la promesse de Dieu qui est toujours fidèle.
L’espérance naît de la foi qui la nourrit et la soutient sur le fondement de la charité, qui est la mère de toutes les vertus. Et c’est de charité que nous avons besoin aujourd’hui, maintenant. Ce n’est pas une promesse mais une réalité vers laquelle nous regardons avec joie et responsabilité : elle nous engage et oriente nos décisions vers le bien commun. Celui qui manque de charité, en revanche, non seulement manque de foi et d’espérance, mais enlève l’espérance à son prochain.






