Depuis plusieurs jours nous sommes confrontés aux cris des paysans, symptômes d’un mal profond, qui nous disent leur désespoir et leur espoir !

Désespoir de ces heures de travail qui ne suffisent pas à faire vivre leur famille, désespoir de ces normes et interdits parfois incompréhensibles qui les asphyxient, de la hausse du prix de l’énergie, de la fatigue et de la dépression qui guettent beaucoup d’entre eux.

Mais s’ils sont si nombreux à manifester en France, c’est peut-être qu’il leur reste un espoir, de remettre l’agriculture française en ordre de marche, que ce métier puisse encore attirer les jeunes générations, que nos agriculteurs puissent retrouver le moral et se sentir soutenus par nous tous.

Je veux, en mon nom et celui de toute l’Eglise […], les remercier de nous nourrir et de nous offrir des produits de qualité dont nous sommes fiers, de façonner nos paysages et de les entretenir, de nous rappeler par leur métier la grandeur de la nature et de cette terre qu’ ils font fructifier. Je veux leur dire ma sympathie et ma proximité en ces temps difficiles.

Je n’oublie pas ces jours-ci les marins-pêcheurs de notre département à qui il est demandé de rester à quai durant un mois alors que les autres pêcheurs de l’Europe peuvent continuer à venir pêcher dans le Golfe de Gascogne. Que des mesures plus adaptées à protéger l’environnement puissent être trouvées en concertation avec eux.

Les agriculteurs et les marins-pêcheurs participent au dynamisme économique et à l’identité humaine de [notre diocèse]. Je les assure de ma prière fervente et je forme le vœu que chacun de nous puisse, de la façon qui sera la sienne, soutenir les agriculteurs et les pêcheurs, afin qu’ils vivent de leur travail et demeurent dans ces beaux métiers si essentiels pour nous tous.