Lutte contre les abus au sein de l’Eglise
Face aux souffrances des victimes d’abus sexuels commis par des acteurs pastoraux (prêtres, diacres, laïcs),
il est de notre responsabilité de prévenir, d’écouter et de conseiller. Telle est la mission confiée aux différentes cellules d’écoute :
- La cellule d’accueil et d’écoute des victimes d’agressions sexuelles pour le diocèse de la Rochelle : cellule@diocese17.fr
- Suite à une résolution votée lors de l’assemblée plénière de mars 2021, la CEF et la CORREF ont mis en place une plateforme indépendante et nationale d’aide aux victimes d’abus sexuels au sein de l’Eglise. Une équipe de professionnels de l’aide aux victimes (France Victimes) apporte une écoute et une mise en relation avec des associations locales afin de proposer gratuitement une aide juridique, psychologique et sociale. Le numéro à appeler est le : 01 41 83 42 17, il est disponible entre 9h et 21h, tous les jours y compris les dimanche et jours fériés. Mail : parolesdevictimes@cef.fr
- La CIIVISE ( Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants) propose également une écoute au 0 805 802 804, du lundi au vendredi de 10h à 19h. www.ciivise.fr
- Des CLAP (cellule de lutte contre les atteintes aux personnes) sont également mises en place par le groupement de gendarmerie de Charente-Maritime. Voici les numéros qu’il est possible de contacter : le service d’aide aux victimes du CIDFF 17 05 46 51 02 50, l’accueil de jour de Tremplin 17 (Royan 05 46 39 04 00 -Saintes 05 46 74 43 21 -St Jean d’Angély 05 46 24 07 35).En Haute-Saintonge, l’ accueil de proximité de l’EPD les 2 Monts 05 46 04 59 03. Une plate-forme téléphonique est aussi ouverte pour les auteurs de violences, pour éviter le passage à l’acte : « J’arrête d’être violent » au 08 019 019 11.
Le ministère de l’intérieur a mis en place une plate-forme de signalement de violence conjugale, sexuelle ou sexiste : https://www.service-public.fr/cmi
S’il y a urgence : il faut composer le 17
Si l’objectif est de contacter la gendarmerie en dehors des deux motifs ci-dessus : contacterlagendarmerie.fr
La charte de bientraitance
La charte a été promulguée dans le diocèse le 13 janvier 2024.
La bientraitance, c’est le fait de prendre soin des personnes en général, mais particulièrement de celles qui sont fragiles : enfants, malades, personnes âgées ou dépendantes… C’est une démarche active de respect, de dignité et d’humanité, qui se concrétise dans une manière d’être, d’agir et de dire.
Le but de cette charte est de donner des règles ou des conseils, des principes et des attitudes pour mettre en place de meilleures relations avec les personnes qui ont une fragilité. Elle aide à conserver en toutes circonstances une attitude respectueuse et humaine d’écoute et de discernement dans la relation.
Elle veut garantir la sécurité de tous, pour vivre ensemble dans un climat de confiance et en finir avec la maltraitance.
Cette charte concerne les prêtres, diacres, consacrés, laïcs en mission ecclésiale auprès des jeunes, des enfants, des personnes vulnérables, salariés, bénévoles, membres des mouvements chrétiens.
Cette charte précise les attitudes pour une relation ajustée, informe sur les différentes formes de maltraitance et proposer des repères de vigilance.
Elle sert aussi à prévenir les actes de maltraitancen et à décrire le protocole à suivre en cas d’abus soupçonné ou constaté.
En novembre 2021, réunis en assemblée plénière à Lourdes, à la suite de la remise du rapport de la CIASE, les évêques de France ont reconnu une responsabilité institutionnelle dans les violences subies par les personnes victimes au sein de l’Église et la dimension systémique de ces violences. Ils ont aussi confirmé que cela appelait à un devoir de reconnaissance, de justice et de réparation vis-à-vis de ces personnes victimes.
À la suite de ces décisions, ils ont voté un certain nombre de mesures et de résolutions concrètes pour que l’Église accomplisse sa mission dans la fidélité à l’Évangile du Christ et soit réellement « une maison sûre » pour tous, selon les mots du pape François.
Un site internet permet désormais de suivre la mise en œuvre concrète des résolutions prises par les évêques contre les violences et agressions sexuelles sur mineurs et personnes vulnérables. Ce site, sera mis à jour, régulièrement, dans un souci de transparence, afin que tous puissent être informés au mieux.
Signature d’un protocole
entre Mgr Colomb et les procureurs de la République du département
Le jeudi 20 janvier, suite aux décisions prise par la Conférence des évêques de France en réponse aux préconisations de la CIASE, un protocole de signalement des abus sexuels a été signé entre Mgr Colomb et les procureurs de la Rochelle et Saintes. Il s’agit concrètement de renforcer les liens entre les autorités ecclésiastiques et judiciaires, mais aussi de faciliter la prise en charge des victimes par une information rapide.
« C’est un engagement officiel que nous prenons. La vertu d’un tel document, c’est d’attirer l’attention sur l’importance des signalements »
Du 2 au 8 novembre, les évêques de France (CEF)
se sont retrouvés à Lourdes pour une assemblée plénière.
©DR
Réunis moins d’un mois après la publication du douloureux rapport de la Ciase sur les abus sexuels commis dans l’Église catholique depuis 1950, les évêques ont consacré l’essentiel de leur temps sur ce document et la lutte menée contre les agressions sexuelles sur mineurs dans l’Église. Initialement prévue sur six jours, l’assemblée plénière a été allongée d’une journée complète pour aller plus en profondeur sur ce sujet.
A l’issue de cette conférence, Mgr de Moulins-Beaufort a clôturé par un discours, répétant la reconnaissance de la responsabilité institutionnelle de l’Église, et de la souffrance des victimes. Les évêques de France font appel au Pape François pour examiner avec eux “la manière dont nous avons traité et traitons les personnes victimes et leurs agresseurs”.
Résolutions votées en assemblée plénière
Après plus de 3 ans de travail, la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE) a rendu son rapport le 5 octobre 2021. Il met en évidence les dérives de l’Église catholique : plus de 226 000 victimes recensées, une estimation de plus de 3 000 prêtres et religieux impliqués.