A l’occasion du centenaire de l’armistice de la première guerre mondiale, le Service des anciens aumôniers et des archives historiques du Diocèse aux Armées rappelle le sens des plaques commémoratives que nous trouvons dans nos églises.
2018 centenaire de l’armistice de la Grande Guerre. Cette guerre a pris à presque toutes les communes de France, un de ses enfants « mort pour la France ». A partir de 1920 des monuments aux morts ont été construits partout à travers la France.
Dans l’Eglise, c’est dès 1915 que le cardinal Sevin, archevêque de Lyon, voulut que les communautés chrétiennes fassent mémoire dans leur prière, de ces hommes qui ont donné leur vie pour leur pays. Souvent on ne se souvient que des « grands », des chefs. Le Cardinal voulait que la paroisse se souvienne de tous ses enfants du plus petit au plus gradé.
« Gravez les noms de vos morts bien-aimés sur les murailles de vos églises. » Et le Cardinal voyait là comme une catéchèse : « ils vous rappelleront le dogme de la communion des saints … Ils feront resplendir, au milieu de l’assemblée des fidèles, de nécessaires leçons, celles de l’abnégation et du sacrifice ». Ces soldats ont pour beaucoup puisé leur force dans l’Eucharistie. « Leurs noms, près de l’autel, seront comme une action de grâce au Dieu qui les a soutenus et comme une prédication quotidienne à ceux qui les ont aimés. »
La demande du Cardinal a été entendue. A la fin de la guerre un grand nombre d’églises a ainsi gravé sur leurs murs les noms des paroissiens, membres de la commune, ville ou village. Dans certains lieux ce sont simplement des plaques de marbre portant le nom des morts avec parfois « qu’ils reposent dans la paix » ou une phrase biblique. Ailleurs les noms sont portés à la plume sur une grande feuille mise dans un cadre près de l’autel ou près d’une descente de croix. Dans certaines paroisses c’est un tableau au-dessous duquel figurent les noms des morts. Ailleurs encore ce sont des œuvres où les sculpteurs représentent, sous la liste des tués, la mort du soldat et le secours apporté par l’aumônier ou un Poilu fièrement campé près des noms de ses camarades. Voilà un riche patrimoine religieux, très varié, que bien souvent par habitude on ne voit plus.
En 1917 un autre évêque (Mgr de LLobet, évêque de Gap, qui était au front), écrivait « nous devons à ces hommes le triple hommage de l’affection, du respect et de la prière. » Ces plaques nous le rappellent et nous rappellent la catéchèse proposée par le Cardinal Sevin.
Nous avons besoin de votre aide pour faire le recensement le plus large de ces plaques mémoriales ou commémoratives qui manifestent toutes la foi et la reconnaissance non seulement des survivants de l’époque mais des générations qui suivent. Il est souvent intéressant de les photographier avec leur environnement, exemple : la plaque est apposée à côté d’une statue de Ste Thérèse ou bien elle est située dans la chapelle dédiée au Sacré Cœur.
Si vous voulez participer à ce recensement nous vous proposons de nous envoyer la photo à l’adresse : plaquesmemoriales@dioceseauxarmees.fr accompagnée des renseignements suivants :
Nom de la commune – Nom de l’église – – Nom du diocèse – Nom de l’auteur de la photo – Date de la photo – Accord pour publication sur le site du diocèse aux armées de vos photos – Email de l’auteur de la photo – Remarque.
Le Service diocésain de la Pastorale du Tourisme a entrepris le recensement des plaques commémoratives des églises de notre diocèse. Vous pouvez retrouver les photos sur https://www.facebook.com/educ.festiv
Pour aller plus loin : Article du journal La Croix du 30 mars 2018 @D.R