S’il n’y avait plus le célibat dans l’Eglise catholique latine, « ce serait une richesse qui disparaîtrait », a confié Mgr Emmanuel Gobilliard aux diocésains de La Rochelle lors de son passage en Charente-Maritime en mai 2021. L’évêque auxiliaire de Lyon et auteur de l’ouvrage ‘Aime et fais ce que tu veux’ (publié en 2018) intervenait sur la beauté de la sexualité à Saintes et à La Rochelle.
L’Eglise catholique est le seul lieu qui reconnaît de cette manière le célibat des personnes consacrées. Si les prêtres orthodoxes ou les pasteurs protestants ont la possibilité de se marier, les catholiques reconnaissent que le célibat des prêtres est un don. Peu nombreuses mais parfois bruyantes, certaines voix se sont élevées pour protester contre cette discipline.
Pour Mgr Gobilliard, « le célibat est une très belle richesse » à protéger « à condition de considérer que c’est aussi une blessure, c’est aussi une difficulté, c’est aussi une exigence ». Evidemment, rappelle-t-il, il est difficile de choisir le célibat à 21 ans, lorsque l’on choisit de rentrer au séminaire pour devenir prêtre. C’est donc une « blessure » mais appelée à devenir « féconde ». Dans toute vocation, il y a des blessures : dans le mariage, par exemple, il y a des difficultés et des ajustements à vivre, pointe l’évêque auxiliaire de Lyon, dans le célibat aussi.
« Pour moi, le célibat est pour les pauvres, indique Mgr Gobilliard, pour manifester par toute ma vie que le Christ aime tout le monde ». Il y a donc une dimension universelle du célibat ecclésiastique pour signifier que le Seigneur aime chacun de nous, « sans exclusive, sans posséder ».