En plein cœur de l’été, le cardinal Stella, préfet de la Congrégation pour le Clergé, a publié une nouvelle instruction : “La conversion pastorale de la communauté paroissiale au service de la mission évangélisatrice de l’Église”. Pour Mgr Georges Colomb, évêque du diocèse de La Rochelle, “la paroisse demeure un lieu privilégié de l’annonce, au-delà de sa mission d’assurer la messe dominicale, de catéchiser les enfants, de baptiser, de marier et de célébrer les obsèques”.
Faire des disciples, voilà la mission confiée par Jésus à ses apôtres, mission qui nous rejoint aujourd’hui alors que notre vieille Europe voit s’effacer les valeurs chrétiennes de son horizon. Toutes nos communautés chrétiennes sont interpellées par cet envoi du Christ. La paroisse, structure historique enracinée sur le territoire, au plus près des réalités humaines, est plus particulièrement concernée par cet appel.
Au début de cet été 2020 paraissait l’Instruction de la Congrégation pour le Clergé sur ” la conversion pastorale de la communauté paroissiale au service de la mission évangélisatrice de l’Eglise”. Cette instruction rejoint les préoccupations des croyants de ce temps désireux d’opérer concrètement la “sortie missionnaire” souhaitée par le pape.
La paroisse y est dépeinte comme “lieu de créativité, de référence, de maternité”. C’est à elle qu’est confiée la mission de se renouveler selon une “conversion pastorale”, dans une dynamique de “sortie”. Beaucoup de diocèses ont déjà travaillé sur la question de l’adaptation des structures paroissiales. L’instruction vise à les aider à évaluer et orienter leurs choix dans le respect de la norme ecclésiastique.
Eglise et mission
L’annonce de la foi aux “périphéries”, c’est-à-dire à ceux qui ne sont pas encore évangélisés, ou qui ont perdu la foi, est une exigence inscrite au cœur même de notre baptême. Notre agir, pour être authentiquement chrétien, doit se fonder sur la contemplation du Christ, sorti du sein de la Trinité pour être envoyé vers les hommes. Revenir à cette source exige de nous, croyants du XXIe siècle une véritable conversion, la conversion missionnaire, conversion pastorale au fondement de la nouvelle évangélisation.
L’Eglise en sortie n’est pas une expression à la mode mais un commandement du Christ comme le rappelle si souvent le pape François. Toute l’histoire du salut est histoire de sortie, de déplacement. Depuis Abraham jusqu’à Jésus, c’est la même invitation qui traverse l’histoire du salut. Toute la vie publique de Jésus est missionnaire. Sorti du Père, il est lui-même l’envoyé (Jn 3,17) pour l’annonce du Royaume et le salut des hommes (Mc 1,38). Ayant appelé ses disciples, les ayant choisis, instruits et formés, il les envoie à leur tour en mission. Ils porteront désormais le nom d’apôtres c’est-à-dire envoyés. Cet envoi en mission est confirmé de manière solennelle au jour de l’Ascension.
Quittant cette terre pour retourner auprès du Père, Jésus laisse comme dernier commandement: “Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé” (Mt 28, 19-20). Cette injonction s’adresse à nous aujourd’hui, comme elle s’adresse à toutes les générations de baptisés, jusqu’à la fin des temps. La mission est donc constitutive de l’Eglise, elle la définit et la fonde.
L’histoire de l’Eglise nous montre que très vite les premières communautés chrétiennes ont compris la nécessité de se structurer, de s’organiser. Si le cadre de la vie chrétienne fut, durant l’Antiquité, celui de la communauté groupée autour de l’évêque, l’apparition des paroisses est liée au progrès de l’évangélisation. Les communautés chrétiennes s’organisent et se dotent de structures propres. Assez rapidement, la pratique de la foi devient principalement un vivre ensemble, fondé sur les sacrements. Devenue une terre chrétienne, l’Europe pense très vite la mission en terme d’envoi au-delà des frontières, vers des pays à convertir, oubliant ceux qui, sur son territoire demeurent étrangers à l’Eglise.
Or nous vivons aujourd’hui dans un monde largement déchristianisé. L’urgence de la mission nous presse dans notre propre pays. La paroisse demeure un lieu privilégié de l’annonce, au-delà de sa mission d’assurer la messe dominicale, de catéchiser les enfants, de baptiser, de marier et de célébrer les obsèques. Si la communauté paroissiale est communion de ceux qui accueillent et reconnaissent le Christ vivant, le Christ rédempteur, le Christ qui se fait nourriture dans l’’Eucharistie, elle doit être bien plus un lieu d’appel et d’envoi.
Conversion pastorale
La déchristianisation massive à laquelle nous assistons en Occident nous oblige à une conversion pastorale. Ce ne sont plus des individus qui sont loin de l’Eglise mais bien des générations entières. Ainsi chacun peut entendre pour son compte le cri du pape François : “Si quelque chose doit saintement nous préoccuper et inquiéter notre conscience, c’est que tant de nos frères vivent sans la force, la lumière et la consolation de l’amitié de Jésus-Christ, sans une communauté de foi qui les accueille, sans un horizon de sens et de vie. Plus que la peur de se tromper j’espère que nous anime la peur de nous renfermer dans les structures qui nous donnent une fausse protection, dans les normes qui nous transforment en juges implacables, dans les habitudes où nous nous sentons tranquilles, alors que, dehors, il y a une multitude affamée, et Jésus qui nous répète sans arrêt : « Donnez-leur vous-mêmes à manger » (Mc 6, 37).” (EG n° 49).
Il est donc urgent pour chacune de nos communautés et pour nos paroisses de se saisir concrètement de l’appel à la nouvelle évangélisation. Il nous faut consentir à avancer en eaux profondes, à quitter le confort de nos repères, pour aller à la rencontre de la foule de ceux qui, à notre porte, cette porte qu’ils ne vont jamais franchir, ignorent tout du Christ et de son salut. Il s’agit d’entrer dans une dynamique, dans “un choix clairement missionnaire” (EG n°5). Ce choix pour la mission, clairement posé, sera le premier critère de l’authenticité de notre vie chrétienne, de notre engagement à la suite du Christ en ce début du 3e millénaire.
Bien sûr ce n’est pas l’homme qui évangélise et le pape le rappelle souvent : “le principal agent de l’évangélisation, c’est l’Esprit Saint” (Message aux OPM 2018). Mais l’évangélisation a aussi besoin de “facilitateurs de la grâce” (EG n°47) et cela c’est notre travail, le travail de chacun de nous, évêques prêtres, laïcs en mission mais encore de tous les baptisés.
L’Esprit-Saint pousse l’Eglise, et dans l’Eglise chacune de nos communautés, chaque paroisse, à se renouveler en retrouvant le dynamisme originel, celui de la première évangélisation qui faisait dire à Pierre et Jean : “Quant à nous, il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu” (Ac 4, 20).
Un contexte bouleversé
Le siècle dernier a été marqué par d’immenses bouleversements, peut-être uniques dans toute l’histoire de notre humanité. Aux deux grands conflits mondiaux se sont ajoutés le développement des industries, l’apparition des nouvelles technologies, la montée en puissance des sciences de la vie, la médiatisation, la montée des individualismes, la remise en question de toutes les valeurs, la crise écologique, la destruction massive de la biodiversité…
La liste est longue et le paysage sociologique de notre pays, comme celui des autres pays européens, a été profondément bouleversé. Les campagnes se sont dépeuplées au profit de grands centres urbains anonymes, de banlieues immenses, et de zones périurbaines coupées des centres de décision. On parle de déserts, déserts médicaux, mais aussi déserts administratifs. Notre maillage paroissial n’est plus adapté à ces réalités et il ne tient pas compte de la raréfaction des vocations.
Pourtant, et le pape le réaffirme comme le cardinal Stella, la paroisse demeure une réalité incontournable. Elle permet en effet un enracinement de la foi au plus près des réalités de la vie des hommes. Sa “plasticité” c’est-à-dire sa capacité à s’adapter va lui permettre d’évoluer sans qu’il soit nécessaire de toucher fondamentalement à sa structure.
La paroisse, mystère de communion, unité dans la mission
La paroisse est la première communauté évangélisatrice capable d’une lecture des signes des temps, et qui donne un témoignage cohérent de vie évangélique. La paroisse, comme l’Eglise qui l’englobe, est avant tout mystère de communion. Elle doit se penser comme vie intime avec le Christ, non plus une vie” localisable” mais une vie “itinérante” au service d’une “communion missionnaire” (EG n° 23).
La paroisse s’enracine dans trois réalités : l’intimité avec Jésus, la communion et la mission, cette dernière étant de manière toute privilégiée tournée vers les plus pauvres de notre temps. Etre baptisé, c’est avoir reçu la mission de faire vivre cette triple réalité de l’union au Christ, de la communion et de la mission, selon son charisme propre, dans le respect de la multiplicité des dons et des appels et sous la responsabilité du curé.
“Le Seigneur appelle toujours à sortir de soi-même, disait le pape Jean-Paul II, à partager avec les autres les biens que nous avons, en commençant par le plus précieux, celui de la foi. C’est à la lumière de cet impératif missionnaire qu’on devra apprécier la valeur des organismes, des mouvements, des paroisses et des œuvres d’apostolat de l’Eglise. C’est seulement en devenant missionnaire que la communauté chrétienne pourra dépasser ses divisions et ses tensions internes et retrouver son unité et la vigueur de sa foi.” (Redemptoris missio n° 49)
Pour être véritablement en sortie, il faut à la paroisse et aux paroissiens cette prise de conscience essentielle de la nécessité de se laisser évangéliser pour devenir soi-même évangélisateur. ” On ne peut être un croyant véritable sans évangéliser. Et l’annonce de l’Évangile n’est autre que la conséquence de la joie d’avoir rencontré le Christ et d’avoir trouvé en lui le roc sur lequel fonder notre existence” rappelait le pape Benoît XVI à la jeunesse rassemblée aux JMJ de 2013. Et avant lui le pape Jean-Paul II disait : ” la paroisse est l’Eglise implantée au milieu des maisons des hommes, elle vit et agit insérée profondément dans la société humaine et intimement solidaire de ses aspirations et de ses drames”.
A l’homme qui désire rencontrer et vivre la fraternité, à l’homme qui est à la recherche du sens, la paroisse quand “elle reste fidèle à sa vocation et mission originelle” peut fournir une réponse. Elle est “dans le monde le «lieu» de la communion des croyants, et tout à la fois le «signe» et l’«instrument» de la vocation de tous à la communion; en un mot, la paroisse doit être la maison ouverte à tous, et au service de tous, ou, comme se plaisait à dire Jean XXIII, la fontaine du village à laquelle tout le monde vient étancher sa soif.” (Exhortation Christi fideles laici du pape Jean-Paul II n° 27)
On le voit, l’engagement personnel de chaque paroissien, comme l’engagement collectif de la paroisse elle-même doit être revisité à la lumière de cet impératif de la mission. Est-ce bien ce qui nous mobilise, individuellement et collectivement ? Sommes-nous véritablement mobilisés, au-delà de nos sensibilités propres et de nos différences, pour répondre à l’attente du Seigneur qui nous enjoint : ” faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde” (Mt 28,19-20) ?
Mais l’état d’esprit seul, même s’il est essentiel, ne suffit pas. Il faut aussi, pour le rendre opérant, une organisation. La conversion pastorale à laquelle nous sommes instamment conviés doit engager un renouveau des styles de vie, des organisations, des projets pastoraux, pour aller au-devant de ceux qui attendent l’annonce de l’Evangile, et non plus seulement pour servir ceux qui sont déjà évangélisés.
Sur le territoire de chacune de nos paroisses ils sont des milliers à n’avoir jamais reçu l’annonce de la Bonne Nouvelle. Sommes-nous conscients de cette réalité terrible ? Trop souvent nos structures sont toutes entières tournées vers l’accueil et l’entretien de celles et ceux qui sont déjà convertis, oubliant la foule des affamés qui demeure à l’extérieur de nos murs. Transmettre la foi chrétienne est l’objectif de la nouvelle évangélisation comme de toute l’action évangélisatrice de l’Eglise, qui n’existe que pour cela. Nous, pays de vieille chrétienté, avons besoin, selon le pape François “d’un renouveau évangélique, d’une nouvelle rencontre avec le Christ en mesure de rénover une vie superficielle et routinière.”
Et le pape de poursuivre, citant Paul VI en 1973: “Et cela a des conséquences sur l’action pastorale…. les conditions de la société nous obligent à revoir les méthodes, à chercher par tous les moyens d’étudier la façon dont apporter à l’homme moderne le message chrétien, le seul dans lequel il puisse trouver la réponse à ses interrogations et la force pour son engagement de solidarité humaine ” (discours du pape François aux membres du xiii conseil ordinaire de la secrétairerie générale du synode des évêques du 13 juin 2013).
Dans le même texte le pape François déclare : “je voudrais encourager la communauté ecclésiale toute entière à être évangélisatrice, à ne pas avoir peur de « sortir » d’elle-même. Ceci a des implications pastorales (notamment) revoir les méthodes et à trouver à tout prix de nouveaux moyens pour fournir à l’homme contemporain le message chrétien qui seul répond à ses attentes.”
L’instruction sur la conversion pastorale des paroisses détaille le rôle de chacun, réaffirmant qu’il y a de la place pour tous, dans la complémentarité des dons et à condition de veiller à ne pas “cléricaliser” les laïcs, “laïciser” les clercs, ou faire des diacres des “demi prêtres ou des super laïcs”.
Cette nouvelle dynamique doit rendre la paroisse toujours plus proche des gens, en faisant un authentique lieu de communion tout entier orienté vers la mission (EG n°28)
Le pape François nous invite à faire œuvre de créativité pour trouver les moyens d’une annonce renouvelée de l’Evangile au XXIe siècle. Cette créativité doit nous permettre de revisiter le fonctionnement de notre paroisse qui doit rester “la maison au milieu des maisons” mais ne peut plus se contenter d’attendre qu’on vienne frapper à sa porte.
La paroisse d’aujourd’hui doit prendre en compte dans son fonctionnement les nouvelles réalités territoriales, les contraintes de vie de nos contemporains, pour cultiver une véritable “culture de la rencontre”, un “art de proximité” pour être un ” sanctuaire où les assoiffés viennent boire”, mettant toujours la personne au centre.
Ce qui anime la paroisse, ce qui fait sa force et son rayonnement c’est la Parole de Dieu qui seule peut opérer la “conversion des cœurs”. La paroisse a une mission éducative en cela qu’elle est le lieu où se lit, se médite, s’expérimente la Parole. Il lui appartient d’éduquer à la lecture des textes saints, à la méditation de la Parole de Dieu en multipliant et en diversifiant les propositions, accessibles à tous.
Conversion pastorale des structures
Nous venons de le voir, il n’y aura pas de conversion efficace des structures sans conversion préalable des cœurs et changement des mentalités. L’instruction s’inscrit pleinement dans l’ecclésiologie du Concile Vatican II. Le curé, les vicaires et les diacres, les consacrés et les laïcs, tous ont leur place pour une “collaboration effective” dans le but de structurer une “pastorale d’ensemble ” qui réponde aux défis de l’évangélisation aujourd’hui. Depuis le début de son pontificat le pape François nous invite à faire preuve de créativité c’est-à-dire à oser explorer des voies nouvelles pour annoncer l’Evangile.
Les communautés paroissiales sont invitées à sortir d’elles-mêmes pour promouvoir un style de communion et de collaboration, de rencontre et de proximité, de miséricorde et de sollicitude en vue de l’annonce de l’Evangile. Il apparait que l’action pastorale a besoin de dépasser les limites territoriales de la paroisse, de manifester plus clairement la communion ecclésiale grâce à une synergie des ministères et des charismes, tout en se structurant comme “pastorale d’ensemble” au service du diocèse et de sa mission.
Il s’agit d’une action pastorale qui, grâce à une collaboration effective et vitale entre prêtres, diacres, consacrés et laïcs, ainsi qu’entre diverses communautés paroissiales d’un même territoire ou d’une région, ait le souci de trouver ensemble les demandes, les difficultés et les défis de l’évangélisation et qui cherche à intégrer des voies, des instruments, des propositions et des moyens capables de les affronter. Un tel projet missionnaire commun pourrait être élaboré et réalisé dans des contextes territoriaux et sociaux voisins, nous dit l’instruction, c’est-à-dire dans des communautés limitrophes ou réunies par les mêmes conditions socio-culturelles, ou encore en référence à des milieux pastoraux homogènes, par exemple dans le cadre d’une nécessaire coordination entre pastorale de la jeunesse, des étudiants et des vocations, comme cela existe déjà dans plusieurs diocèses.
Pour cela, la pastorale d’ensemble, en plus d’une coordination responsable des activités et des structures pastorales capables de se rencontrer et de collaborer ensemble, requiert la contribution de tous les baptisés. Comme le dit le Pape François, ” quand nous parlons de “peuple”, il ne faut pas comprendre les structures de la société ou de l’Eglise, mais l’ensemble des personnes qui ne marchent pas comme des individus mais comme le tissu d’une communauté de tous et pour tous” (Christus vivit n°231)
Cela exige que l’institution paroissiale historique ne soit pas emprisonnée dans l’immobilisme ou une répétition pastorale mais qu’elle mette bien au contraire en acte ce “dynamisme en sortie” qui, dans la collaboration entre les diverses communautés paroissiales et une communion renforcée entre clercs et laïcs, l’oriente effectivement vers la mission évangélisatrice, tâche de tout le Peuple de Dieu.
Le document précise la possibilité, les limites, les droits et devoirs des pasteurs et des laïcs, afin que la paroisse se redécouvre un lieu fondamental de l’annonce évangélique, de la célébration de l’Eucharistie, espace de fraternité et de charité, d’où rayonne le témoignage chrétien pour le monde. Autrement dit, la paroisse « doit rester, en tant qu’un lieu de créativité, de référence, de maternité. Et là, mettre en œuvre cette capacité inventive ; et quand une paroisse va ainsi de l’avant, elle devient une “paroisse en sortie”.
Conclusion
La paroisse n’est pas une entreprise, elle est d’abord une communauté, une famille, au service de la communion et de la mission. La foi du disciple-missionnaire est une foi qui le porte au-delà des limites territoriales ou structurelles, dans une dynamique “en sortie” vers les hommes, les femmes, les jeunes de ce temps qui meurent de ne pas connaître le Christ. Il appartient à chacun de nous, se faisant “facilitateur de la grâce” d’ouvrir les portes toutes grandes pour proposer la foi à tous ceux qui en ont besoin. Tous, évêque, prêtres, diacres, laïcs en mission, baptisés, nous sommes appelés à vivre cette conversion pastorale, à vivre au plus près de nos contemporains qui attendent de nous un signe, une invitation pour se mettre en chemin, à la suite du Christ.