La fête de l’Epiphanie

2 Jan 2022

La fête est venue d’Orient où elle a été fixée au 6 janvier : fête des lumières, fête de l’eau, elle est beaucoup plus la célébration de l’inauguration du ministère public du Christ, lors de son baptême au Jourdain, qu’une festivité des événements de l’enfance de Jésus.

Dans la liturgie latine, là où ce jour n’est pas férié, la célébration de cette fête est fixée au dimanche le plus proche* du 6 janvier, afin que le plus grand nombre des fidèles puissent la commémorer. (*En 2022, le 2 janvier en France).
En Occident, elle est surtout la fête des Mages ou des « Rois ». Les manifestations inaugurales de la vie publique ne sont pas oubliées, puisque l’office de la fête parle des trois mystères de ce jour comme n’en faisant qu’un : l’adoration des Mages, le baptême de Jésus et les noces de Cana (cf. Antienne de Magnificat aux secondes Vêpres) ; il faut dire cependant que les Mages retiennent presque toute l’attention.

Pour laisser à l’Épiphanie toute sa dimension de « Pentecôte » du cycle de la Nativité, l’Église latine a récemment instauré la Fête du baptême du Seigneur, célébrée le dimanche qui suit l’Épiphanie.


Cette fête rappelle la recherche, et l’adoration des trois mages devant la crèche où Jésus vient de naître. Dans l’Église latine, l’adoration de Jésus par les rois mages devint peu à peu l’objet principal de la fête de l’Épiphanie. A partir du Vème siècle, l’Église d’occident célébra la naissance de Jésus le 25 décembre (Noël) et la manifestation aux païens en la personne des mages le 6 janvier.

Trois rois mages

Selon une tradition venant du VIIème siècle, les mages dont parle l’Évangile seraient des rois : les rois mages. Ils étaient au nombre de trois : Melchior, Gaspard et Balthazar. Ce sont les noms qu’on leur a donnés au VIème siècle. Le chiffre 3 est très symbolique, il symbolise d’abord les 3 continents : Asie, Afrique et Europe (qui étaient les seuls connus à l’époque). C’est aussi l’image des trois fils de Noé : Sem, Cham et Japhet. Le chiffre 3 représente aussi le nombre de cadeaux qui selon l’Évangile étaient au nombre de 3 : l’or, l’encens et la myrrhe.

Le chiffre 3 figure enfin les trois âges de la vie. Melchior est présenté avec une longue barbe et il est le plus âgé des trois. Il offrit l’or. Gaspar est le plus jeune des trois et il donna l’encens. Balthazar est barbu sans être âgé et il fit l’offrande de la myrrhe.

Une galette…et une fève !

La tradition veut que pour le jour de la Fête des rois mages, on partage un gâteau dans lequel est dissimulée une fève.

Il existe en France deux sortes de gâteau des rois. Dans le nord de la France, c’est un gâteau en forme de galette feuilletée très souvent fourrée à la frangipane. La galette ronde, plate et de couleur dorée représente le soleil. La galette des rois est une tradition typiquement française. D’où vient cette tradition de l’Épiphanie ? Ce ne sont pas les mages qui ont apporté la galette. Cette tradition remonte à la fête pré chrétienne du 6 janvier. La galette symbolise le retour de la lumière après les longues nuits d’hiver.
Au sud, en Provence et dans le sud ouest, c’est un gâteau ou une brioche en forme de couronne qui évoque la couronne des rois. En Provence, elle est fourrée aux fruits confits. En Espagne et au Portugal, il y a un gâteau des rois analogue au gâteau du midi de la France.

Du XVIIème siècle à 1910 environ, les boulangers avaient coutume d’offrir gratuitement une galette des Rois à leurs clients. L’usage s’est perdu et la galette est maintenant devenue un produit commercial proposé de la mi-décembre à la fin janvier.
La fève dans la galette vient du temps des romains. Elle était blanche ou noire et était utilisée pour les votes. Au début janvier, aux saturnales de Rome, on élisait un roi du festin par une fève.

Quel bel acte de reconnaissance de la part de ces mages qui s’inclinent et adorent ce nouveau-né ! Ils nous montrent leur plus belle découverte : Dieu qui se fait proche de nous et se donne à nous.


Prier avec l’hymne de l’office du soir du jour de l’Epiphanie :

Tout le ciel s’emplit d’une joie nouvelle :
On entend la nuit dire la merveille, Fête sans pareille :
Le Sauveur est né, l’Enfant-Dieu nous est donné.

Le Seigneur paraît, Verbe de lumière :
L’univers connaît la bonté du Père.
Dieu sur notre terre vient tracer la voie où chemineront nos pas.

Avec les bergers, avec tous les sages,
C’est le monde entier qui vers lui s’engage
Pour voir le visage de l’Amour vivant qui pour nous s’est fait enfant.

Gloire à Jésus Christ, Gloire au Fils du Père ! Gloire à son Esprit dont l’amour éclaire
L’éclatant mystère qui remplit le ciel : Gloire à l’Homme-Dieu, Noël !

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