Ouverture du pèlerinage et le temps de confession
Messe en l’honneur des martyrs des pontons de Rochefort
Ce qui nous rassemble, c’est la mémoire de ces prêtres, c’est la foi qui a guidé leur vie et pour laquelle ils ont été arrêtés, déportés, tués. Mais ceci ne peut nous faire oublier qu’au-delà des motifs pour lesquels on arrête, on déporte, il y a quelque chose de plus universel, de plus général : cette capacité qu’ont des êtres humains à ne pas se traiter comme tel. […]
Aucune persécution ne vaut plus qu’une autre. Aucun être humain persécuté, quelle qu’en soit la raison, ne devient plus digne qu’un autre. Tout être humain violenté, persécuté, devenu une chose, a la même dignité. Ce n’est pas le motif qui compte, c’est l’humanité, c’est la dignité de l’humanité. […]
Les persécutions de la Révolutions étaient une destruction, une négation du peuple français. Un tel conflit, une guerre civile ne peut se résoudre que d’une seule manière : la réconciliation. Les prêtres morts ici voulurent cela, voulurent la réconciliation. […]
L’attitude du Seigneur, qui fait miséricorde, qui pardonne, nous oblige ! Les prêtres, ici, le vécurent et le comprirent. “Pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé”. L’expérience personnelle, pour beaucoup, et l’histoire montrent que le pardon ne se commande pas, qu’on ne peut pas imposer le pardon. Mais on peut au moins le désirer, le croire possible. “Seigneur, aide-moi à croire qu’un jour, le pardon sera possible !” […]
Le pardon est un don de Dieu. “Seigneur, donne-nous de pardonner, aide-nous à pardonner. Libère-moi des vieilles rancunes, des jalousies qui peuvent encombrer mon coeur et ma mémoire.
Au cours de l’eucharistie, deux séminaristes du diocèse, Thibaud et Samuel, ont été admis comme candidats au sacerdoce.