Homélie du 6ème dimanche de Pâques – célébration de la confirmation à Pons |
Confirmation à Pons 6ème dimanche de Pâques
(Actes 15 – psaume 66 – Apocalypse 21 – Saint-Jean 14,23-29)
- La confirmation est le dernier sacrement de l’initiation chrétienne, celui qui nous fait entrer dans l’âge adulte de la foi. En recevant l’Esprit – Saint, vous devenez aujourd’hui des signes vivants de la présence de Dieu dans le monde. Votre cœur sera un sanctuaire où l’Esprit – Saint aimera reposer avec ses dons dans la mesure où vous rendrez à Dieu amour pour amour en étant fidèles à ses commandements et réguliers dans la pratique de votre foi.
Pour nous encourager, la deuxième lecture nous partage la sublime vision de l’Apocalypse : la Jérusalem Nouvelle, image de l’Eglise triomphante, s’avance parée des mérites et des vertus de ses saints. Or, cette cité n’a pas de sanctuaire, « car son sanctuaire, c’est le Seigneur Dieu, Souverain de l’univers, et l’Agneau. La ville n’a pas besoin du soleil ni de la lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’illumine : son luminaire, c’est l’Agneau ». Ce spectacle ne demande qu’à se reproduire dans nos vies : soyons d’autres christs pour notre monde ; faisons resplendir la lumière du Ressuscité dans nos existences ! « On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais pour la poser sur un candélabre afin qu’elle illumine toute la maison ». C’est une mission sérieuse que Dieu vous confie aujourd’hui : celle de témoigner de son amour pour les hommes et de son pardon pour les pécheurs. Comment pouvons-nous donc en témoigner ? Ce ne fut pas d’abord par de longs discours théologiques que la foi fut annoncée au monde, mais par l’exemple profond et cohérent des premières communautés chrétiennes, assidues à la prière, à la fraction du pain et aux diverses œuvres de charité. « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure ». Demandons à l’Esprit – Saint qu’il nous donne la force d’un amour véritable, sans retour, sans réserve dans notre relation à Dieu et au prochain. Chers Jeunes…
2.« Le Défenseur, l’Esprit-Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit ». C’est dans une relation de confiance qu’il nous faut aujourd’hui nous engager aux côtés de Dieu. Dans quatre jours, en célébrant la fête de l’Ascension, l’Eglise contemplera Jésus-Christ remonte auprès du Père. Ce départ annonce l’effusion du Saint-Esprit qui vient achever l’œuvre commencée en nos cœurs par le Seigneur. Comme au jour de la Pentecôte, l’Esprit – Saint nous confirme dans l’amour de Dieu et dans la mission de l’Eglise en nous fortifiant de ses sept dons : le don de crainte filiale qui est un respect surnaturel et aimant de Dieu ; le don de piété qui approfondit notre prière, notre compréhension et notre amour de l’Evangile ; le don de force, qui nous rend ferme et constant dans les épreuves, les peines et les difficultés de la vie ; le don d’intelligence qui nous aide à mieux pénétrer dans le mystère de la vie divine ; le don de science qui nous montre comment, ici-bas, tout peut nous mener à Dieu ; le don de sagesse qui nous procure le goût du bien et stimule en nous le rejet du mal ; le don de conseil qui, dans les doutes de la vie, nous aide à accomplir les choix qui plaisent à Dieu et contribuent le mieux à notre bonheur. Ne recevons pas en vain l’Esprit – Saint, mais prenons plutôt la résolution d’être désormais plus réceptifs à ses enseignements, plus dociles à ses appels, plus zélés dans nos réponses. Vous Pourrez alors, à la suite de Paul et Barnabé, participer activement à la vie de l’Eglise en prenant votre part de responsabilités dans la conduite des communautés chrétiennes là où vous vivrez, là où vous serez envoyés.
3.« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne ».
Le signe par excellence que Dieu a choisi pour manifester sa présence est la paix. Il existe deux types de paix : la paix selon le monde n’est qu’une trêve illusoire que l’on achète à force de compromis et de mondanités. Ce style de paix ne dure jamais bien longtemps car le démon ne se satisfait pas de demi-mesure, mais demande sans cesse davantage, jusqu’à ce qu’il chasse définitivement Dieu de nos vies. La seconde paix, celle de Dieu, ne connaîtra pas de fin : elle est un avant-goût du bonheur qui nous est promis dans l’au-delà et résulte de cette profonde amitié qui unit au Créateur celui qui vit selon ses lois. Aujourd’hui, l’Esprit de feu, l’Esprit vivificateur, le Consolateur que le Père nous envoie vient nous annoncer que Dieu veut étendre dans nos vies son règne d’amour et de paix. Cette paix est un don précieux ; soyons-en les garants par nos œuvres et nos paroles. Que tout dans notre vie témoigne de la puissance de l’Esprit – Saint. Allons de par le monde annoncer la liberté toute nouvelle que nous apporte dans le feu et l’amour l’Esprit- Saint. « Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, que son visage s’illumine pour nous ».
+ Georges Colomb
Évêque de La Rochelle et Saintes