Homélie donnée à l'église de Surgères – messe des familles dans le cadre de la visite pastorale de Mgr Colomb dans le doyenné de la Plaine d'Aunis

3 Fév 2019

Homélie donnée à l’église de Surgères (messe des familles dans le cadre de la visite pastorale de Mgr Colomb dans le doyenné de l’Aunis)

Homélie    4ème dimanche du Temps Ordinaire      3 février 2019

 
Frères et sœurs, chers amis,
Aujourd’hui ! Voici le premier mot de Jésus dans la synagogue de Nazareth. Aujourd’hui s’accomplit l’écriture ! Puis, Jésus répond à la stupéfaction de ses auditeurs et leur rappelle leur propre histoire, l’histoire de leur relation avec Dieu, l’histoire de leur vie spirituelle qui se résume par cette affirmation de Jésus : ” Aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays” et, à ces mots, l’évangéliste nous rapporte que tous devinrent furieux !
Chers amis, ce dialogue de Jésus à la synagogue de Nazareth, ne pourrions-nous pas le reprendre à notre compte ? Le message de l’évangile, la personne de Jésus sont tellement surprenants dans notre environnement quotidien matérialiste qui nous prend dans la logique du calcul ! Il faut compter les heures et les minutes pour honorer nos rendez-vous, il faut compter l’argent pour équilibrer le budget familial et satisfaire à toutes les obligations de la famille, assurer l’éducation et la formation des enfants, assumer les obligations professionnelles. Tout cela est nécessaire et bon, mais est-ce suffisant, essentiel ? Non !
Ce qui est essentiel, nous est rappelé par Jésus, par sa parole, par sa vie, sa mort, sa résurrection et Saint-Paul le résume dans sa lettre aux Corinthiens : “ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité”, c’est-à-dire l’amour !
Alors, si nous sommes, nous aussi, tentés par les objections et le comportement des Juifs dans la synagogue de Nazareth qui ne comprirent pas que Jésus était le sauveur alors qu’il était l’un d’entre eux, parmi eux ! Si nous nous disons : “à quoi sert cet enseignement, cet évangile, à quoi sert la messe ?”. Réfléchissons et rappelons-nous que la messe est la célébration de l’amour poussé à sa perfection par le don que fit Jésus de sa vie donnée par amour des hommes ! Si nous nous contentons de pain et de jeu, comme le firent les Romains à la fin de l’empire, comme eux, nous irons à notre perte et nous disparaîtrons !
Les enfants, les jeunes, nous rappellent la primauté de l’amour lorsque, à l’invitation du Pape François, ils sortent de leur canapé pour se confronter aux défis du monde présent. Ces défis sont cachés parfois, il faut aller à leur recherche et ils le font. Ils parcourent des kilomètres pour cela afin d’apporter instruction et réconfort dans de nombreux pays du tiers monde ( service des enfants de la rue dans le cadre du volontariat MEP ou par le biais d’autres ONG…). Dans notre pays, certains sont présents auprès des personnes âgées et isolées. Ils sont aussi sensibilisés à la question de la sauvegarde de notre maison commune… Le pape François, en s’adressant aux jeunes récemment, leur disait de ne pas se contenter d’une existence médiocre ! C’est tout un programme qui repose sur l’amour du genre humain et qui suppose audace, fidélité et courage. Cela veut dire, comme nous l’avons rappelé hier à Saint-Sauveur d’Aunis avec une quarantaine de jeunes (15 à 23 ans), que notre vie a du sens lorsqu’elle est donnée, lorsque nous nous engageons avec des frères et sœurs, au nom du Seigneur Jésus et à sa suite, avec lui, présent dans l’eucharistie, avec lui qui nous parle dans l’évangile. Hier nous avons entendu de beaux témoignages de chacun ; l’un d’entre nous a déclaré que depuis l’obtention du permis de conduire, il peut se rendre à la messe, même si ses parents n’y vont pas, un autre jeune a témoigné de sa rencontre avec le Seigneur après le départ de l’un de ses parents, dans la solitude de la prière auprès du Saint sacrement dans une église. La vie passe, l’amour ne passe pas quand on rencontre le Seigneur et change son cœur, quand on accepte de se laisser guider par lui sur le beau chemin de la vie.
Chers jeunes, vous avez la vie devant vous à construire, personne ne le fera à votre place. Vous avez, pou la plupart d’entre vous ici présents, la chance d’avoir des parents qui vous aiment et qui, en raison de cet amour, parfois, vous contredisent, disent non à certaines de vos demandes, et bien, rendez grâce à Dieu pour cela et, à votre tour, demain, vous serez de bons éducateurs,  de bons parents si vous n’êtes pas appelés à devenir prêtres ou religieuses. La pire des choses, c’est l’indifférence qui permet tout, c’est le contraire de l’amour qui est exigeant.
Tout ce qui est fait au nom de l’amour est bon et porte du fruit. La famille est une petite église, disait le Pape Jean XXIII. Soyez heureux et rendons grâce à Dieu pour nos familles quelles que soient les difficultés traversées par elles. Photocopiez cette page de la lettre de Saint-Paul aux Corinthiens que nous avons lue en deuxième lecture et lisez la chaque lundi matin en début de semaine. Votre journée sera illuminée ! Aujourd’hui le Seigneur compte sur vous ! Ainsi soit-il.
+ Georges Colomb
Évêque de La Rochelle et Saintes

 

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