Haut-Karabagh et Arménie : l’appel de l’Œuvre d’Orient

5 Oct 2023

« Ce qui se passe au Haut-Karabagh est d’une extrême gravité. Des solutions pouvaient être trouvées par le dialogue, par une négociation, par le respect des personnes, le respect du peuple arménien qui a tant souffert au long de son histoire, qui a subi des massacres et un terrible génocide. Et voici que de nouveau la violence se déchaine contre lui, rompant toute possibilité de dialogue, ignorant les appels internationaux à la paix et au respect des peuples. 

Ce qui se passe est d’une gravité inouïe pour le peuple arménien bien sûr, en particulier pour ceux qui habitent au Haut-Karabagh, mais c’est d’une gravité pour la civilisation dans laquelle nous sommes, pour notre siècle. Nous ne pouvons pas rester silencieux devant ce drame.

Certes nous n’avons pas beaucoup de moyens, nous n’avons pas une armée à lancer pour les protéger, nous n’avons que nos mains, vides.

J’invite tous les Arméniens, tous les amis de l’Arménie, tous les hommes et les femmes de bonne volonté à se retrouver ce jeudi à 18h au Trocadéro, sur ce parvis des Droits de l’Homme pour un temps de mémoire, un temps de communion avec les Arméniens du Haut-Karabagh ».

Mgr Pascal Gollnisch
Directeur général de L’Œuvre d’Orient

« J’ai suivi ces jours-ci la situation dramatique des personnes déplacées dans le Haut-Karabagh. Je renouvelle mon appel au dialogue entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, en espérant que les discussions entre les parties, avec le soutien de la communauté internationale, aboutiront à un accord durable qui mettra fin à la crise humanitaire. »

Pape François

Angélus du 1er octobre

Pour soutenir les Arméniens déplacés du Haut-Karabagh

 

Selon les derniers chiffres, environ 100 000 Arméniens de souche ont fui le Haut-Karabakh. La région, contrôlée par l’Azerbaïdjan mais qui compte une forte population arménienne, fait l’objet d’un conflit international depuis une trentaine d’années. Cela met également en danger le patrimoine chrétien de la région. Après le conflit de 2020, qui avait conduit à une paix douloureuse pour l’Arménie avec la perte du contrôle des territoires de certains monastères historiques, le couloir de Lachin, seule voie d’accès entre la capitale du Haut-Karabakh, Stepanakert, et la capitale arménienne Erevan, a été fermé pendant des mois. bloquée par des militants, créant une première crise humanitaire.

Les évêques du Conseil des Conférences épiscopales européennes voient cette tragédie humanitaire avec une grande inquiétude. Avec le pape François, ils appellent « au dialogue entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, en espérant que les pourparlers entre les parties, avec le soutien de la communauté internationale, favoriseront un accord durable qui mettra fin à la crise humanitaire ».

Parallèlement, le CCEE appelle à un suivi du patrimoine chrétien du Haut-Karabakh. Selon une résolution du Parlement européen du 10 mars 2022, 1 456 monuments arméniens sont passés sous le contrôle de l’Azerbaïdjan après le cessez-le-feu de 2020 et ont déjà été endommagés pendant la guerre. Il espère également que les instances internationales trouveront une solution négociée garantissant la sécurité des personnes déplacées et leur droit au retour sur les terres où ils ont grandi avec leurs traditions ; que les résolutions internationales appelant au libre accès au corridor de Latchine seront respectées ; que l’urgence humanitaire sera résolue avec des solutions qui mettent la personne humaine, et non les intérêts politiques, au centre des décisions.

Conseil des Conférences Episcopales d’Europe

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