Plus de 200 personnes ont particulièrement célébré, ce dimanche 14 janvier, la Journée du migrant et du réfugié en l’église St Paul de Mireuil à La Rochelle. La rencontre s’est ensuite poursuivie autour d’un repas convivial.
Les croyants sont appelés à « s’aider les uns les autres pour répondre aux appels de Dieu », à se rappeler que « tout homme est un histoire sacrée »et à « poser [personnellement] son regard sur ses frères migrants ». Et de conclure l’homélie ainsi : « C’est le Seigneur qui nous appelle par notre nom pour nous mettre en chemin, le cœur et les mains ouvertes. C’est le Seigneur qui nous invite à voir en tout homme, même le plus éloigné de nous « un sanctuaire de l’Esprit saint », « un membre du corps du Christ ». C’est le Seigneur qui nous invite, chers frères et sœurs, alors « Venez et voyez ». » La prière du Notre Père, chantée en portugais et reprise par chacun dans sa langue maternelle est un temps fort de cette messe des nations. « Célébrer la journée du migrant dans le quartier de Mireuil est symbolique. C’est aussi pour les habitants des HLM une présence et un témoignage. Ils découvrent qu’il y a une église ici et qu’elle est un lieu d’accueil ouvert à tous », explique le P. Jean-Claude Seguin, administrateur du secteur paroissial.
Le tour du monde des saveurs
Partageons les biens de la terre, mais aussi l’amitié et la convivialité », lance le P. Jean-Pierre Samoride, responsable des relations interreligieuses pour le diocèse de La Rochelle, en bénissant la table festive. Plus de 120 personnes, dont quelques musulmans et quelques protestants, se sont retrouvées après la messe pour le repas. Chacun a apporté ses spécialités : le buffet évoque un véritable tour du monde des saveurs ! À table, petits et grands se régalent, apprennent à se connaître, échangent des nouvelles, évoquent questions et convictions. Milad, 25 ans, est Irakien. Il est arrivé à La Rochelle il y a trois ans avec sa famille. Comme son diplôme d’infirmier n’est pas reconnu, il a repris des études ici. Mais il s’est d’abord efforcé à apprendre le français, « incontournable pour s’intégrer et communiquer avec les autres. À la messe ce matin, chacun a prié dans sa langue, mais j’ai senti une communion de cœur. Maintenant, je vois le sourire sur tous les visages, la joie des personnes qui donnent et partagent du temps avec nous. Elles comprennent ce que nous avons vécu et notre situation. C’est un soutien qui nous aide beaucoup à vivre, merci à tous ! » Le P. Bertrand Monnard de rappeler encore : « être catholique, c’est respirer large ! »
Florence de Maistre.
Source et photos : Florence de Maistre CEF