Prière pour la paix – appel à la libération des otages et au cessez-le-feu

4 Mar 2024

A l’occasion de l’Angélus récité ce dimanche 3 mars 2024, le Pape François a une nouvelle fois appelé à la paix en Terre Sainte et en Ukraine.

Chers frères et soeurs,

Je porte chaque jour dans mon coeur avec douleur la souffrance des populations en Palestine et en Israël, due aux hostilités en cours. Les milliers de morts, les blessés, les personnes déplacées… Toutes ces destructions causent des douleurs, avec des conséquences terribles sur les petits et les personnes sans défense, qui voient compromis leur avenir. Je me demande : vraiment, pense-t-on construire un monde meilleur de cette manière-là ? Vraiment, pense-t-on atteindre la paix comme cela ?

Ca suffit, arrêtons, s’il-vous-plait ! Disons le tous : “Ca suffit, s’il-vous-plait !”. Arrêtez-vous !

J’encourage les négociations pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et dans toute la région, afin que les otages soient tout de suite libérés et retournent auprès de leurs proches qui les attendent avec angoisse, et que la population civile puisse avoir un accès sûr à l’aide humanitaire.

Et s’il vous plaît, n’oubliez pas l’Ukraine martyrisée, où chaque jour meurent tant de personnes. Il y a tant de souffrances là-bas.

Le 5 mars a lieu la Journée internationale de sensibilisation au désarmement et à la non-prolifération. Combien de ressources sont gâchées pour les dépenses militaires qui, à cause de la situation actuelle, continuent tristement d’augmenter ? J’espère vivement que la communauté internationale comprenne que le désarmement est avant tout un devoir. Le désarmement est un devoir moral. Il faut se mettre cela en tête. Et cela requiert du courage de la part de tous les membres de la grande famille des nations, pour passer de l’équilibre de la peur à l’équilibre de la confiance.

Pape François

3 mars 2024

Les responsables religieux chrétiens de France appellent au cessez-le-feu et à la libération des otages

Nous, responsables religieux chrétiens de France, sommes solidaires de toutes les victimes de la guerre entre Israël et le Hamas et appelons au cessez-le-feu. Porteurs des valeurs de l’Évangile, nous souffrons de la désespérante situation que connaissent plus de deux millions de personnes vivant dans la bande de Gaza. Nous tenons à affirmer que la restriction d’accès à des ressources essentielles tels que les soins médicaux, la nourriture et l’eau est fondamentalement inhumaine.  

Nous nous sentons solidaires de toutes les victimes de cette guerre, particulièrement des populations civiles, mais aussi des soldats ou des combattants qui portent et porteront les conséquences des actions qu’ils doivent mener. Nous avons exprimé notre solidarité au lendemain de l’attaque terroriste du 7 octobre 2023. Nous la redisons, comme c’est notre devoir, après la tuerie de plus d’une centaine de gazaouis affamés qui a eu lieu le jeudi 29 février 2024, et oblige à voir ce qu’il y a d’inhumain dans la situation présente.

Les objectifs militaires et les intérêts politiques poursuivis par cette guerre ne peuvent négliger la priorité que revêt la sauvegarde de toute vie humaine. Nous réprouvons les actes de violence qui exacerbent la souffrance humaine et empêchent l’émergence d’une paix durable. Nous exhortons les parties prenantes de cette guerre à faire de la protection de la vie humaine et de la dignité des civils, leur plus haute priorité.

Dans cet esprit, nous demandons instamment à tous les responsables politiques et religieux, d’intensifier leur action pour mettre fin à cette violence et de prendre les mesures essentielles dans le cadre d’un processus visant à instaurer une paix durable entre Israéliens et Palestiniens.

Nous demandons notamment :

  • Un cessez-le-feu immédiat, pour assurer l’acheminement d’une aide humanitaire indispensable, en premier lieu les soins médicaux, la nourriture et l’eau.
  • La libération immédiate de tous les otages, conformément au droit international humanitaire et aux droits humains.
  • Des efforts internationaux pour ouvrir, par le dialogue, une nouvelle voie politique vers une paix durable, relancer le débat sur une solution viable à deux États, et entamer le travail sur la guérison des mémoires de tous les habitants de la région.

En ce temps de Carême, nous invitons les chrétiens de toutes les confessions, à continuer de porter instamment la situation du Proche-Orient dans leur prière, à ne pas s’habituer à cette situation de guerre et de violence, à être facilitateurs de dialogue et de rencontre là où les sensibilités des uns et des autres s’opposent, à prier et travailler sans relâche pour que tous puisent dans leur religion des raisons de servir la paix et dépasser les peurs et les colères.

Pasteur Christian Krieger, Président de la Fédération protestante de France

Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, Président de la Conférence des évêques de France

Monseigneur Dimitrios, Président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France 

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