Comptes 2024 de l’Association diocésaine

Extrait du rapport du contrôleur des comptes de l’Association Diocésaine pour l’exercice 2024.

Pour cet exercice, il convient de noter au préalable deux éléments nouveaux de méthode, ayant un impact important sur la présentation des comptes :

  • l’application du nouveau règlement comptable ANC 2022-06,
  • à la demande du nouveau Commissaire aux comptes, M. Pierre-Emmanuel FORT, l’intégration, dans les comptes, du patrimoine immobilier de l’Association acquis avant 2006.

1- Le Compte de résultat

La nouvelle présentation comptable rend difficile toute comparaison « ligne à ligne » avec l’exercice antérieur, compte tenu d’un certain nombre de réaffectations de compte, sous de nouveaux intitulés, et de nouvelles règles comptables.

Cependant, une étude analytique du compte de résultat permet de dégager quelques lignes directrices :

Les produits d’exploitation

Les « dons et mécénat » augmentent globalement de 4 %, comprenant :

  • une augmentation du Denier de 4 %, la première depuis plus de 10 ans. Cette augmentation est due uniquement à l’augmentation du don moyen, le nombre de donateurs continuant à baisser, à 3.900 donateurs (- 1 %),
  • une augmentation notable des quêtes (+ 8 %), poursuivant la tendance de ces dernières années. Cette augmentation est notamment due au développement de la « quête connectée », dont le produit passe de 24.000 € en 2023 à plus de 100.000 € en 2024. Le don moyen pour ce type de quête est supérieur à 5 €. La politique de développement du nombre de paniers disponibles (plus de 60 à fin 2024) porte ses fruits, et est à poursuivre,
  • les dons paroisse augmentent aussi (+ 5 %), toujours malgré la baisse du nombre de donateurs (-8 %), grâce à l’augmentation du don moyen,
  • Les casuels (inclus dans la rubrique « autres produits ») augmentent, eux aussi, de 8 %, mais pour une raison comptable : le nombre de mariages baisse de 11 %, les baptêmes de 13 %, les obsèques de 6 %, mais le tout est compensé par l’augmentation du montant du casuel obsèques.
  • Les offrandes de cierges augmentent de 3 %.

Ces augmentations de dons sont donc positives, mais fragiles, car elles reposent sur un plus petit nombre de donateurs, dont le don moyen n’est sans doute pas indéfiniment extensible.

  • Les autres produits courants (concerts, brocantes, revenus immobiliers) restent marginaux (15 % des produits courants).
  • Les legs restent modestes (moins de 500.000 €) et sont en baisse (-15%), confirmant leur caractère aléatoire.
  • Les reprises sur provisions sont en forte baisse, pour des raisons comptables, et sans incidence sur la trésorerie.
  • Enfin, les produits de cession d’immobilisations, nouvellement classés en produits d’exploitation (et non plus en exceptionnel) atteignent un montant très important : plus de 3,5 millions d’Euros. Mais ce montant est à nuancer, car il est constitué à 40 % d’un échange d’immeubles avec une municipalité et à 25 % d’une cession d’immeubles à la SCI La Rochelle, 2 opérations n’entraînant aucune entrée de trésorerie.

Les charges d’exploitation

  • Les « salaires et traitements » sont en baisse (- 5 %), mais pour des raisons uniquement comptables, le nombre de salariés étant stable, ainsi que celui des prêtres.
  • Les dotations aux amortissements progressent de 11 %, reflet de la politique dynamique de travaux immobiliers.
  • Les « dotations aux provisions » progressent fortement, pour des raisons conjoncturelles, de même que les « valeurs comptables des immobilisations cédées ».

Hormis ces éléments comptables et conjoncturels, on constate une quasi-stabilité des charges d’exploitation, fruit du strict contrôle des dépenses instauré il y a quelques années. Celui-ci est à maintenir, compte tenu de la faible augmentation des recettes ordinaires.

Le résultat net global, s’il est facialement très important (plus de 3,5 millions d’Euros), est donc constitué pour l’essentiel de mouvements comptables sans incidence sur la trésorerie de l’Association (cessions et réintégration comptable d’immobilisations).

2- Le bilan

La structure générale du bilan est très bonne et elle s’est améliorée, assurant les grands équilibres financiers à moyen terme, y compris les engagements auprès des prêtres retirés.

Ainsi, le total de bilan a progressé de près de 4 millions d’Euros sur l’année, fruit de l’intégration des immobilisations antérieures à 2006 dans l’actif immobilisé.

Au passif, les fonds propres représentent plus de 80 % du bilan. On note aussi un très faible endettement bancaire (moins de 200.000 €), gage d’indépendance pour les années à venir.

3. Conclusion :

En conclusion, la situation financière de l’Association diocésaine au 31 décembre 2024 est globalement solide et stable.

Cependant, les années à venir devront suivre deux axes majeurs :

  • Poursuivre les investissements immobiliers de rénovation,
  • Maintenir l’équilibre de fonctionnement courant, indispensable pour assurer la pérennité de l’activité de l’Association, en maîtrisant les dépenses et renforçant les ressources courantes.