Comment initier votre enfant à la confession

21 Jan 2021

Comment éveiller les jeunes enfants au sacrement du pardon ? Parents, retrouvez des conseils pour préparer votre enfant à une expérience de première confession réussie.

À partir de quel âge un enfant peut-il, doit-il se confesser ? L’Église dit que « tout fidèle parvenu à l’âge de discrétion est tenu par l’obligation de confesser fidèlement ses péchés graves au moins une fois par an » (canon 989 du code de droit canonique). Cet « âge de discrétion », ou « âge de raison », se situe aux alentours de 7 ans.

L’apprentissage de la confession renforce la relation parent-enfant et prépare la vie sacramentelle dans son ensemble. L’âme de l’enfant est sanctifiée. Ce qui aidera l’initiation des enfants à la confession est bien l’accompagnement des parents et que les parents pratiquent régulièrement.

Le parent, premier guide d’une confession dans l’amour

L’abbé Philippe de Maistre, curé de la paroisse Saint-André de l’Europe détaille les étapes de l’éclosion de la conscience des enfants à la vie spirituelle, un repère pour aider tout parent à accompagner son enfant vers le sacrement de confession.

  1. L’éveil de l’intériorité, vers 5-6 ans : « une conscience de l’amour de Dieu qui précède la conscience du bien et du mal. Les enfants font l’expérience de la présence intime de Jésus. Depuis leur baptême, les petits ont en effet un rapport naturel et prégnant à la vie intérieure et au Ciel. Nous devons donc les rendre attentifs à cette présence qui n’est autre que la voix de la conscience : “Écoute ce que Jésus te dit”. Dès 5 ans, la confession peut avoir lieu sous le sceau de l’amour qui permet aux jeunes enfants à la fois de s’émerveiller de cette présence divine et de réaliser, peu à peu, que leur vie ne se réfère plus seulement à l’autorité de leurs parents, mais à une autorité intérieure. »
  2. La conscience du bien et du mal se développe. C’est le moment où l’enfant expérimente vraiment une relation au bien et au mal face à Dieu. « Il est important de référer cette conscience morale à la présence de Dieu en eux. » « Quand tu fais quelque chose de bien en cachette, tu te sens bien, c’est Jésus qui manifeste sa présence. Quand tu fais quelque chose de mal, tu es triste, parce que tu n’as pas écouté Jésus, tu lui as dit non, alors Il est contristé en toi. » L’enfant comprend dès lors ce qu’est le péché : ce n’est pas une bêtise, mais ce qui coupe de l’amour de Dieu, c’est refuser volontairement de L’écouter et donc Le blesser.
  3. Le pardon de Dieu par le biais d’un prêtre : Il faut dire à son enfant que Dieu l’aime infiniment et pardonne toujours les blessures qu’on Lui a faites, à condition de Lui demander pardon par l’intermédiaire d’un prêtre, et de décider de ne pas recommencer. La parabole du fils prodigue est idéale pour bien lui faire comprendre ce qu’est la confession : un père qui accueille son fils repentant les bras grands ouverts. Ce sont des retrouvailles, et donc, une joie. « C’est aller rencontrer le Père qui réconcilie, qui pardonne et qui fait une fête », résume le pape François. Plus tard, on rattachera le péché et le sacrement du pardon à la passion du Christ sauveur des âmes. En expliquant que « tout péché est comme une épine enfoncée dans la tête de Jésus », et que « confesser ses péchés, c’est déclouer Jésus de la croix, comme le disait le Curé d’Ars ».
  4. Les premiers examens de conscience : Les parents doivent y aider leur enfant « sans suggérer des idées, mais en lui disant : demande-toi quels péchés tu as commis. Ils doivent respecter cet espace qui leur échappe mais aussi les préparer, aller jusqu’au seuil ». Et instaurer un rythme, s’y rendre en famille.

Direction le confessionnal dans la joie

Le pape François ne cesse d’exhorter les fidèles à vivre la beauté de la miséricorde, et cela dès le plus jeune âge. Avec cette initiation au sacrement de pénitence, ce sera peut-être l’enfant lui-même qui traînera son parent par la manche vers le confessionnal. Ingrid d’Ussel, auteur de S’ilte plaîtMaman, emmène-moi me confesser, a fait ce constat en instituant dans sa paroisse « Les petits ostensoirs », un groupe de confession fréquente pour enfants. « Leur joie et leur empressement sont édifiants pour nous, adultes. »

Des livrets pour aider ses enfants à se préparer à la confession :

Vers le confessionnal en gommettes par Ingrid d’Ussel et Marie-Sophie de Ligniville, éd. Via Romana, 54 p., 12 €. Unique en son genre, ce livre en format A4 est destiné aux enfants qui ne savent pas encore lire. Gommettes auto-collantes détachables illustrant des péchés : « Je n’ai pas voulu partager », « J’ai menti », « Je me suis moqué d’un plus petit », « J’ai empêché les grands de travailler » à coller sur une feuille. Pour trouver le livret : https://www.lespetitsostensoirs.com/ À partir de 4 ans.

Petit Guide pour la confession des enfants par Jean-Paul Savignac, éd. Le Laurier, 40 p., 5 €.

Mon guide de première communion, première confession par Madeleine Russocka, éd. Transmettre, 98 p., 10 €.

Mon carnet de confession par Monique Berger, éd. Transmettre, 48 p., 5 €.

Je me prépare au sacrement de la réconciliation par Marie-Paule Mordefroid, Éd. de l’Emmanuel, 24 p., 6,10 €.

Source : Famille Chrétienne

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