Trois ans après son lancement, peut-on faire un bilan de cette démarche Baptisés, semeurs d’Evangile ? C’est la question que traite Mgr Housset dans le texte ci-dessous, publié dans Eglise en Mission de juin 2014.
Notre démarche diocésaine « Baptisés semeurs d’Evangile », débutée en 2011, était prévue pour trois ans. A-t-elle atteint son objectif ? Nous voulions que, grâce à elle, davantage de catholiques de notre diocèse se reconnaissent responsables de l’Evangile. Qu’ils ne se contentent pas d’être des consommateurs de religion. Qu’ils se laissent davantage évangéliser pour devenir à leur tour évangélisateurs. On disait autrefois missionnaires. Or la France est bien devenue un pays de mission. Et l’on n’a pas besoin de partir en Afrique pour devenir un vrai missionnaire.
Dieu seul est en mesure d’apprécier les résultats de notre démarche. Car Lui seul juge les reins et les cœurs. L’Eglise diocésaine, pas plus que l’Eglise tout court, n’est pas une entreprise qui a une obligation de résultats ou de rentabilité. D’ailleurs, il s’agit de semer. Nous ne sommes pas encore aux temps de la moisson.
Un bilan est d’autant plus impossible à réaliser que cette démarche, puisqu’elle s’appuie sur le baptême, est spirituelle au sens fort de ce mot. Nous espérons qu’elle a été animée par l’Esprit Saint. Comme le dit Jésus à Nicodème, « le vent souffle où il veut mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit » (Jean 3,8).
Action de grâce à l’Esprit
Les fiches bibliques nous ont permis, chaque année, de mieux nous enraciner dans la Parole de Dieu. Celle-ci, Parole de Vie, fait partie intégrante de la démarche comme de toute réalisation ecclésiale.
Le nombre de confirmands, plus important que prévu, n’est-il pas un des signes de cette activité de l’Esprit, toujours à l’œuvre dans notre société et dans notre Eglise ?
Nous sommes ainsi témoins des « merveilles de Celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (I Pi 2, 4-9). Nous pouvons exprimer à l’Esprit notre action de grâce pour ce qu’il a réalisé et qu’il continuera de réaliser en ceux et celles qui, librement, ont accepté d’être et de devenir « baptisés semeurs d’Evangile ».
Notre démarche ne peut donc pas se clôturer, se terminer. Elle est en effet située au cœur de l’Evangile. Et l’Evangile, c’est notre avenir. Il ne peut pas s’arrêter. Il est toujours vivant et vivifiant.
Notre démarche arrive à son aboutissement avec la célébration diocésaine des confirmations, à la fête de la Pentecôte. Mais elle va être relancée sous une nouvelle forme avec la perspective « Diocèse 2023 ».
+ Bernard Housset
Evêque de La Rochelle et Saintes
Juin 2014