Prions pour que chacun d’entre nous écoute avec son cœur le cri de la Terre et les victimes des catastrophes environnementales et de la crise climatique, en s’engageant personnellement à prendre soin du monde qu’il habite.
Année après année, depuis la publication de l’encyclique Laudato Si’ en 2015, septembre devient pour nous le mois de la Création. Alors que tout redémarre, il nous est proposé de faire halte et de rendre grâce pour la Création qui nous est donnée, remise à nos libertés. L’intention de cette année nous appelle toutefois, en plus de l’intercession pour nos frères et nos sœurs, à faire un pas concret, aussi modeste soit-il, dans le respect de la Création. Il s’agit bien de nous « engager personnellement ».
Peut-être avons-nous d’abord à prendre conscience du désespoir qui nous guette devant cette situation qui dépasse chacun de nous. Un désespoir qui peut prendre bien des formes comme celle de nous étourdir, de ne rien faire, de continuer comme si de rien n’était…
Osons écouter pleinement, en nous-mêmes, le « cri de la Terre », acceptons d’en souffrir, osons un petit geste dans le monde que nous habitons ; sachons aussi, humblement, y encourager d’autres par une parole que nous leur adressons.
L’offrande de la veuve au Temple (Lc 21,1-4), remarquée et louée par le Seigneur, vient au secours de notre faiblesse. « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. Car tous ceux-là, pour faire leur offrande, ont pris sur leur superflu mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. » Jésus nous rappelle que ce qui compte c’est ce que nous faisons à partir de notre cœur plus que le fruit objectif de nos réalisations.
Le cœur de chacun, s’il se met concrètement en mouvement, s’il fait un petit pas dans le réel, rouvre l’espérance pour tous. Les témoignages proposés sur le site du Réseau de prière1 sont, chacun à leur manière, des encouragements à faire ce pas.
Ma prière adressée au Seigneur pour que nous respections tous sa Création devient plus intense si je l’accompagne d’un geste, aussi modeste soit-il.
Jean-Luc Fabre, directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape France