Dans l’histoire de l’Eglise, il y a eu plusieurs fois la tentation de pratiquer un christianisme intimiste qui ne reconnaît pas aux rites liturgiques leur importance spirituelle. La Constitution Sacrosanctum Concilium du Concile Vatican II représente le nœud d’un long chemin parcouru.
Elle réaffirme de façon complète et organique l’importance de la divine liturgie pour la vie des chrétiens, car Jésus-Christ n’est pas une idée ou un sentiment, mais une personne vivante, et son Mystère un évènement historique.
La prière des chrétiens passe par des médiations concrètes : les Saintes Ecritures, les Sacrements, les rites liturgiques. Il n’y a donc pas de spiritualité chrétienne qui n’est pas enracinée dans la célébration des saints mystères. La liturgie est un acte qui fonde l’expérience chrétienne tout entière. C’est un évènement, une présence, une rencontre.
Le Christ se rend présent dans l’Esprit par les signes sacramentaux. Un christianisme sans liturgie est un christianisme sans le Christ. Le Christ est présent dans la célébration du Baptême, dans la consécration du pain et du vin dans l’Eucharistie, dans l’onction des malades.
La Messe est toujours célébrée non seulement par le prêtre qui la préside, mais aussi par tous les chrétiens qui la vivent. Le centre est le Christ. La vie est appelée à devenir un culte à Dieu, mais cela ne peut se faire sans la prière, spécialement la prière liturgique.