Commentaires sur l’exercice financier 2022

(issus du rapport du contrôleur des comptes) :

L’exercice 2022 est marqué par un résultat net très important, positif de plus de 2.700.000 €. On ne peut que se féliciter de ce bon résultat, mais il convient de le prendre avec prudence, compte tenu de sa constitution.

En effet, ce résultat est dû, pour l’essentiel, au résultat exceptionnel, constitué par le produit des cessions immobilières, atteignant un montant inégalé depuis des années (plus de 2,9 millions d’Euros). Il correspond à la réalisation de la politique immobilière initiée en 2019.

On rappelle qu’un audit général immobilier, réalisé en 2018 par un expert indépendant, avait souligné le mauvais état général de cet immobilier et la nécessité d’investissements lourds de réhabilitation, à hauteur de 5 millions d’Euros, pour les 5 ans à venir. Fort de ce constat, un politique immobilière vigoureuse a été mise en place, portant sur la cession d’un certain nombre d’actifs immobiliers peu utilisés, devant financer la réhabilitation des immeubles conservés, à hauteur des 5 millions d’Euros évoqués.

Les grands chantiers diocésains étant terminés (maison diocésaine et évêché), ces ventes ont permis le lancement de réhabilitations importantes dans les paroisses (Rochefort, La Tremblade, Saintes, …) et dans différents biens diocésains (Fétilly, La Jarrie, Lagord, …)

A ce titre, on peut noter l’effet bénéfique de la Caisse de Solidarité Inter-paroisses (CSI), créée en 2021, permettant d’aider les paroisses ayant peu de moyens financiers à réaliser leurs travaux immobiliers.

Les cessions immobilières ont pour objet de financer les rénovations immobilières, selon le principe « l’immobilier finance l’immobilier » : elles ne peuvent ni ne doivent financer le fonctionnement courant de l’Association. Ce dernier se doit donc d’être équilibré.

A ce titre, le résultat de fonctionnement atteint quasiment l’équilibre en 2022, avec un déficit de 7.000 € en 2022, contre 98.000 € en 2021 et 385.000 € en 2020. Rappelons qu’il était de 1,3 million en 2018.

Cette amélioration est d’autant plus positive qu’elle repose d’abord sur une augmentation des dons.

Cependant, parmi ceux-ci, on constate, à nouveau, une baisse du Denier : – 5 % en 2022, confirmant une tendance de long terme (- 17 % sur 5 ans). L’âge avancé des donateurs (80 ans) laisse supposer que la dégradation va se poursuivre dans les années à venir.

Cette baisse est plus que compensée par l’augmentation des casuels (+ 12 %), mais dont on peut craindre le caractère conjoncturel (rattrapage « après-Covid »), ainsi que la reprise des legs, salutaire mais par nature aléatoire.

Les autres dons sont plutôt en augmentation, mais l’ensemble reste fragile, lié au recul du nombre global de pratiquants (moins de 2 % de la population en moyenne).

Une attention doit être portée sur tous les revenus, et notamment des dons en paroisse, et sur les moyens modernes de collecte (ex : quêtes électroniques).

Par ailleurs, toujours dans l’optique de l’équilibre de fonctionnement, il convient d’être vigilant sur l’évolution des charges. Ces dernières ont légèrement augmenté en 2022 (+ 1%), malgré des efforts importants de maîtrise.

La reprise de l’inflation représente une menace réelle sur le sujet. A ce titre, 2 postes doivent être suivi avec attention :

  • les charges de personnel : c’est, de loin, le premier poste de dépense (2,2 millions d’Euros annuels). Les efforts de maîtrise de ce poste ont porté leurs fruits, avec une baisse de 12 % en 2022. Pour les années à venir, la plus grande prudence doit être de mise sur tous les recrutements, de laïc comme de consacré, car ils constituent une charge pérenne. Il convient, non de les interdire, mais de les discerner avec beaucoup de précaution, et d’en développer les alternatives (bénévolat, externalisation, etc.).
  • les charges immobilières : c’est le second poste de dépense de l’Association (1,3 million d’Euros). Celui-ci est appelé à une forte augmentation, compte tenu de l’augmentation des coûts de l’énergie (qui représentent déjà plus de 450.000 € annuels de charges) et des divers matériaux liés à l’entretien des bâtiments. Il y a eu des efforts faits dans le sens d’une mutualisation de ces charges (ex : appel d’offre diocésain sur l’énergie, appel d’offre provincial sur les assurances). Ces efforts doivent être poursuivis, tant au niveau diocésain que provincial, voire national.

 

En conclusion, la situation financière de l’Association diocésaine au 31 décembre 2022 est globalement solide et stable, même si des efforts doivent être encore faits, notamment pour assurer la pérennité de l’équilibre de fonctionnement.