15 mai 2022 : canonisations de Charles de Foucauld, Marie Rivier et César de Bus

10 Mai 2022

Dimanche 15 mai, le Pape François célèbrera la messe de canonisation de dix bienheureux dont trois Français. Le Pape n’a pas célébré de messe de canonisation depuis le 13 octobre 2019, en raison de la pandémie. Dimanche prochain, des milliers de personnes sont attendues à Rome pour vivre ce temps fort.

Décrétées le 3 mai 2021 lors d’un Consistoire ordinaire public, ces canonisations concerneront deux prêtres français, une religieuse française, trois religieuses et deux prêtres italiens, un prêtre néerlandais et un martyr laïc indien :

  • Charles de Foucauld (1858-1916), prêtre et ermite assassiné en Algérie, béatifié en 2005.Militaire français issu de la noblesse, explorateur et géographe, Charles de Foucauld se sent appelé à tout laisser pour suivre Jésus. Il entre à la Trappe le 15 janvier 1890. En quête de pauvreté, d’abnégation et de radicalité, il quitte les Trappistes pour devenir ermite, pour suivre Jésus, le pauvre artisan de Nazareth. La Prière de l’abandon forme le cœur de sa spiritualité. En 1904, il part vivre chez les Touaregs dans le Sahara algérien. Il est assassiné le 1er décembre 1916 à Tamanrasset, devant la porte de son ermitage.
  • César de Bus (1554-1607), prêtre français, fondateur de la Congrégation des Pères de la Doctrine chrétienne et des Ursulines. Originaire de Cavaillon (Vaucluse), César de Bus a dans les premières années de sa vie une vie mondaine, avant de tourner son attention vers les plus pauvres. Ordonné prêtre à 38 ans, il s’est attaché à l’évangélisation des campagnes, des enfants et des analphabètes. Le fondateur de la Congrégation des Pères de la Doctrine chrétienne s’appuie sur des catéchèses attractives et faciles à comprendre. Il a ainsi renouvelé la formation des fidèles en France.
  • Marie Rivier (1768-1838), religieuse française, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Présentation de Marie.Née à Montpezat-sous-Bauzon, dans le diocèse de Viviers, une chute handicape Marie Rivier alors qu’elle a moins de deux ans. Elle se tourne vers Marie et fonde à 18 ans une école pour annoncer Jésus-Christ aux jeunes filles, avec une formation humaine et chrétienne. Pendant les années de Terreur, où la déchristianisation empêche de pratiquer librement, elle convoque en secret les assemblées du dimanche. En 1796, elle fonde la Congrégation des Sœurs de la Présentation de Marie. Elle ouvre plusieurs écoles pour jeunes filles et garçons qui accueillent tant des orphelins que des nobles, des catholiques et des protestants, dans un contexte toujours difficile après la Révolution française. Pie XI la surnommait la « femme apôtre ». À sa mort en 1838, elle aura fondé 141 écoles dans 14 diocèses.
  • Maria Francesca di Gesù (1844-1904), religieuse italienne, fondatrice des sœurs tertiaires capucines de Loano, missionnaire en Uruguay et en Argentine. Anna Maria Rubatto fonde les Sœurs tertiaires capucines en 1885. Sa foi l’incite à se mettre au service des autres, particulièrement des pauvres et des malades, qu’elle soigne. Ses œuvres sont implantées jusqu’en Amérique latine.
  • Maria Domenica Mantovani (1862-1932), religieuse italienne, cofondatrice et première supérieure générale de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte Famille. En 1892, la sœur Maria Domenica Mantovani et le père Giuseppe Nascimbeni fondent les Petites sœurs de la Sainte-Famille, une congrégation enseignante et hospitalière. Marqué par la piété de la religieuse, le prêtre italien la guide pour réaliser son rêve : devenir une sainte.
  • Luigi Maria Palazzolo (1827-1887), prêtre italien, fondateur de l’Istituto delle Suore delle Poverelle – Institut Palazzolo. Ordonné prêtre par l’évêque de Bergame, Luigi Maria Palazzolo organise le patronage paroissial des garçons en 1855. Conscient qu’il doit aussi s’occuper des filles, il fonde la congrégation des Sœurs des pauvres de Bergame en 1869. L’accès à l’éducation pour tous est au centre de son œuvre.
  • Giustino Maria Russolillo (1891-1955), prêtre italien, fondateur de la Société des Divines Vocations et de la Congrégation des Sœurs des Divines Vocations. Conscient de la sécularisation de la société et des difficultés des prêtres, Giustino Maria Russolillo fonde en 1920 la Société des divines vocations. Elle est destinée à accueillir, former et accompagner les vocations sacerdotales. Giustino Maria Russolillo considère la sainteté accessible à chaque homme. Dans cet esprit, les vocationnistes fondent après sa mort l’Institut des Apôtres de la sanctification universelle.
  • Lazare Devasahyam Pillai (1712-1752), martyr laïc, converti de l’hindouïsme, tué en Inde en 1752. Officiel de la cour du Tamil Nadu, Devasahayam Pillai se convertit au catholicisme à 32 ans. Irritée, la communauté des brahmanes le fait emprisonner. Torturé pendant trois ans, il ne renonce pas sa foi chrétienne. Il est fusillé le 14 janvier 1752, à 39 ans. Jeté dans la forêt, son corps est récupéré par des chrétiens qui l’enterrent devant l’autel de l’église Saint-François-Xavier. Elle devient plus tard la cathédrale du diocèse de Kottar.

  • Titus Brandsma (1881-1942), prêtre néerlandais profès de l’Ordre du Carmel, journaliste, mort martyr au camp de concentration de Dachau.Ordonné prêtre en 1905, il est envoyé à Rome pour suivre des cours à l’Université pontificale grégorienne. En pleine montée du nazisme, le père Titus enseigne à l’université : dans des cours sur l’idéologie nazie, il dénonce la déformation idéologique, l’approche païenne et anti-humaine du nazisme. Arrêté en janvier 1942, il est d’abord emmené en prison avant d’être transféré au camp de concentration de Dachau en juin 1942. Pendant cette période, il écrit sur la vie de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. L’infirmier qui l’a tué s’est par la suite converti et a témoigné au procès en béatification du père Titus Brandsma.
  • Maria di Gesù Santocanale (1852-1923), religieuse italienne, fondatrice de la Congrégation des Sœurs Capucines de l’Immaculée de Lourdes. Carolina Santocanale est née en Sicile. À 19 ans, elle exprime le souhait de consacrer sa vie à Dieu. Si au départ, elle désirait vivre cloitrée, elle ressent ensuite la nécessité d’aider les pauvres, les malades et les jeunes filles. Avec le curé de la paroisse de Cinisi en Sicile, elle fonde une œuvre d’inspiration franciscaine. En 1887, avec plusieurs jeunes, elles prennent l’habit tertiaire régulier et commencent un apostolat de visite et de service aux pauvres et aux malades. Elles fondent un orphelinat et un internat. L’Ordre des Frères Mineurs Capucins leur accorde un décret d’agrégation. Pendant la Première Guerre mondiale, Maria di Gesù éprouve de nombreuses difficultés. Faute de moyen, elle doit fermer le noviciat. Le 24 janvier 1923, l’archevêque ordonne la réouverture du noviciat et la Congrégation est érigée en institut de droit diocésain. Trois jours plus tard, le 27 janvier, Maria di Gesù Santocanale décède.

La messe de canonisation sera retransmise en direct sur KTO

dimanche 15 mai 2022 à 10h

La célébration sera diffusée également en direct sur Youtube

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