La Brée les Bains

Eglise Notre Dame de l’Assomption

 

Les origines de la construction de l’église

A l’origine, il y a là un ancien chai avec son « quéreux », légué par monsieur Paul Monteau, bienfaiteur de la commune, en 1950. Il y a beaucoup de pierres, mais en quantité insuffisante, et personne n’a alors les moyens de financer la construction d’un édifice religieux.

Les brénais partent donc à la recherche de pierres similaires, obtenant les autorisations de nombreux propriétaires de murs écroulés. Les premières messes, célébrées dans le chai, apportent un début de financement, complété par des dons. Outre ces dons, dont ceux des deniers personnel du curé d’alors, Tugdual Rawl, l’apport gratuit des pierres, des éléments en bois de châtaignier et de la main d’œuvre bénévole, fut inestimable. En 1957, la décision est prise.

En 1958, après déblaiement du chai et nivellement du terrain, l’église est édifiée par les entreprises artisanales du bâtiment de La Brée, secondées bénévolement par ceux qui, d’ici ou d’ailleurs, sont désireux de mener à bien une belle aventure, les uns poussés par leur foi, les autres par leur civisme, sachant que ce service de proximité sera bénéfique pour cette jeune commune, créée en 1953.

Les techniques d’assemblage modernes ont été appliquées à des matériaux locaux : pierres provenant du « Rocher de fer », taillé sur l’estran et utilisé depuis des siècles pour bâtir les maisons du hameau.

Le 20 septembre 1959, Monseigneur Xavier Morilleau, évêque de La Rochelle et Saintes, inaugure et consacre Notre Dame de l’Assomption, ainsi que le rappelle un petit vitrail en losange.

A remarquer tout particulièrement

  • A l’extérieur : le clocher à la forme si particulière, objet d’attention de nombreux peintres, et qui abrite, depuis 1978, la cloche « La brénaise Marie Madeleine », de 105 kg, créée à Annecy, et dont la devise gravée dans le bronze est « Je vous invite tous dans un même amour ». Elle ne fonctionne plus, remplacée en 2021 par une cloche électronique, placée sur le côté. La croix-paratonnerre actuelle, en cuivre, protège le village depuis 1988. L’horloge électronique actuelle date de 1993, elle a remplacé celle offerte en 1978 par Maurice Morandeau, autre bienfaiteur de la commune.

  • A l’intérieur : les vitraux. Le grand vitrail est une illustration de l’Apocalypse de Saint Jean. Il présente Marie, dans la gloire de Dieu, victorieuse des puissances du Mal, piétinnant la Bête immonde, elle a la tête entourée d’étoiles, les pieds sur un croissant de lune, et elle attend le Sauveur. Il a été réalisé par Van Guy, de Tours, en 1965, et a été offert par James et Marguerite Allen. Les autres vitraux sont l’œuvre de Félix Bazin, de Nantes : Saint Pierre et sa clé, Sainte Anne (la mère de Marie), Saint Paul et son épée (en hommage à Paul Monteau), Saint Eutrope (apôtre de la Saintonge et patron de la première chapelle de la Brée, détruite pendant les guerres de religion), Saint Véronique (et la Sainte Face du Christ), Saint Antoine, et le Baptême de Notre Seigneur, dans le Baptistère. Tous ces vitraux ont été offerts par des donateurs connus ou inconnus.

  • Le grand crucifix sur le côté de la nef veillait depuis quatre générations sur la famille d’un paroissien qui en fit don, en 1994.

  • Le carrelage en grès de Saintonge (briqueterie d’Aytré), le parterre en grès d’Artois de la Tribune et de son escalier, la rampe et la balustrade en fer forgé, sont tous des créations des artisans de la Brée.

  • les éléments d’ébénisterie (portes, buffet d’orgue, ambon ou lutrin, plafond sous l’orgue et dans la sacristie…) ont été réalisés par monsieur Grellier, artisan brénais.

  • Le tabernacle qu’il avait réalisé nous a été volé en 2020, ce qui nous a valu de recevoir Mgr Georges Colomb, évêque de la Rochelle, pour une cérémonie « de Réparation ». Il a été remplacé en mai 2021 par une œuvre de monsieur Remandet, autre brénais, avec des bois provenant de l’atelier de monsieur Grellier, donnés par sa fille.

  • L’orgue, provenant du Conservatoire de Lyon, a été installé en 1984, transformé en orgue électronique par les soins de son titulaire actuel, Michel Boiteux. Il est entretenu grâce à l’Association Brénaise des Amis de l’Orgue.