Cet édifice présente un plan rectangulaire très simple.
La façade et les trois travées occidentales sont romanes sans doute du début du XIIe siècle. Les deux travées orientales et le chevet plat ont été repris au XVe siècle. Il ne subsiste aucune voûte et l’ensemble de l’espace est couvert par la charpente.
L’intérêt de la façade réside dans sa structure assez peu représentée dans la région, hérité des premières expériences du XIe siècle. Le portail s’inscrit dans un avant-corps surmonté par trois colonnes.
Curieusement, dans les écoinçons du portail, des lions en relief dévorent un personnage sous leurs pattes. Ce thème est développé de façon similaire à Nieul-lès-Saintes et à Saint-Sulpice-d’Arnoult.
L’iconographie du chapiteau du portail dérive du thème de Daniel dans la fosse aux lions. Les chapiteaux de la nef sont intéressants: le décor végétal à base de grandes palmettes et de feuilles lisses rappelle les chapiteaux de la crypte de Saint-Eutrope de Saintes, antérieur à 1096.
Deux chapiteaux mettent en scène des personnages affrontés à des serpents. Sur l’un, le personnage féminin incarne la luxure, sur l’autre des hommes sont assis sur les corps des serpents avec lesquels ils luttent. Des chapiteaux identiques à ce dernier se retrouvent à Nieul-lès-Saintes et à Arces-sur-Gironde.