Catéchèse du 4 avril – les Rameaux

Quels seront nos Rameaux cette année ?

QUELS SERONT NOS RAMEAUX CETTE ANNÉE ?

En ces temps de confinement, les chrétiens s’apprêtent à vivre un dimanche des Rameaux particulier. Ni procession ni messe, qui attirent pourtant chaque année de très nombreux fidèles munis de branches de buis. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils ne pourront pas faire de la semaine qui s’ouvre une vraie Semaine sainte.

La procession des Rameaux inaugure la Semaine sainte. Jésus est présent et agissant dans la Liturgie de l’Église. Si la Liturgie évoque le passé, cette présence mystérieuse du Christ fait que ce passé devient actuel. Ce dimanche des Rameaux, Jésus entre à Jérusalem, la Ville sainte, où il va mourir et ressusciter. Tous les chrétiens sont les acteurs de ce drame. Ils sont ces foules qui cueillent des branches pour acclamer le Seigneur. En ce dimanche, Jésus est acclamé comme le grand vainqueur. Il entre à Jérusalem pour se battre, un peu comme dans un tournoi. Il se bat contre toutes les forces du péché et de la mort, et son supplice est mystérieusement le chemin de la victoire, le piège qu’Il tend à la mort. Il l’écrasera par sa Résurrection. Les chrétiens sont tellement sûrs de sa victoire (n’est-il pas le Fils de Dieu ?) qu’ils l’acclament avant même le début du combat : « Hosanna au plus haut des cieux ! ».

Quels rameaux ?

Il est intéressant de savoir que l’espèce des rameaux ne répond à aucune prescription de l’Église. Les traditions diffèrent d’ailleurs selon les pays : le sapin, le laurier, l’olivier, le blé vert, le saule pleureur, le houx … Seule indication : les rameaux ne doivent pas être du bois mort, mais des petites branches au feuillage vert, pour rappeler que la vie ne finit pas et qu’elle l’emporte sur la mort et le péché. Il reste donc un large choix pour reproduire les branches de palmier agitées par le peuple pour accueillir Jésus à son arrivée à Jérusalem.

Regarder au-delà du geste liturgique

Ces rameaux sont le symbole des bonnes actions par lesquelles nous acclamons le Seigneur d’une façon plus substantielle encore et plus durable que par le geste liturgique.

Nos rameaux, ce sera notre prière plus fervente au cours de cette semaine ; le souci que nous aurons de lire les textes de la liturgie dans notre missel.

– Nos rameaux, ce sera aussi un examen plus attentif de notre vie avant de recevoir le pardon de nos fautes et une résolution plus sérieuse de mieux faire.

– Nos rameaux, ce seront les quelques mortifications que nous nous imposerons cette semaine, pour prendre une petite part à la croix du Christ.

– Nos rameaux, ce seront enfin et surtout, les progrès que nous ferons dans la charité, l’amabilité, la serviabilité, sans condition, à l’égard de tous.

Le jour de Pâques, nous ressentirons alors une joie immense !