La Ronde

Eglise St Pierre à la Ronde

Contacts locaux : Claudie PICHOT 05 46 28 40 23 et Léa LORION 06 33 01 34 23

Une histoire légendée rapporte que Saint Eutrope, évêque de saintes, en train d’évangéliser le golfe des pictons, fut assailli par une terrible tempête. Il fit alors un vœu d’édifier une chapelle là où le rejetterait le flot.

Il échoua à La Ronde, sur l’île du Vieux Maillé et exécuta son vœu. Ses reliques y furent placées.

Dès la fin du XIème siècle, l’église Saint Pierre de La Ronde est mentionnée comme une des premières possessions et dépendances de la puissante abbaye de Maillezais. Par ordonnance royale du 17 octobre 1847, l’ancienne paroisse de Taugon et son annexe de La Ronde se séparent. Cette dernière reprend sa totale autonomie, apaisant les tensions des deux villages. L’église de La Ronde est donc entièrement reconstruite et devient le témoin de l’autonomie de la nouvelle petite ville.

L’église Saint Pierre est un témoin local des innovations du XIXème siècle et de l’art néo-classique. la construction de l’église débute en 1856, à la place de l’église d’époque romane entourée de son cimetière. Elle s’achèvera en 1859.
De plan basilical, composé d’une nef unique terminée par une abside semi-circulaire, l’édifice mesure 33 mètres de long, 12 de large et près de 10 sous plafond. Son clocher, situé derrière le chœur, à l’est , s’élève à plus de 30 mètres. L’église Saint Pierre incarne la volonté de manifester, avec faste et richesses, l’indépendance de la ronde.

Derrière sa sévère façade de pierre de taille, digne d’un temple, l’église Saint Pierre renferme, grâce à de nombreux dons, un riche mobilier néo-classique, dont notamment :
– deux bénitiers de marbre, un grand lustre de cristal (chandelier de Lyon), une chaire en bois du XIXème siècle
– un christ en bois du XVIIIème siècle ; seul vestige de l’ancienne église, de taille humaine (inscrit monuments historiques)
– un des premiers orgues polyphones de France (1854)
– un maître autel galbé de faux marbre sous un baldaquin monumental baroque fourni en 1858 par la maison Bozzo et Neveu de Paris (inscrit monuments historiques)
– deux autels latéraux galbés de faux-marbre et leurs retables
– un autel Vatican II, dédié à Saint Eutrope, réalisé par Arnaud Robinault-Jaulin de 1997 à 1999
L’église dispose également d’un trésor composé de calices, ciboires, ostensoirs, chapes, chasubles et ornements d’autels datant du XVIIIème au XXème siècle.

Le clocher abrite 3 cloches accordées : Julie (sol, 500 kg), Jeanne (la, 400 kg) et Adélaïde (si, 300 kg).

Source : www.intramuros.org