Orignoles, église Saint-Pierre.
L’église d’Orignolles se dresse au milieu du village sur un espace dégagé.
D’origine romane, cet édifice, qui relevait autrefois de Saint-Eutrope de Saintes, a gardé des éléments archaïques malgré les importantes interventions de la période gothique.
La façade, de composition simple, est un haut pignon percé sous un petit oculus d’une porte à trois voussures légèrement brisées et portées par trois colonnes à chapiteaux nus.
La nef compte trois travées voûtées sur croisées d’ogives. Leurs grosses nervures prennent appui sur des colonnes en faisceaux.
Sur la première travée, les nervures du côté ouest retombent sur des cul-de-lampe (console d’angle) orné de masques humains. Au-dessus de l’un d’eux, deux têtes assemblées représenteraient d’après certains écrits d’Aléonor d’Aquitaine et de son second mari, Henri Plantagenet. Du côté est, les nervures des voûtes retombent sur des chapiteaux à gros feuillages et à crochets du XIVe siècle.
Dans la deuxième travée de la nef, on trouve des chapiteaux à personnages, à palmettes et à feuillages. Leur apparence archaïque évoque les chapiteaux de l’église de Champagnac. Il pourrait s’agir d’une travée conservée de l’église primitive du XIe siècle.
Les autres travées ont été refaites en 1905.
Le clocher carré, contrebuté par de lourds contreforts, est édifié sur le carré du transept. Au sud, le croisillon de la chapelle de la Sainte-Vierge a été ajouté. Celle-ci a conservé des cul-de-lampe d’époque Renaissance.
Sur le mur plat du chevet, une ancienne baie ogivale à remplage du XVe siècle est murée. Au-dessus, une petite ouverture rectangulaire s’ouvre dans le haut du pignon. Le chevet se prolonge par une sacristie.
Chaire à prêcher en bois.
Cloche en bronze, 1730.
Maître autel, retable et statues en bois sculpté, peint et doré du XVIIIe siècle.