Deux églises sur le territoire de la commune de Bédenac

L’église du centre bourg
Historiquement, il y a eu trois églises :

  • une primitive, de style roman, bâtie en 1171 et qui a duré 500 ans
  • une seconde, bâtie en 1617 et utilisée durant 250 ans
  • la troisième, actuelle, construite en 1853

Arrêtons-nous sur la seconde église dont la naissance a été très particulière : au mois de novembre 1615, Anne d’Autriche, Infante d’Espagne, vient d’épouser le roi Louis XIII à Bordeaux. Elle doit gagner Paris et passe par Bédenac, mais son carrosse s’embourbe dangereusement : elle fait alors vœu à la Vierge. A une servante qui lui aurait dit « Quel affreux pays ! », la jeune reine aurait répondu : « Ne parlez pas ainsi. Dieu aidant, j’y remédierai et je rendrai ce lieu beau et agréable ! »

Promesse tenue ! La reine fit dresser le plan de l’église à son retour à Paris et la nouvelle église fut achevée en 1617. Cette église tombera en ruine après 250 ans de service.

Quant à l’église actuelle, on peut dire qu’elle est sans style, de forme rectangulaire avec chevet plat en pignon. Sur sa façade, se dresse le clocher de 20 mètres de haut, avec flèche en charpente et ardoises : il renferme une cloche de 150 kgs, portant cette inscription : « j’ai été fondue en 1817, bénie par M. Delcazal, curé, Isidore Cornevin, fondeur.

Intérieurement, sous une voûte de bois en berceau, une large nef, sans chapelle latérale ; dans le chœur, un autel moderne avec colonnes. Deux tableaux ornent l’édifice : un grand représentant l’Assomption et offert aux Bédenacais par Napoléon III, et un plus petit représentant la Nativité de la Vierge, fêtée le 8 septembre et à laquelle cette église lui est dédiée.

L’église de Bédenac est d’origine romane. Elle a été ruinée au XVIe siècle et aurait été reconstruite à la suite d’un vœu d’Anne d’Autriche, épouse de Louis XIII, dont l’équipage aurait eu des difficultés dans la traversée du village, situé à l’époque sur la voie royale Paris-Madrid.
Devenue trop petite, elle fut rebâtie en 1854. Elle a la particularité d’avoir été construite sans aucune référence à une église de la région.
La façade très large présente trois portes en arc plein cintre très espacées. La porte centrale, plus haute et plus large que les deux autres, est flanquée de deux pilastres plats.
La nef haute et très large est construite sans support intermédiaire. Elle est recouverte d’un voligeage en bois formant une voûte en berceau très ample enjambant toute la largeur de la nef.
Ce couvrement est construit directement sous une charpente reprenant le principe élaboré par Philibert Delorme. Principe de structure qui permet de franchir une large portée et de reprendre la poussée des charges à la verticale sans avoir besoin de contreforts latéraux. Principe de structure qui permet de franchir une large portée et de reprendre la poussée des charges à la verticale sans avoir besoin de contreforts latéraux.
Une maquette de cette charpente est exposée à la Maison du Bois et de la Forêt de Montlieu-la-Garde.
Le chœur forme une niche de plan carré contenant un monumental autel à baldaquin avec une toile peinte portant la mention  «donné par l’empereur en 1862».

Baldaquin monumental avec autel tabernacle
Tableau de la Sainte-Famille début XIXe siècle
Cuve baptismale en pierre
Croix de procession, bannière

Notre Dame des dons

L’église de Chierzac

Construite à 5 kms du bourg de Bédenac, l’église de Lignières (ou Linière) est dédiée à Notre Dame des Dons ; elle est bâtie sur une sorte de tertre qui semble être de mains d’hommes. Elle date du XII° siècle et a juste été remaniée au XIV° siècle. La façade occidentale comprend un portail original en arc brisé, orné de moulures rondes et de colonnettes sur le coté gauche, une petite arcade enfoncée dans le mur qui devait servir à la bénédiction du feu au soir du Samedi Saint. Le pignon date du XVII° siècle surmonté d’une croix. Au dessus du portail, un campanile renfermant une cloche de 105 kgs, fondue en 1860 et bénie par l’Abbé Rainguet, supérieur du petit séminaire de Montlieu le 31 janvier 1861. Elle porte cette inscription : « Je me nomme Marie-Elisabeth (prénom de sa marraine, Mme Amaniou), Notre Dame des dons de la chapelle de Chierzac, M. Forton, maire, M. Mariau, curé, Vauthier, fondeur ».

Intérieurement, l’église a été restaurée en 2008 – 2009 et l’on peut y voir un banc de pierre, dit le banc des pauvres. Tous les vitraux ont été refaits et offrent une belle luminosité.