Située dans le sud-ouest du département de la Charente, l’église romane Sainte-Marie-Madeleine de Bors-de-Baignes a fait l’objet en 1996 d’un programme de restauration suite à son classement au titre des Monuments Historiques.
Afin de finaliser ce projet, la commune a mis en place un assainissement de l’édifice et du cimetière avec la réalisation de drains enterrés recueillant les écoulements pluviaux. À cette occasion le service régional de l’Archéologie a prescrit une surveillance archéologique afin de renseigner la topographie du cimetière et de collecter des informations concernant sa fréquentation et sa chronologie.
Cette opération s’est déroulée sur deux jours et se révèle en grande partie négative. En effet, les stratigraphies observées montrent une séquence de remblaiement entre le XVIIIe s. et le XXe s., constituant un talus autour de l’église.
Les seuls indices archéologiques perçus correspondent à deux couvercles monolithes de sarcophage en pierre de grison. Leurs positions stratigraphiques au sein d’un remblai et l’absence de fonds indiquent qu’ils sont en position secondaire. Le réemploi de ces éléments, probablement à l’époque Moderne, ne peut à ce jour être interprété. Ils peuvent correspondre à des sépultures, mais ceci n’a pas pu être vérifié.
La découverte de structures similaires à proximité indiquerait que ces réemplois concernent tout un secteur du cimetière. En l’absence de contexte stratigraphique fiable et compte tenu de la faible emprise d’observation, on ne peut pas attribuer de datation à ces couvercles. Leurs aspects massifs ne constituent pas une caractéristique déterminante pour les rattacher au haut Moyen Âge (Ve s. au XIe s.) ou au Moyen Âge classique (XIIe s. au XVe s.).