Saint-Palais-de-Négrignac, église Saint-Palais.
Implanté dans un petit village, cet ancien prieuré de l’Abbaye de Romain-de-Blaye a été ravagé pendant les guerres de Religion. De l’édifice du XIIe siècle, il ne reste que peu de choses. La reconstruction fut presque totale aux XVe et XVIe siècles.
La façade ouest a été reconstruite au XVIe siècle. En pierre de taille, contrebutée en pignon par deux contreforts angulaires. Son porche développe une typologie tout à fait représentative pour la région du gothique tardif.
Le portail est constitué d’un arc en accolade formant une pointe décorée de feuillages encadrés de deux pinacles à base prismatique de la même hauteur que la pointe de l’arc
Une niche est axée dans le haut pignon pentu. Elle remplace l’oculus plus habituel dans ce genre de façade.
Cette façade de Saint-Palais-de-Négrignac est à rapprocher de celles de Polignac, Tugeras, Fléac. .
Le clocher surplombant la troisième travée est rectangulaire, en moellons;ouvert de chaque côté de deux baies en plein cintre.
Le toit en tuiles creuses à faible pente s’appuie sur une corniche à modillons. On remarque à chaque angle une tête humaine sculptée. Sur le côté sud, la tour d’escalier qui mène au clocher est parsemée de nombreuses traces de balles.
La troisième travée sous le clocher laisse apparaître un arc de décharge en plein cintre en bel appareil visible du côté nord.
Les fenêtres en plein cintre dans le mur sud sont toutes de démentions différentes.
Le chœur voit sa baie à remplage en partie occultée par le toit de la sacristie.
Le chevet, percé d’une large baie, est soutenu par des contreforts angulaires.
La nef sud, comme le mur sud, présente deux fenêtres étroites en plein cintre.
Les voûtes d’ogives portent des clefs pendantes (un blason portant trois fleurs de lys sur celle de la deuxième travée, l’inscription: «1742. Dono Ludovicus Giraudias» sur celle de la troisième travée) et deux petits blasons visibles sur le deuxième et troisième arc.
Les arcs de la chapelle, retombant côté nef se terminent en cul-de-lampe, représentent une coquille Saint-Jacqes, valve vers le bas.
Le bénitier et les fonds baptismaux en pierre, de style néo-gothique sont du XIXe siècle.
Le maître autel en pierre est signé «Héraud» de Saintes.
L’autel de la Vierge, dans la chapelle nord-est aussi commandée par lui, mais pas signé et fut livré en 1874.
La chaire est en pierre avec main-courante en bois.
Le lustre en verre dit «de Venise», le chemin de croix en plâtre polychrome et les statues dites «Saintes sulpiciennes».
La cloche fut bénite le 27 juin 1759 et refondue le 9 mars 1924 après une chute.
Le sol est un pavement de carreaux de terre cuite de facture ancienne.