L’histoire de la Crèche de Noel : Signification et Valeur

extrait de la Lettre Apostolique du Souverain Pontife

ADMIRABILE SIGNUM

Le merveilleux signe de la crèche, si chère au peuple chrétien, suscite toujours stupeur et
émerveillement. Représenter l’événement de la naissance de Jésus, équivaut à annoncer le
mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu avec simplicité et joie. La crèche, en effet, est comme un
Évangile vivant, qui découle des pages de la Sainte Écriture. En contemplant la scène de Noël,
nous sommes invités à nous mettre spirituellement en chemin, attirés par l’humilité de Celui qui
s’est fait homme pour rencontrer chaque homme. Et, nous découvrons qu’Il nous aime jusqu’au
point de s’unir à nous, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui.
Par cette lettre je voudrais soutenir la belle tradition de nos familles qui, dans les jours qui
précèdent Noël, préparent la crèche. Tout comme la coutume de l’installer sur les lieux de travail,
dans les écoles, les hôpitaux, les prisons, sur les places publiques… C’est vraiment un exercice
d’imagination créative, qui utilise les matériaux les plus variés pour créer de petits chefs-d’œuvre
de beauté. On l’apprend dès notre enfance : quand papa et maman, ensemble avec les grands-
parents, transmettent cette habitude joyeuse qui possède en soi une riche spiritualité populaire. Je
souhaite que cette pratique ne se perde pas ; mais au contraire, j’espère que là où elle est tombée
en désuétude, elle puisse être redécouverte et revitalisée.

Mais venons-en à l’origine de la crèche telle que nous la comprenons. Retrouvons-nous en
pensée à Greccio, dans la vallée de Rieti, où saint François s’arrêta, revenant probablement de
Rome, le 29 novembre 1223

Quinze jours avant Noël, François appela un homme du lieu, nommé Jean, et le supplia de l’aider à réaliser un vœu :« Je voudrais représenter l’Enfant né à Bethléem, et voir avec les yeux du corps, les souffrances dans lesquelles il s’est trouvé par manque du nécessaire pour un nouveau-né, lorsqu’il était couché dans un berceau sur la paille entre le bœuf et l’âne »[1]. Dès qu’il l’eut écouté, l’ami fidèle alla immédiatement préparer, à l’endroit indiqué, tout le nécessaire selon la volonté du Saint.

Le 25 décembre, de nombreux frères de divers endroits vinrent à Greccio accompagnés d’hommes et de
femmes provenant des fermes de la région, apportant fleurs et torches pour illuminer cette sainte
nuit. Quand François arriva, il trouva la mangeoire avec la paille, le bœuf et l’âne. Les gens qui
étaient accourus manifestèrent une joie indicible jamais éprouvée auparavant devant la scène de
Noël. Puis le prêtre, sur la mangeoire, célébra solennellement l’Eucharistie montrant le lien entre l’incarnation du Fils et l’Eucharistie