Devant les fidèles rassemblés place Saint-Pierre, le Pape François a rappelé la signification de la Solennité de la Toussaint. Les saints ne sont pas des héros inaccessibles ou lointains, a t-il souligné, mais des personnes comme nous, nos amis, dont le point de départ est le même don que nous avons reçu.
Olivier Bonnel – Cité du Vatican
En cette solennité de la Toussaint, des milliers de fidèles se sont retrouvés place Saint-Pierre pour prier l’Angélus avec le Pape François. Depuis la fenêtre du palais apostolique, le Souverain pontife s’est arrêté sur la signification de cette fête. La Toussaint, a t-il dit, «est à la fois un don et un chemin». «La sainteté est un don de Dieu que nous avons reçu au moment du baptême : si nous la laissons grandir, elle peut changer complètement notre vie (cf. Exhortation apostolique Gaudete et Exsultate, 15), en l’illuminant de la joie de l’Évangile» a expliqué François. Ainsi, les saints «ne sont donc pas des héros inaccessibles ou lointains, mais des personnes comme nous, nos amis, dont le point de départ est le même don que nous avons reçu».
Le Pape a expliqué que dans nos vies, nous avons sûrement déjà rencontré «des saints ou des saintes d’”à côté” : des personnes généreuses qui, avec l’aide de Dieu, ont assorti le don qu’elles ont reçu et se sont laissées transformer jour après jour par l’action de l’Esprit Saint». «Tout don doit être accueilli, et comporte la responsabilité d’une réponse et l’invitation à s’engager pour qu’il ne soit pas gaspillé», a poursuivi l’évêque de Rome, citant la constitution de Vatican II Lumen Gentium qui affirme que tous les baptisés ont reçu le même appel à conserver et achever par leur vie cette sanctification qu’ils ont reçue.
Cheminer sur le chemin de la sainteté
La sainteté est aussi un chemin à parcourir ensemble, en s’aidant mutuellement, a encore souligné le Pape, «unis à ces excellents compagnons que sont les saints». Ces saints «sont nos frères et nos sœurs aînés, sur lesquels nous pouvons toujours compter : ils nous soutiennent et, lorsque nous prenons une mauvaise direction sur le chemin, ils ne manquent jamais de nous corriger par leur présence silencieuse ; ce sont des amis sincères, en qui nous pouvons avoir confiance, parce qu’ils veulent notre bien, ils ne nous montrent pas du doigt et ne nous trahissent jamais».
Avec les saints, nous formons ainsi «une grande famille en marche». Un don et un chemin, deux notions qui ont conduit François a interroger les fidèles : «est-ce que je me souviens avoir reçu le don de l’Esprit Saint, qui m’appelle à la sainteté et m’aide à y parvenir ? Est-ce que je l’en remercie ? Est-ce que je sens les saints près de moi, est-ce que je me tourne vers eux ? Est-ce que je connais l’histoire de quelques-uns d’entre eux ?». Cela nous fait du bien de connaître la vie des saints, d’êtres mus par leur exemple, de nous tourner vers eux dans la prière a conclu le Saint-Père.