ND des marins (île aux marins)

Notre-Dame des Marins

Période antérieure à 1872

Le 6 août 1845, une lettre officielle, signée Délecluse, capitaine de Corvette et Commandant des Iles, fait savoir à Monsieur Paturel D’Aigrement, armateur à Granville et négociant à l’Ile aux Chiens, que sa demande d’adjoindre une chapelle à sa demeure, située à la Pointe Leconte, est prise en considération.

Le 15 août suivant, le Préfet Apostolique Mgr Charlot procède à la bénédiction de Notre-Dame des Victoires, chapelle, tient à préciser l’autographe de Monseigneur, “pour y célébrer l’Office Divin autant que possible”.

Après une demande en date du 11 juillet 1847, une cloche “pour annoncer les offices” est baptisée du nom de Camille et Marie-Amélie, prénoms respectifs de M. Filleau et de Mlle Délecluze.

A cette époque, l’Ile aux Marins compte 576 habitants. Le prêtre ne se déplaçait de Saint-Pierre que le dimanche et autres jours de fête “sil le temps le permettait”. La population soumet donc à l’autorité religieuse une nouvelle requête visant à l’installation à demeure d’un officiant. Elle a d’ailleurs tôt fait de rassembler le matériel liturgique nécessaire, complété largement et très vite par Mgr Charlot lui-même et par Mme d’Aigremont. Le projet pourtant avorte, la colonie ne pouvant y satisfaire financièrement, et l’Ile doit se contenter, pour quelques années encore d’un “vicaire de passage”.

Etablissement de la paroisse de Notre-Dame des Marins (1874)

Alors que la population de l’Ile aux Chiens n’a cessé d’augmenter, il devient indispensable de mettre en place une véritable structure lui permettant de pratiquer plus aisément ses convictions catholiques.

La première démarche entreprise fut la nomination d’un curé. Le choix se porte tout naturellement sur l’Abbé Etienne Guéguen qui avait déjà pris contact avec sa nouvelle paroisse comme prêtre “occasionnel”. Il était arrivé à Saint-Pierre le 1er juin 1865, puis officia à Miquelon du 11 mai 1866 au 4 mars 1867 date à laquelle il est remplacé par M. Guillot. Enfin le 15 octobre 1874 il est nommé premier curé de l’Ile aux Chiens.

Le choix de l’emplacement de la construction de l’église est proposé le 16 novembre 1872 et approuvé le 21 janvier 1873 par le conseil d’administration qui alloue une première somme de cinq cents francs et qui décide de l’utilisation des locaux de la gendarmerie comme presbytère provisoire.

De manière totalement providentielle, l’autorité maritime mit à la disposition de l’abbé la première main d’oeuvre formée des marins de la Minerve. Puis le problème des fondations ayant ainsi été résolu, l’exécution du “gros-oeuvre” fut confiée à Mr Pierre Dérouet, armateur-constructeur diplômé de la ville de Saint-Malo et qui représentait sur l’Ile la direction de la Morue Française. Pourtant, par souci d’économie, Etienne Guéguen, excellent charpentier-menuisier lui-même, prit à son compte la finition des travaux d’aménagement intérieur, aidé en cela par ses paroissiens. Même le Chemin de Croix fut peint localement par Mr Lemoine, sourd et muet mais dans tout le génie de son talent.

Tout était enfin prêt pour l’inauguration fixée au 18 octobre 1874.

La décoration intérieure

En pénétrant dans l’Eglise on sent très bien l’importance que prenait la tradition dans le cadre religieux. Ainsi, le large espace vide qui s’étend à l’entrée était couvert par des chaises où siégeaient les hommes, alors que les femmes et les enfants occupaient les bancs qu’ils louaient à l’année, sans jamais pourtant laisser paraître une quelconque hiérarchie sociale dans leur ordre. La place des messieurs avait pour avantage de leur permettre de quitter l’office au moment de la communion et d’y revenir ensuite sans perturber toute l’assistance (dixit les dames de l’Ile).

De même retrouve-t-on cette empreinte que les prêtres bretons ont laissé dans l’architecture des lieux de culte qu’ils ont bâti dans les communautés maritimes où ils ont souvent exercé leur ministère. La voûte du plafond se profile, en effet, comme une coque de navire inversée et peinte en bleu.

En 1916, le Père Lavolé modifie l’aspect du Choeur en construisant la petite galerie sur laquelle sont désormais placées les statues des saints (elles étaient jusqu’alors placées sur des piliers de bois à travers l’église).

Derrière le Choeur se trouvait la sacristie et une petite chapelle, aujourd’hui disparue, qu’on utilisa surtout l’hiver lorsque la population ne se comptait plus qu’en quelques dizaines.

Le chauffage de l’église n’était pas une mince affaire. Deux calorifères placés de part et d’autre de la nef étaient fournis en charbon dont la trappe est visible entre les deux premiers bancs. Mais il fallait souvent commencer très tôt à activer les 2 fourneaux pour être sûr que le bâtiment soit confortable pour l’office.

La seule modification apportée à la silhouette extérieure de l’église fut la réduction du clocher, entreprise par le Père Lavolé au début de 1927. En effet, ses deux mètres supplémentaires risquaient, par une trop forte prise au vent, de nuire à la solidité du bâtiment.

Les fonds baptismaux

C’est par le rite du baptême que l’on entre dans l’Église – Corps du Christ.

C’est donc symboliquement à l’entrée des églises que l’on trouve normalement les fonds baptismaux: ici à gauche de l’entrée principale.

Rite d’entrée dans une communauté de croyants, il est logique que les baptêmes n’est plus lieu dans cette église depuis l’abandon de l’île aux marins par ses habitants. 

Le baptistère est ici composé de 2 cuves distinctes. 

La 1ère contient l’eau, si possible bénite à Pâques. Lors du baptême, le prêtre prend de cette eau et en verse par 3 fois sur la tête du catéchumène au-dessus de l’autre cuve “au nom du Père et du Fils et du St-Esprit” (notez le trou d’évacuation pour l’eau).

Mt 28,19 Allez donc : de toutes les nations faites des disciples,

les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, 

Les deux réceptacles intérieurs servaient probablement l’un pour accueillir de quoi essuyer le front du nouveau baptisé, l’autre pour recevoir l’ampoule contenant l’huile sainte, le St-Chrême  (Christ et chrétiens = oint ).

Lc 4,18 L’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a conféré l’onction pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres.

Les autres rites liés au baptême étant la remise du vêtement blanc et celle d’une bougie allumée au cierge pascal.

Ga 3,27  vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. 

Les bénitiers. 

Ce sont en fait deux énormes huitres rapportées de l’Océan Indien par des marins bretons.

Placés à la porte principale de l’église et contenant de l’eau bénite, les bénitiers sont une invitation faite au baptisé entrant dans l’église à rafraichir la mémoire de son baptême, à redemander à Dieu la grâce du pardon et d’un vie plus conforme à son être de chrétien.

Ps 51,4 lave-moi, et je serai plus blanc que la neige. 

L’autel et la chaire

La disposition encore traditionnelle de l’église permet de bien visualiser la “double centralité” de la célébration eucharistique: l’autel et la chaire.

L’église est orientée vers le soleil levant, symbole de la Résurrection du Christ Jésus. La célébration sur l’ancien maitre-autel orientait prêtre et fidèles vers la lumière du Ressuscité. L’eucharistie est le mémorial de la mort et de la résurrection de Jésus.

La chaire

Au choeur de la nef, la chaire permet à la Parole de Dieu (la Bible lue et commentée) de rejoindre le peuple des fidèles.

La chaire fut sculptée sur place par un certain Lafosse, maître-menuisier.

Outre l’aspect pratique en absence de micro, la chaire permet à la fois de signifier la Parole de Dieu qui rejoint l’humanité (dans la nef) tout en affirmant sa dimension sacrée (la hauteur).

Lorsque le prêtre ou le diacre commente la Bible depuis la chaire, il a devant les yeux un grand crucifix pour lui rappeler qui il doit annoncer: le Christ qui nous a sauvé par le don de sa vie sur la croix. 

L’autel

L’eucharistie actualise le dernier repas de Jésus ou Cène au cours de laquelle Jésus a comme anticipé l’offrande de lui-même sur la Croix pour notre salut en se donnant lui-même à manger sous l’apparence du Pain et du Vin.

1Co11,23-25  le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, 
[24] et après avoir rendu grâce, il le rompit et dit : ” Ceci est mon corps, qui est pour vous, faites cela en mémoire de moi. ” 
[25] Il fit de même pour la coupe, après le repas, en disant : ” Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang ; faites cela, toutes les fois que vous en boirez, en mémoire de moi. ” 

Sur l’autel, un écritoire porte les paroles dites par le prêtre lors de la messe: le Canon de la messe.

Au centre de l’autel et surmonté d’une grande croix, le Tabernacle sert à conserver si besoin les hosties consacrées (le Pain devenu Corps du Christ) en particulier pour porter la communion après la messe aux malades. La porte du Tabernacle est décorée du motif de Jésus, bon pasteur.

Lc 15 [4] ” Lequel d’entre vous, s’il a cent brebis et qu’il en perde une, ne laisse pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller à la recherche de celle qui est perdue jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvée ? 
[5] Et quand il l’a retrouvée, il la charge tout joyeux sur ses épaules, 
[6] ” et, de retour à la maison, il réunit ses amis et ses voisins, et leur dit : “Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, ma brebis qui était perdue ! ” 
[7] Je vous le déclare, c’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. 

Le mot tabernacle renvoie à la Tente de la rencontre de Dieu avec les hébreux dans le désert avec Moïse. On conservait l’Arche d’Alliance décorées par 2 anges ou chérubins que rappelent les deux anges à droite et à gauche de l’autel.

Ex 25,22  Là, je te rencontrerai et, du haut du propitiatoire, d’entre les deux chérubins situés sur l’arche de la charte

Le pied de la grande croix d’autel représente le Christ sur un trône et tenant en main une sphère symbole du cosmos, de l’ensemble de la Création.

Les pieds des principaux cierges d’autel sont ornés de figures anonymes de saints.

Les grands candélabres ont des pieds en formes de griffons. Le griffon est un symbole du Christ: le lion pour son humanité et l’aigle pour sa divinité.

Les statues

C’est le Père Lavolé qui eut l’idée de couronner la statue de Notre-Dame des Victoires lors de la fête de la Saint-Trinité en 1920. Cette statue, déjà vénérée dans la chapelle de M. D’Aigremont fut remise en état de neuf par les soeurs de Saint-Joseph de Cluny. L’église venait d’être restaurée et fut décorée pour l’occasion. La générosité des femmes de l’Ile, qui avaient procédé à la vente de bijoux pour payer les deux couronnes de la Vierge et de l’Enfant, et la fidélité de la paroisse toute entière avaient contribué à la Bénédiction Apostolique qui avait été accordée le 9 juillet 1917 par le Pape Benoit XV.

Les statues de la galerie d’autel

En 1916, le Père Lavolé modifie l’aspect du Choeur en construisant la petite galerie sur laquelle sont désormais placées les statues jusqu’alors placées sur des piliers de bois à travers l’église.

On reconnaît de gauche à droite Saint-Etienne, Saint-Marc, Saint-Pierre (dont la légende dit que ses cheveux gris résulteraient d’un pari entre le prêtre et un de ses paroissiens), le Sacré-Coeur, Saint-Augustin, Saint-Louis et Sainte-Léocadie.

Le sacré-cœur

 Le cœur de Jésus-Christ. Le « cœur » est un terme fréquemment employé dans la Bible pour désigner l’intérieur de l’homme et même ce qu’il y a de plus secret en lui. L’évangéliste saint Jean raconte ce qu’il advint à Jésus, qui venait d’expirer : un soldat, « de sa lance, lui perça le côté, et aussitôt il sortit du sang et de l’eau ». Par-delà cette blessure, on devine un cœur blessé, ouvert, « navré ». Tout un courant de la pensée antique considère, par ailleurs, le cœur comme le siège de la vie, du courage et de la générosité. 

St Étienne

Saint Étienne,diacre et premier martyr (+ 35)

Étienne qui porte un nom grec (stephanos, le couronné) apparaît parmi les disciples des apôtres dans la première communauté chrétienne de Jérusalem. Quand des disputes (ce sont les premières mais, hélas pas les dernières dans l’histoire de l’Église) s’élèvent au sujet des veuves hellénistes et des veuves juives, on pense tout de suite à lui et il devient le premier des sept diacres chargés du service des tables. Il s’en acquitte à merveille sans pour autant se trouver exclu du service de la Parole. Ce n’est pas en effet pour son service de charité qu’il est arrêté mais bien pour avoir, devant des représentants de la “synagogue des Affranchis”, proclamé avec sagesse l’Évangile de Jésus, le Christ. On le conduit devant le sanhédrin. Il parle. On l’écoute longuement sans l’interrompre. Toute la prédication des apôtres défile dans son discours qui se termine par une vision divine: “Je vois les cieux ouverts et le Fils de l’Homme debout à la droite de Dieu.” C’en est trop. On se saisit de lui, on l’entraîne, on le lapide sous les yeux d’un certain Saul. Étienne meurt comme son Maître, pardonnant et s’abandonnant entre les mains du Père. Il est le premier martyr.

Quoique de manière anachronique, Etienne porte ici la dalmatique, vêtement liturgique du diacre; il arborre aussi une palme, celle du martyre et tient dans la main gauche une pierre ayant servie à le lapider. Il a les yeux levés vers le ciel: “je vois les cieux ouverts”.

St Jacques

Saint Jaques de Zébédée ou Jacques le Majeur ou saint Jacques (en grec Ἰάκωβος, Iakôbos, de l’hébreu יעקב, Ya’aqov), est un juif de Galilée l’un des Douze apôtres de Jésus-Christ. Lui et son frère, l’apôtre Jean, sont des pêcheurs du lac de Tibériade. 

Il est le premier apôtre martyr, mis à mort en 44 par le roi Hérode Antipas. cf Ac 12,2

Sa dépouille aurait été rapportée par les croisés à Compostelle devenu alors lieu de pèlerinage.

Jacques porteur de la Bonne Nouvelle, arbore ici les attributs des pèlerins de Compostelle: le bâton et la gourde, ainsi que la fameuse coquille “st-Jacques”.

St Pierre

Saint Pierre

Pierre était galiléen, reconnu par son accent, pêcheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade.

Simon devenu Pierre laisse ses filets et son foyer pour suivre le rabbi.

Pierre reçoit de l’Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde: “Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.”

Pierre renie quand son maître est arrêté, mais il revient: “Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime.”

Pierre reçoit la charge de paître le troupeau de l’Église:

Mt 16,18-19 Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et la Puissance de la mort n’aura pas de force contre elle. [19] Je te donnerai les clés du Royaume des cieux

Pierre mourra crucifié en 64 à Rome.

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Pierre tient en main le livre des Evangiles et les clefs du Royaume.  La légende locale dit que ses cheveux gris résulteraient d’un pari entre le prêtre et un de ses paroissiens.

St Augustin

Saint-Augustin : évêque d’Hippone, docteur de l’Église (+ 430)

Né à Tagaste (actuellement Souk-Ahras, Algérie) le 13 novembre 354 d’un père incroyant et d’une mère chrétienne, sainte Monique.
Brillant étudiant, jeunesse dissipée, un enfant, Adéodat. En 383, il vient à Rome, puis enseigne la rhétorique à Milan.
Converti, baptisé par saint Ambroise à Pâques 387, il retourne en Afrique.
Ordonné prêtre en 391, évêque d’Hippone (près de l’actuelle Bône, Algérie) en 396, un des plus grands théologiens chrétiens. Il meurt au moment des invasions barbares en Afrique, le 28 août 430.

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Augustin porte ici une mitre, chapeau liturgique propre aux évêques. Autrefois, il devait montrer un coeur enflammé, symbole de sa foi.

St Louis

Saint-Louis, Louis IX, roi de France (+ 1270)

Grâce aux Chroniques écrites par Joinville, ami très proche du Roi, la mémoire populaire française garde de Louis IX l’image d’un souverain rendant la justice à l’ombre d’un vieux chêne proche de son château à Vincennes. Saint Louis a en effet frappé ses contemporains par son sens de la justice, sa profonde piété et sa grande charité envers les pauvres. 
A vingt ans, il épouse Marguerite de Provence et leur amour sera tendre et fidèle. Quand il part pour délivrer la Terre Sainte en 1248, il s’embarque avec elle. Le roi est fait prisonnier. Une fois libéré et rentré dans son royaume, il y entreprend de grandes réformes en particulier l’interdiction du duel judiciaire. 
Il fonde des hôpitaux et des monastères. Il réalise son grand projet: construire la Sainte-Chapelle comme une châsse de lumière et de vitraux destinée à recueillir des reliques, surtout la Couronne d’épines qu’il a acquise auprès de l’empereur latin de Constantinople. 
Son plus grand souci est de pacifier, de réconcilier les ennemis et d’éteindre les conflits, en particulier entre la France et l’Angleterre (1258). Mais il rêve de retourner en Terre Sainte et de convertir le sultan d’Égypte. Il n’ira pas plus loin que Carthage, l’actuelle Tunis. La maladie a raison de lui le 25 août 1270. 

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Sur un coussin: la couronne d’épines.

Ste Léocalie ?

La main cassée tenait sans doute autrefois l’attribut qui aurait permis de l’identifier à coup sûr: Clothilde, Blandine, Léocadie ?

Sainte Léocadie: Vierge et martyre à Tolède (+ v. 303)

Mise en demeure de renier sa foi, elle fut fouettée publiquement, dévêtue pour l’humilier comme une esclave, elle qui était de noble condition. Elle fut jetée ensuite, inanimée, dans un cachot jusqu’à en mourir. 

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La palme à la main rappelle son martyre.

Le socle porte la signature: C. Daniel PARIS.

Chapelle de la Vierge

Sous 2 formes différentes le monogramme AM pour AVE MARIA (début en latin du “je vous salue Marie”) invite à la prière par l’intercession de la Vierge Marie:

Je vous salue, Marie pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

Amen

Marie est avant tout honorée comme la mère de Jésus, la mère De Dieu.

“tu as enfantée, ô merveille, celui qui t’a créée”

C’est pourquoi Marie est le plus souvent représentée comme mère, avec son fils auprès d’elle ou dans ses bras.

Notre-Dame de l’Immaculée Conception:

La statuaire rappelle celle de Notre-Dame de Lourdes; le serpent écrasé sous les pieds de Marie indique que Marie, par une grâce venant déjà de la mort et de la résurrection de son Fils, a été préservée des conséquences du péché originel: elle est Immaculée dès sa conception. 

Ste Anne

Anne et Joachim, les parents de Marie ne sont pas nommés dans la Bible.

Anne est ici représentée faisant la leçon à Marie, lui apprenant à lire dans la Bible: les chiffres romains renvoient aux 10 commandements.

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Anne semble ici pointer tout particulièrement le 4ème commandement, celui sur le respect du sabbat ou dans sa formulation catéchétique “Le jour du Seigneur garderas, en servant Dieu dévotement”.

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte-Face dite Thérèse de Lisieux, docteur de l’Église (1873 –  1897)

Thérèse Martin est la cinquième et dernière fille d’une famille chrétienne où elle grandit ‘entourée d’amour’. Elle a 4 ans quand la mort de sa mère introduit une brisure dans sa vie. Le père et la quintette de ses filles s’installent alors à Lisieux pour se rapprocher d’une partie de sa famille. 
Deuxième drame qui ébranle Thérèse enfant: sa sœur Pauline puis sa sœur Marie, qu’elle avait choisies successivement comme ‘petite mère’ entrent au Carmel. La nuit de Noël, par une grâce puissante, elle retrouve le joyeux équilibre de son enfance et s’élance, dans ‘une course de géant’, vers le Dieu-Amour qui l’a saisie. Non sans démarche, allant intrépidement jusqu’à Rome se jeter aux pieds du pape, elle obtient d’entrer au Carmel à quinze ans, le 9 avril 1888. 
Avec une fidélité héroïque, elle y poursuit sa route vers la sainteté. Le Seigneur lui découvre peu à peu sa ‘petite voie’ d’abandon et de confiance audacieuse. Le 9 juin 1895, elle s’offre à l’amour miséricordieux de Dieu. 
Durant sa longue maladie, la tuberculose, elle s’est conformée au Christ, dans le mystère de son agonie pour le salut des pécheurs qui n’ont pas la foi. Elle meurt à 24 ans, promettant de faire tomber sur la terre ‘une pluie de roses’ et de passer son ciel à faire du bien sur la terre. 
Quelques années plus tard, le récit de sa vie (Histoire d’une âme), écrit par obéissance, connaît un succès populaire époustouflant.

Canonisée par Pie XI en 1925. Proclamée patronne des missions de l’Église universelle et docteur de l’Église en 1997. 

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Elle est représentée dans sa tenue de carmélite; les roses reviennent souvent dans l’expression poétique de sa dévotion:

Jeter des fleurs

Jésus, mon seul Amour, au pied de ton Calvaire
Que j’aime chaque soir à te jeter des Fleurs !…
En effeuillant pour toi la rose printanière
Je voudrais essuyer tes pleurs…..

Jeter des Fleurs, c’est offrir en prémices
Les plus légers soupirs, les plus grandes douleurs.
Mes peines et mes joies, mes petits sacrifices
Voilà mes fleurs !…..

Seigneur, de ta beauté, mon âme s’est éprise,
Je veux te prodiguer mes parfums et mes fleurs
En les jetant pour toi sur l’aile de la brise
Je voudrais enflammer les coeurs !…..

Jeter des Fleurs, Jésus, voilà mon arme
Lorsque je veux lutter pour sauver les pécheurs
La victoire est à moi… toujours je te désarme
Avec mes fleurs !!!…

Les pétales des fleurs, caressant ton Visage
Te disent que mon coeur est à toi sans retour
De ma rose effeuillée tu comprends le langage
Et tu souris à mon amour.

Jeter des Fleurs, redire tes louanges
Voilà mon seul désir en la vallée des pleurs….
Au Ciel j’irai bientôt avec les petits anges
Jeter des Fleurs !…

(Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, 28 juin 1896)

Chapelle St Joseph

Monogramme SJ pour St-Joseph.

Joseph, le charpentier,  était le père présomptif de Jésus: il lui fallut un songe inspiré pour accepter de prendre sa fiancée Marie, enceinte, pour épouse.

Mt 1,24-25 A son réveil, Joseph fit ce que l’Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse, 
[25] mais il ne la connut pas jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus

Le lys entre ses mains symbolise sa chasteté.

Le roi Salomon ?

Joseph est d’ascendance davidique.

Lc 2,4 ‘il était de la famille et de la descendance de David, 

 Le roi ici représenté tient en main une église. il s’agit sans doute du roi Salomon, fils du roi David, bâtisseur du Temple de Jérusalem.

(d’aucun y voit l’évêque Grégoire ? ).

St Roch

Sans aucun lien avec Joseph.

Il était né dans une très riche famille de Montpellier vers 1300. Jeune, il perd ses parents et c’est alors qu’il se décide à mener une vie de pèlerin, emportant la moitié de sa fortune pour les pauvres qu’il rencontrera, mettant en garde l’autre partie auprès de son oncle pour y puiser quand cela s’avérait nécessaire. Sur la route, il soigna de nombreux malades de la peste.

Roch finit par contracter la maladie et s’isola dans une forêt près de Plaisance pour ne pas contaminer d’autres. Seul le chien de chasse du seigneur du voisinage vint le nourrir en lui apportant chaque jour un pain dérobé à la table de son maître. Ce dernier, intrigué par le manège de l’animal, le suivit en forêt et découvrit le saint blessé, qu’il put ainsi secourir. 

Quand il revint au pays, Montpellier est en proie à la guerre civile. Il fut pris pour un espion. Il mourut oublié en prison après cinq années de détention. Il fut identifié par sa grand-mère en raison d’une tache de vin en forme de croix qu’il portait sur sa poitrine depuis sa naissance.

Il est, entre autres, le saint protecteur des animaux. 

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Roch est représenté comme un pèlerin ayant une plaie à la cuisse et accompagné de son chien.

Notre-Dame des marins

Doris processionnel long de 2,50 m portant une statue de la Vierge entourée de 2 arches fleuries.

L’ensemble est porté en procession pour la fête des marins aujourd’hui transférée sur St-Pierre

Ste Rita

Sainte Rita: Rita (Marguerite) da Cascia, veuve, moniale (+ 1456)

Le culte de sainte Rita est mieux attesté que sa vie. On peut cependant en reconstituer les grandes lignes. Née dans un petit village italien, elle fut l’enfant inespérée de la vieillesse. Toute jeune, elle veut se consacrer à Dieu contrairement au projet de ses parents. Elle se laisse marier à Fernandino, un homme violent dont elle a deux fils. Elle est une épouse et une mère sans reproche. Mais les querelles de clans sont féroces dans l’Italie du XVe siècle; Fernandino est assassiné après 18 ans de vie conjugale pendant lesquelles la douceur de Rita a peu à peu converti à la paix et à la charité le mari brutal. C’est un déchirement pour Rita, mais plus encore lorsqu’elle voit que ses deux fils, pour venger leur père, sont prêts à assassiner à leur tour. Rita supplie Dieu de les rappeler à lui plutôt que de les laisser devenir assassins. Dieu exauça sa prière. Demeurée seule, Rita s’emploie à réconcilier les clans ennemis, pardonnant aux assassins, avant d’entrer chez les Augustines de Cascia. Elle y vivra une vie mystique intense et recevra les stigmates de la Passion du Christ. A sa mort, les miracles se multiplient sur son tombeau, faisant naître un culte populaire qui se répand rapidement. Sainte Rita a reçu le titre de “sainte des causes désespérées.”

St Antoine de Padoue

Saint Antoine de Padoue, frère mineur, docteur de l’Église (+ 1231)

Né à Lisbonne, ce contemporain de saint François d’Assise s’appelait en réalité Fernando. De famille noble aux traditions militaires, il entra tout jeune chez les Chanoines Réguliers de Saint Augustin à Coïmbra où il fut ordonné prêtre. En 1220, quand les restes des premiers martyrs franciscains furent ramenés du Maroc au Portugal, il entra chez les Frères Mineurs et prit le prénom d’Antoine. Il désirait lui aussi aller au Maroc afin d’y mourir martyr. Tombé malade pendant le voyage, il dut rentrer en Europe. 
En 1221, il est à Assise au chapitre de l’Ordre et ses frères découvrent alors ses talents de prédicateur et de théologien. Ayant remplacé ‘au pied levé’ un prédicateur empêché, il étonne ses frères qui, désormais, l’envoient prêcher plutôt que de balayer. Avec la permission de saint François, il enseigne à Bologne, Toulouse, Montpellier et Limoges. A Brive-la-Gaillarde, on conserve même le souvenir des grottes où il se retira quelque temps dans la prière solitaire. C’est aussi dans cette ville qu’il retrouva miraculeusement un manuscrit dérobé, y gagnant du même coup sa spécialité posthume pour lui faire retrouver les objets perdus. En 1229, il est élu provincial de l’Italie du Nord. 
La fin de sa vie est dominée par la prédication où il excelle. Il se trouve à Padoue pour prêcher le Carême en 1231. C’est là qu’il meurt d’épuisement à 36 ans, dans cette ville qui le vénère et qui lui donne son deuxième nom, saint Antoine de Padoue. Il est “Docteur de l’Église”, mais la piété populaire préfère en lui l’intercesseur efficace.

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Peu de temps avant sa mort, frère Antoine avait obtenu de se retirer à Camposampiero dans le “lieu” que le comte Tiso, avait donné aux frères franciscains, tout près de son château.

Ce même comte lui avait construit, parmi les branchages d’un grand noyer une sorte de cellule pour s’adonner à la prière au cours de ses journées

Un soir, le comte croit voir à l’intérieur de la cellule de frère Antoine une intense lumière. Poussant légèrement la porte, il vit le frère Antoine avec l’Enfant Jésus dans ses bras.

L’extase terminé, le Saint lui demande de ne parler à personne de cette apparition. Et le comte ne révéla qu’après la mort du Saint, la vision dont il avait été témoin.

Antoine est généralement représenté tenant un livre sur lequel repose l’Enfant Jésus.

Notre-Dame de Montligeon ou Notre-Dame des âmes du purgatoire.

Au paradis, les morts ne sont pas forcément encore capables de s’avancer en présence de Dieu; leur péché leur impose une purification préalable, c’est ce qui est généralement désigné comme le temps de purgatoire.

Dans le mystère de la communion des saints, la prière des vivants et l’intercession des saints, en particulier celle de la Vierge Marie, aident le défunt à s’avancer vers Dieu.  

Archange Michel et Ste Jeanne d’Arc

Entre 1870 et 1914, alors qu’une partie du territoire français était annexée à l’Allemagne, le double culte de l’archange Michel et de Jeanne d’Arc s’est répandu partout ailleurs en France.

 L’archange Michel :

Ap 12 [7] Il y eut alors un combat dans le ciel : Michaël et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon lui aussi combattait avec ses anges, [8] mais il n’eut pas le dessus : il ne se trouva plus de place pour eux dans le ciel. 
[9] Il fut précipité, le grand dragon, l’antique serpent, celui qu’on nomme Diable et Satan, le séducteur du monde entier, il fut précipité sur la terre et ses anges avec lui.
 

Jeanne d’Arc: vierge (+ 1431)

Fille d’humbles paysans de Lorraine, (“on m’appelait Jeannette“) elle entendit des voix mystérieuses alors qu’elle n’avait que 13 ans. L’archange Michel, Sainte Catherine et sainte Marguerite, pendant trois ans lui demandèrent de libérer la France et de faire sacrer le roi à Reims. A Chinon, premier prodige, le roi donne une armée à cette bergère de 16 ans, ignorante des lois de la guerre. En huit jours, au début du mois de mai, elle délivre Orléans assiégée depuis sept mois. En juillet, Charles VII est sacré roi à Reims. Après les réussites difficiles, vint le temps des épreuves. Le roi abandonne Jeanne, un an après Orléans, elle est faite prisonnière à Compiègne, livrée aux Anglais, passe un an en prison, courageuse, héroïque dans sa pureté devant les tentatives des soldats. Sous prétexte qu’elle s’habille en homme, elle est condamnée comme hérétique. Seule lui reste la foi et l’encouragement de ses voix. Elle meurt brûlée vive à 19 ans, à Rouen le 30 mai 1431. 

Le Christ-Roi de l’Univers

le Christ-Roi de l’Univers

La fête du Christ-Roi clôt le cycle de l’année liturgique. Puis commence l’avent, l’attente de la nativité de Jésus.

Le Christ-Roi est ici représenté comme un enfant: Jésus n’est pas un homme ayant mérité la gloire, il est vraiment et pleinement Dieu, roi de l’univers malgré son abaissement par son incarnation.

La sphère ou orbe dans la main de Jésus symbolise l’ensemble de la création. 

Sainte Élisabeth du Portugal

Élisabeth d’Aragon (Saragosse, 4 janvier 1271 – Estremoz 4 juillet 1336) est une reine du Portugal, épouse du roi Denis 1er. 

Le miracle des Roses

La reine fut dénoncée pour ces « dissipations du trésor royal » qu’elle dépensait en aumônes et soins auprès des indigents.

Bien que le roi, soucieux des finances de l’état, lui ait interdit de dépenser ainsi son argent, toute à ses devoirs de chrétienne, elle n’en continuait pas moins à secourir ceux qui avaient besoin de sa charité.

Surprise un jour d’hiver par le roi, elle n’eut que le temps de cacher sa bourse sous son manteau. Le roi lui demanda avec autorité ce qu’elle dissimulait sous son manteau. La reine répondit que c’était des roses pour garnir l’autel de la chapelle quelle avait fait construire.

Le roi répliqua qu’il n’y avait de roses en janvier et lui intima l’ordre de se découvrir immédiatement et de lui confier l’objet suspect. La reine subit sans ciller cette humiliation et devant la suite royale ouvrit son manteau laissant apparaître un magnifique bouquet de roses. Le roi, y reconnaissant un acte surnaturel, se repentit et laissa à sa femme toute liberté de gérer elle-même ses actes charitables.

A la sacristie :

* statue du Sacré-Coeur de Jésus et représentation du Coeur transpercé de Marie.

* Notre-Dame de Lourdes

* sainte Jeanne d’Arc

Le chemin de croix

Le chemin de croix : peint par un artiste local, Joseph LEMOINE (1830-1886). Signature lisible sur les stations 2 et 4, en bas à droite.

On constatera que les personnages changent de tête et d’allure d’une station à l’autre…

Le chemin de croix est une dévotion populaire permettant de méditer sur la Passion de Jésus-Christ depuis sa condamnation à mort jusqu’à sa mise au tombeau.

1ère station: Jésus est condamné à mort.

Mt 27,23-24  eux criaient de plus en plus fort : ” Qu’il soit crucifié ! ” 
[24] Voyant que cela ne servait à rien, mais que la situation tournait à la révolte, Pilate prit de l’eau et se lava les mains en présence de la foule, en disant : ” Je suis innocent de ce sang. C’est votre affaire ! ” 

La scène montre quelques juifs vociférant “à mort” et Pilate qui s’en lave les mains.

Notez le contraste entre Pilate portant une couronne de laurier et Jésus portant une couronne d’épines.

2ème station: Jésus est chargé de sa croix.

Jn 19,17 Portant lui-même sa croix, Jésus sortit et gagna le lieu dit du Crâne, qu’en hébreu on nomme Golgotha.

Historiquement, Jésus n’a sans doute porté que la barre transversale de sa croix. 

3ème station: Jésus tombe pour la 1ère fois

4ème station: Jésus rencontre sa mère.

Marie, mère de Jésus, est habillée de bleu.

Marie-Madeleine ou de Magdala, l’ancienne prostituée à les cheveux détachés.

Les 2 autres sont sans doute Marie (mère) de Jacques et Salomé (ou Jeanne) selon tel ou tel récit…

5ème station: Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix.

Lc 23,26 Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène qui venait de la campagne, et ils le chargèrent de la croix pour la porter derrière Jésus.

Simon revenait des champs. Derrière lui, on aperçoit quelqu’un portant des instruments agricoles.

6ème station: une femme essuie le visage de Jésus.

Selon la Tradition, le visage de Jésus serait resté marqué sur le tissus d’où le prénom de Véronique donné par la suite à la femme d’après l’étymologie populaire issue du latin: “vraie” = vera  et “image” = icon.

7ème station: Jésus tombe pour la 2ème fois.

Étrangement, Simon de Cyrène paraît maintenant beaucoup plus fort qu’à la 5ème station et son vêtement a changé de couleur…

8ème station: Jésus rencontre des femmes de Jérusalem.

Lc 23,28  ” Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants. 

9ème station: Jésus tombe pour la 3ème fois.

Un homme semble le frapper tandis qu’il est au sol.

Mc 14,38 Et Jésus leur dit : ” Tous, vous allez tomber, car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées. 

10ème station : Jésus est dépouillé de ses vêtements.

Jn 19,24  Ils se sont partagé mes vêtements, et ma tunique, ils l’ont tirée au sort

11ème station: Jésus est cloué sur la croix

Jn 20,24-25 [24] Cependant Thomas, l’un des Douze, celui qu’on appelle Didyme, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint. 
[25] Les autres disciples lui dirent donc : ” Nous avons vu le Seigneur ! ” Mais il leur répondit : ” Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je n’enfonce pas mon doigt à la place des clous et si je n’enfonce pas ma main dans son côté, je ne croirai pas ! ” 

12ème station: Jésus meurt sur la croix

Jn 19,26 Voyant ainsi sa mère et près d’elle le disciple qu’il aimait, Jésus dit à sa mère : ” Femme, voici ton fils. ” 

Au pied de la croix: Marie, mère de Jésus; Jean, le disciple bien-aimé (sa jeunesse lui donne des traits un peu efféminés); et probablement Marie-Madeleine à genoux. 

Jésus est mort. Un soldat lui a transpercé le côté pour en être bien certain.

Jn 19 [34] Mais un des soldats, d’un coup de lance, le frappa au côté, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. 

En arrière plan, un soldat romain semble épleuré:

Mc 15,39 Le centurion qui se tenait devant lui, voyant qu’il avait ainsi expiré, dit : ” Vraiment, cet homme était Fils de Dieu. ” 

13ème station: Jésus est descendu de la croix.

Lc 23 [52] (Joseph d’Arimathie) alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. 
[53] Il le descendit de la croix, l’enveloppa d’un linceul et le déposa dans une tombe taillée dans le roc où personne encore n’avait été mis.

Le statut important de Joseph transparaît à son agrafe de tunique et à ses sandales.

Jean aide Joseph tandis que Marie reste en retrait.

14ème station; Jésus est mis au tombeau.

Jn 12,24 En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit

Dieu s’est fait homme jusque dans la mort.

Le confessionnal

Dieu qui nous aime nous a déjà tout pardonné en son Fils Jésus mort pour nous sur la croix et ressuscité des morts pour nous donner sa vie.

Mais son pardon reste conceptuel s’il n’est pas souhaité, demandé, reçu…

Dans le sacrement de la confession ou réconciliation, l’Église nous offre une possibilité de recevoir ce pardon que Dieu veut nous donner. 

Le pénitent va rencontrer un prêtre; il confesse devant lui sa foi en l’amour de Dieu et ses péchés personnels (dans la certitude d’un secret le plus absolu); il exprime sa contrition (généralement en se mettant à genoux) et son désir de conversion; le prêtre alors lui propose un geste, une action, une prière pour signifier le désir d’une vie nouvelle en Christ et donne au pénitent le pardon de Dieu. Celui-ci se relève alors en signe libération du péché.

Jn 20,22-23  ” Recevez l’Esprit Saint ; ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis. Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. ” 

autres

 Le “Catafalque”.

Celui-ci servait à transporter à travers la nef les bières funéraires que l’on recouvrait de velours noir parsemé de larmes blanches (on dressait ce même tissu en chapiteau autour de l’entrée des maisons familiales connaissant un deuil). Les corps étaient transportés depuis la maison jusqu’à l’église sur des barres de bois ou, exceptionnellement, pour les femmes ou les enfants, dans des draps blancs.

maquette du “Saint-françois d’Assise”

Suspendue au plafond se trouve la maquette d’un bateau à voiles offerte à l’Abbé Guéguen (avant 1890).

Ce serait la reproduction exacte du trois-mâts le “Saint-François d’Assise” qui assura la mission d’assistance aux marins de la Grande Pêche pour la Société des Oeuvres de Mer; cependant il porte les initiale de St-Jean-Baptiste…

l’harmonium

L’harmonium qui “joue” encore est d’une conception fort curieuse. Alors que la plupart des instruments de ce genre étaient constitués de deux claviers pivotants, celui-ci n’en comporte qu’un qui coulisse pour modifier la tonalité

les “chaisières”

Dans ces chapelles de la Vierge et de St-Joseph, deux petits bancs se distinguent, ceux des “Chaisières”, femmes autrefois en charge des quêtes et du paiement pour les bancs.

Dans le choeur, deux rangées de six stalles, “les bancs des marguilliers” étaient réservées aux notables chargés d’assister le curé au Conseil de Fabrique.

Croix de procession

De chaque côté du choeur sont maintenues les deux grandes croix de procession, l’une en cuivre, l’autre en bronze ornée de cabochons de pierres précieuses. Celles-ci avaient été offertes par les familles bretonnes des prêtres sur place et sont toutes les deux si lourdes qu’il arrivait qu’on les démonte et qu’on les transporte en deux parties.

L’une des croix s’orne des quatre symboles évangéliques: l’Ange, le Lion, le Taureau et l’Aigle pour respectivement: St Matthieu, St Marc, St Luc et St Jean.

Les cloches

Le carillon compte 3 cloches.

* la plus petite, Camille-Marie-Amélie, vient de la chapelle d’Aigremont: fondue en 1847.

* la plus grosse (fêlée) a été offerte par M. Le Charpentiere, armateur à Granville et Mlle Lemoine de St-Malo: fondue en 1883.

* C’est le 15 juin 1924, à l’initiative du père Lavolé, qu’une 3ème , dénommée Dominica-Émilia des prénoms de ses parrain et marraine : l’Amiral Dominique Gauchet, représenté par Mr Georges Chanot, et Mme Emilie Dufresne, épouse du Maire de la commune, est bénite lors d’une cérémonie organisée pour fêter le cinquantenaire de l’église. Fondue en 1923.