Homélie du dimanche 9 octobre 2022, 28ème TO C, abbé THEBAUT

la vie éternelle

Retour sur la petite histoire de Naaman
Païen, lépreux, il entend parler du prophète juif Elisée et vient le voir pour être obtenir sa guérison : il s’attend à subir des rituels compliqués, des incantations magiques etc.
Or Elisée,  sans même le recevoir, lui dit d’aller simplement se tremper 7 fois dans le Jourdain.
Naaman est d’abord furieux d’être ainsi traité à la légère mais finit par faire ce qui lui a été demandé et en ressort à la fois guéri et croyant.  
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Naaman cherche un remède miracle et est d’abord déçu par la banalité du Jourdain qui n’a rien de la légendaire fontaine de jouvence.
Avec l’âge, certains peuvent aussi rechercher désespérément sinon la légendaire et magique fontaine de jouvence du moins un élixir de jouvence, la crème de rajeunissement miracle, le nouveau procédé technologique pour repousser le vieillissement et pourquoi ne pas vaincre la mort…  

Tout cela n’est ni plus ni moins que l’expression symptomatique d’une perte de foi en la vie éternelle par-delà la mort.
Ph 1.21  Pour moi, certes, la Vie c’est le Christ, et mourir représente un gain.
Mais pour l’incroyant ou l’incrédule, la mort semble une fin définitive et souvent terrifiante. Pour éviter la mort, certains seraient prêt à tout.
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Certains milliardaires investissent sans retenue dans l’espoir d’un remède à leur propre mortalité ; d’autres encore se font cryogéniser dans l’espoir d’une résurrection médicale future etc…
Leur attachement à la vie n’est que l’expression de leur négation de la Vie.
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Naaman, malgré ses doutes, fait ce que lui a fait dire le prophète Elisée et il sort de l’eau purifiée de sa lèpre.
Dieu l’a guéri alors qu’il était encore un païen.  

De même, Dieu a-t-il sauvé tous les humains, croyants ou non, par la mort et la résurrection du Christ Jésus.
Ro5.8 en ceci Dieu prouve son amour envers nous : Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs.  

C’est après avoir été guéri que Naaman professe sa foi au Dieu unique, au Dieu saint d’Israël.  

De même, ce n’est pas par la foi que nous sommes sauvés comme si la foi nous méritait le salut. Mais c’est le salut lui-même qui est cause de notre foi ; foi qui nous permet d’accueillir ce salut et qui fait ainsi dire que c’est par la foi que nous sommes sauvés. « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »  
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L’évangélisation ne se fait pas par peur de la mort mais par action de grâce pour la vie éternelle déjà donnée.
Le salut est gratuit car il n’est qu’une manifestation de l’amour de Dieu pour nous qui est par nature lui-aussi gratuit. Encore faut-il librement l’accueillir puisque l’amour ne s’impose pas.
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En plus du dérèglement climatique et des pandémies à répétition, voilà maintenant la menace de l’extermination nucléaire qui pèse à nouveau et plus que jamais sur nous.
Nous pouvons craindre légitimement pour l’avenir de notre espèce, de notre société, de nos enfants et il est aussi légitime de chercher à éviter pour nous-même une mort précoce.
Mais vivons cela dans la paix de l’Esprit Saint : le moment venu, quel qu’il soit, nous savons que nous attend « le salut qui est dans le Christ Jésus, avec la gloire éternelle. »