Homélie du dimanche 10 juillet 2022   15ème TO C, abbé THEBAUT

qui est mon prochain ?

« Et qui est mon prochain ? »  
Jésus répond à cette question au moyen d’une parabole, celle que nous appelons la parabole du ‘bon Samaritain ».
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Nous connaissons bien l’histoire….  
A La fin de son récit, Jésus demande :
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain
de l’homme tombé aux mains des bandits ? »
 

Attention ! Jésus ne demande pas qui a vu en l’homme tombé aux mains des bandits son prochain
mais qui s’est fait le prochain de cet homme.  

Autrement dit, le prochain n’est pas la victime mais son sauveur ici le Samaritain.
Le prochain n’est pas la personne aidée mais la personne aidante.  
« Tu aimeras [.]  ton prochain comme toi-même. »   ne signifie donc pas aimer les pauvres, les petits, les malheureux etc. mais signifie aimer son ou ses bienfaiteurs !
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Le 1er bienfaiteur étant Dieu lui-même : Ps144.2
puis nos parents d’où le 1er commandement non directement dirigé vers Dieu en Ex20.12   Honore ton père et ta mère
Commandement que nous pouvons dès lors généraliser envers tous nos bienfaiteurs
« Tu aimeras [.]  ton prochain comme toi-même. »
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Cependant on ne peut pas, comme chrétiens, en rester là.
Lc 6.33 Et si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance vous en a-t-on ? Les pécheurs eux-mêmes en font autant.  
C’est pourquoi, Jésus après la parabole du « bon Samaritain » et la désignation d’icelui comme le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits, déclare à son interlocuteur :

« Va, et toi aussi, fais de même. »  

Càd, fais-toi le prochain du pauvre, du malheureux, de celui qui a faim, de celui qui est agressé etc. Même et surtout s’il tu es pour lui comme un étranger voire un ennemi.  
Lc 6, 35  aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien attendre en retour
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Honorer ou aimer Dieu et nos bienfaiteurs en vérité, exige de nous que nous nous fassions les bienfaiteurs des autres.
Aimer son prochain c’est aussi se faire soi-même prochain pour un autre.
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le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha,

Finalement peut-être que mon prochain est tout simplement à la fois celui qui s’approche de moi et celui dont je m’approche.
En ce temps du distanciel, peut-être que le plus grand des bienfaits, c’’est la proximité!