homélie du dimanche 26 décembre 2021, Sainte Famille année C, abbé THEBAUT

une famille sainte

Hier, nous avons célébré la naissance de Jésus à Bethléem.
Aujourd’hui, Lc 2, nous retrouvons Jésus à Jérusalem à 12 ans.
Au chap. suivant de Luc, Jésus sera déjà un adulte.  

La Ste famille de Jésus, Marie et Joseph, n’est présente en tant que telle qu’aux chapitres 1 et 2 sur 24 dans l’Evangile selon Luc.
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Joseph n’est cité comme présent que dans la prime enfance de Jésus.
Son rôle peut paraître minime : à la fois inutile à la conception de Jésus et absent à sa vie d’homme fait.  

Et pourtant, l’Eglise a voulu célébrer ensemble Jésus, Marie et Joseph comme la Ste Famille, manifestant en particulier ainsi que Joseph, père présomptif de Jésus, n’a pas tenu qu’un rôle décoratif dans l’histoire de notre salut mais un rôle essentiel quoique discret et sans doute bref.  

C’est dans la prime enfance que se joue l’essentiel de notre éducation, l’essentiel de notre formation psychologique, affective, humaine, morale et religieuse.
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Tout enfant devrait avoir droit à une petite enfance équilibrée avec un père et une mère aimants ; aucun enfant ne devrait être privé volontairement d’un père et/ou d’une mère : fabriquer ou concevoir sciemment un enfant ainsi est un péché.
De même qu’est un crime grave toute atteinte, en particulier sexuelle, contre un enfant.
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Lc ne nous parle plus de Joseph après le recouvrement de Jésus au Temple i.e. après que Jésus ait revendiqué sa parenté unique avec Dieu.
Ne saviez-vous pas
qu’il me faut être chez mon Père ? »
 

La reconnaissance de ce lien de filiation unique de Jésus avec Dieu son Père, fait comme disparaître symboliquement tout autre paternité. Certes, Jésus retourne à Nazareth avec ses parents et leur reste humblement soumis jusqu’à son émancipation d’adulte, mais dans un nouveau rapport de dévotion filiale, non plus hérité et imposé, mais consenti et choisi.
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L’adolescence est ce passage de la famille qui nous a reçu à la famille dans laquelle on se reçoit soi-même.
Heureuses les familles où cela se vit saintement et pour l’épanouissement de tous.  
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La vie adulte publique de Jésus commencera par son baptême.
Dans les familles catholiques, le baptême est le plus souvent un rite infantile.  

Lors du baptême de Jésus, la voix de Dieu manifeste sa filiation divine. “Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré.” Lc3.22 Lors du baptême de leur enfant, les parents chrétiens manifestent que leur enfant ne leur appartient pas, mais qu’il est de la sainte famille de Dieu qu’est l’Eglise. « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. » Lc 8.21