Cathédrale du Sacré-Coeur

Histoire de la cathédrale

La Cathédrale du Sacré-Coeur

“La première cathédrale de Saint-Pierre fut détruite lors d’un incendie en 1902. Elle fut reconstruite entre 1905 et 1907 grâce au zèle infatigable de Mgr Légasse et se trouve sur le lieu de la première église de Saint-Pierre, établie en 1690.

Elle fut inaugurée le 1er décembre 1907. Elle a été dédiée aux Saints Cœurs de Jésus et de Marie, sous le vocable de “l’Étoile des mers” et de Saint-Pierre. L’architecture intérieure est caractéristique des églises basques avec ses tribunes supérieures.

Par définition, la cathédrale est l’église abritant la cathèdre i.e. le trône ou siège de l’évêque. Depuis le 1 mars 2018, le vicariat apostolique de St-Pierre et Miquelon a été supprimé et l’archipel a été rattaché au diocèse de La Rochelle en métropole.

La cathèdre officielle de l’évêque se situe dans la cathédrale St-Louis de La Rochelle. Cependant, l’église du Sacré-Coeur à St-Pierre conservera son titre de cathédrale comme c’est déjà le cas pour la cathédrale St-Pierre à Saintes: le diocèse de La Rochelle a donc 3 cathédrales.   

Le clocher de la cathédrale construit en 1907 en béton, vieilli trop tôt et devenu danger public fut reconstruit en 1975 avec des pierres d’Alsace et de la rhyolite de la “montagne” de Saint-Pierre selon un projet de l’architecte Joseph MULLER de Colmar.

la statue de St-Pierre

Patron des pécheurs et saint patron de la ville, l’apôtre Pierre porte les clefs du Royaume des cieux à lui remises par Jésus et de son doigt levé, il indique le ciel, notre destinée.

Mt 16,18-19  Et moi, je te le déclare :

Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et la Puissance de la mort n’aura pas de force contre elle. 

Je te donnerai les clés du Royaume des cieux ;

tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux,

et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aux cieux. “ 

Les cloches

Lors de leur bénédiction, 3 d’entre elles furent dédiées à Marguerite-Marie-Paule, à Marguerite-Louise-Jeanne-Françoise­Albertine, à Joséphine-Louise-Croisine-Geneviève, d’après les prénoms des membres donateurs de la famille de Mgr LEGASSE, et la 4eme bénite par Mgr Maurer le 8 mai 1988 fut dédiée à Marie.

4 cloches forment le carillon de la cathédrale

* Marguerite-Marie-Paule

* Marguerite-Louise-Jeanne-Françoise-Albertine

* Joséphine-Louise-Croisine-Geneviève

* Marie  nommée ainsi en l’année mariale 1987-1988


Les vitraux du clocher

les 7 panneaux de dalles de verre constituant les vitraux du clocher ont été réalisé en 1976 à Burnhaupt en Alsace par Fabien SCHULTZ

Les portes

Les portes sont décorées d’un poisson, sans doute une morue.

Le poisson est un très ancien symbole chrétien. Poisson se disant en grec ICTUS, acronyme de Iesus Christos Theou Uios Soter = Jésus Christ Fils de Dieu, Sauveur.

Les vitraux des tribunes

St Christophe et St Louis

St Christophe :  La palme rappelle son martyr en Lycie (3ème s.)

Son nom qui signifie “porte-Christ” l’a désigné comme protecteur de tous ceux qui utilisent des moyens de transport. Une belle légende le fait passeur d’un enfant au bord d’un torrent furieux, d’un enfant devenu si lourd que Christophe découvrit qu’il s’agissait de Jésus, celui qui a créé le monde.

Le blason au pied du vitrail est celui d’un évêque. La devise indiquée en latin IN VERBO TUO LAXABO RETE est tirée de l’évanile selon Luc Lc 5,5 “sur ta parole, je vais jeter les filets. ” On y voit Jésus sur une barque à la pêche avec St-Pierre.

Louis IX, roi de France (1270)

Grâce aux Chroniques écrites par Joinville, ami très proche du Roi, la mémoire populaire française garde de Louis IX l’image d’un souverain rendant la justice à l’ombre d’un vieux chêne proche de son château à Vincennes. Saint Louis a en effet frappé ses contemporains par son sens de la justice, sa profonde piété et sa grande charité envers les pauvres. 
A vingt ans, il épouse Marguerite de Provence et leur amour sera tendre et fidèle. Quand il part pour délivrer la Terre Sainte en 1248, il s’embarque avec elle. Le roi est fait prisonnier. Une fois libéré et rentré dans son royaume, il y entreprend de grandes réformes en particulier l’interdiction du duel judiciaire. 
Il fonde des hôpitaux et des monastères. Il réalise son grand projet: construire la Sainte-Chapelle comme une châsse de lumière et de vitraux destinée à recueillir des reliques, surtout la Couronne d’épines (visible sur le vitrail) qu’il a acquise auprès de l’empereur latin de Constantinople. Il donne à sa soeur, la bienheureuse Isabelle, le terrain de Longchamp pour y fonder une abbaye de religieuses de Sainte-Claire. 
Son plus grand souci est de pacifier, de réconcilier les ennemis et d’éteindre les conflits, en particulier entre la France et l’Angleterre (1258). Mais il rêve de retourner en Terre Sainte et de convertir le sultan d’Égypte. Il n’ira pas plus loin que Carthage, l’actuelle Tunis. La maladie a raison de lui le 25 août 1270. 

Au pied du vitrail, un médaillon indique que le vitrail est un don de Mme Marguerite OZON à Mgr LEGASSE.

Christophe-Louis Légasse, né le 24 aout 1859 à Bassussary et décédé le 30 juillet 1931 à Périgueux, est un prélat catholique français, successivement préfet apostolique de St-Pierre-et-Miquelon de 1899 à 1915, évêque d’Oran de 1915 à 1920, et évêque de Périgueux de 1920 à 1931.

Les 4 évangélistes

St Martin de Tours ( 397)

Les Églises d’Orient l’appellent aussi “saint Martin le Miséricordieux”. Il est né en Pannonie, l’actuelle Hongrie, sur les frontières de l’empire romain où son père était en garnison.

A 15 ans, il est soldat car la loi romaine obligeait les fils de soldats à s’enrôler dans l’armée. Il est muté en Gaule et c’est là, qu’à Amiens, il rencontre le pauvre grelottant à qui il donne son manteau et dont il apprend durant la nuit que c’est le Christ qui lui a fait cette demande. Il hésitait à devenir chrétien, il s’y décide enfin. Il quitte l’armée pour rejoindre saint Hilaire à Poitiers.

Avec lui, il fonde le premier monastère des Gaules, à Ligugé, en Poitou. C’est là qu’il sera enlevé par les habitants de Tours qui en font leur évêque. Mais l’ancien soldat devenu chrétien ne s’enfermera pas dans sa cité. Il évangélisera parcourant les campagnes jusqu’à sa mort, à Candes, sur les bords de Loire, disant: “Seigneur, s’il le faut, garde-moi en vie, car je ne refuse pas le labeur.”

fête le 11 novembre

Ste Geneviève: vierge à Paris ( 500)

Elle est née à Nanterre vers 420. Alors qu’elle a sept ans, l’évêque saint germain d’Auxerre, de passage, la remarque et la consacre à Dieu. C’est dans le monde qu’elle mènera sa vie consacrée. En 451, les Huns menacent Paris. Geneviève persuade les parisiens affolés que les Barbares n’attaqueront pas la ville et qu’il est inutile de fuir. En effet Paris est épargné. Puis ce sont les Francs qui viennent l’assiéger. Geneviève s’échappe par la Seine et va quérir du ravitaillement jusqu’à Troyes. Plus tard, elle jouit de la confiance des rois francs et obtient d’eux la grâce des condamnés. Elle se lia d’amitié avec sainte Clothilde. Elle passera sa vie à secourir les pauvres et guérir les malades. 

St François-Xavier ( 1552)

Sixième enfant de Jean de Jassi, famille de grande noblesse et de petites ressources, il naît en 1506, au château de Xavier près de Pampelune.
Il quitte la Navarre pour faire ses études à l’Université de Paris. Il conquiert brillamment ses grades et reçoit une chaire au Collège de Beauvais. A Paris, il partage sa chambre avec un étrange étudiant, âgé de 40 ans, Ignace de Loyola. Au début, François-Xavier supporte mal celui que la pauvreté oblige à résider avec lui. Longtemps il résiste à l’ardeur évangélique de ce nouveau converti, homme de feu, qui répète: «Que sert à l’homme de gagner l’univers, s’il vient à perdre son âme?» 
Conquis, lui aussi, ils prononcent ensemble des vœux, le 15 août 1534 et fondent la Compagnie de Jésus, les «Jésuites».
Lorsque le Pape demande des missionnaires pour l’Inde, François Xavier dit simplement: “Eh bien, me voici!” En 1541, il part pour Goa, ville portugaise, qu’il ramène à la Foi. Pendant une dizaine d’années, il travaille à la conversion des Paravers, pêcheurs de perles, près de Ceylan. Son ardeur et les nombreux miracles ont un succès extraordinaire. Pour porter plus loin l’Évangile, il s’adresse plus difficilement aux Musulmans des îles Moluques, puis fonde les premières communautés chrétiennes au Japon. Son désir de faire connaître Jésus-Christ est si grand qu’il projette d’aller en Chine, mais il meurt, le 2 décembre, à l’île Sancian, en vue de la côte chinoise.

Aux pieds de St François-Xavier, les armoiries d’un évêque avec la devise latine DA ROBUR FER AUXILIUM extraire de l’hymne O salutaris Hostia de St Thomas d’Aquin.

O salutaris Hostia Quæ cœli pandis ostium.
Bella premunt hostilia; Da robur, fer auxilium.

Uni trinoque Domino Sit sempiterna gloria:
Qui vitam sine termino, Nobis donet in patria. Amen.

Ô réconfortante Hostie,
qui nous ouvres les portes du ciel,
les armées ennemies nous poursuivent,
donne-nous la force, porte-nous secours.

Au Seigneur unique en trois personnes
soit la gloire éternelle ;
qu’il nous donne en son Royaume
la vie qui n’aura pas de fin. Amen.

St Léon: évêque et martyr (4ème s.)

Evêque et martyr, sans doute victime des hérétiques ariens. Sur l’inscription de sa tombe, érigée par une pieuse romaine à l’Afro Verano, il est dit :”avoir obtenu la grâce de garder fidèlement le troupeau.”

St Patrick : confesseur, évêque missionnaire en Irlande ( 461)

A 16 ans, Patrick, jeune gallois d’une famille chrétienne, est enlevé par des pirates et vendu comme esclave en Irlande. Il y passe six ans puis s’enfuit et retrouve ses parents. Après un séjour en France où il est consacré évêque, il se sent appelé à revenir dans cette Irlande de sa servitude pour l’évangéliser. Il y débarque en 432 et multiplie prédications et conversions dans une population dont, par force, il connaît bien les coutumes et la langue. Au Rock de Cashel, lors d’un sermon demeuré célèbre, il montra une feuille de trèfle: voilà la figure de la Sainte Trinité. Les figures de triades étaient familières à la religion celtique: le trèfle deviendra la symbole de l’Irlande. On pense que la plupart des druides devinrent moines, adoptant la religion chrétienne présentée avec tant de finesse et de conviction. Lorsque meurt Patrick, à Armagh, l’Irlande est chrétienne sans avoir compté un seul martyr et les monastères y sont très nombreux.

Ste Nathalie: martyr à Cordoue ( 852)

Aurèle et sa femme Nathalie, Felix et sa femme Liliose (Liliane) et le diacre palestinien Georges moururent martyrs sous le calife Abderrahman II.
L’Eglise se souvient en ce jour du beau témoignage de Foi que sainte Nathalie et ses compagnons, offrirent au Seigneur: en pleine persécution déclenchée par les Maures, sous le calife Abderrahman II, Nathalie et son époux Aurèle, Felix et son épouse Liliose (ou Liliane) ainsi qu’ un diacre prénommé Georges, furent arrêtés et condamnés à mort pour avoir refusé de renier leur Foi chrétienne et d’embrasser la religion musulmane. Du fond de leur prison ils ne cessèrent pas de louer leur Seigneur et Maître avant d’être décapités le 27 juillet 852. 

Ste Marguerite d’Antioche (morte vers 305).

Cette sainte légendaire est née à Antioche de Pisidie vers l’an 275. Convertie au christianisme, elle fait vœu de virginité, repousse les avances du gouverneur romain Olybrius et refuse d’abjurer sa foi.

La légende veut qu’elle fut avalée par un monstre, dont elle transperça miraculeusement le ventre pour en sortir indemne au moyen d’une croix. C’est pourquoi on la représente généralement « hissée sur le dragon ». Le dragon symbolise le diable et le paganisme.

Son martyre se poursuit et elle meurt décapitée.

Sainte Marguerite est choisie par la dévotion populaire comme protectrice des femmes enceintes.

Elle est, avec Michel et Catherine d’Alexandrie, l’un des trois saints qui apparaissent à Jeanne d’Arc et lui confient sa mission.

St Louis de Gonzague : jésuite ( 1591)

C’est un saint rayonnant de pureté qu’il nous est donné de fêter. Promis aux plus hautes destinées car il était fils de la haute aristocratie italienne, il fut d’abord page à la cour de Florence. Il avait 9 ans. Dans cette atmosphère fastueuse et corrompue des cours italiennes de la Renaissance, il répond aux dépravations qui l’entourent par un voeu de chasteté. 
Envoyé à la cour de Madrid pour parfaire son expérience princière, il revient décidé à devenir jésuite. Il a 17 ans. Son père s’y oppose farouchement, mais doit se plier à la volonté inébranlable de son fils. 
Novice à Rome, saint Louis y sera l’élève de saint Robert Bellarmin. Il multiplie les austérités au point d’avoir un mal de tête lancinant. Il étudie intensément. Sa vie spirituelle est alors douloureuse et tourmentée.
A 22 ans, il reçoit la révélation que sa vie sera brève. Cette révélation transforme sa vie spirituelle qui sera désormais plus dépouillée, plus sereine, plus abandonnée à Dieu. 
En 1591, la peste ravage Rome. Louis se dévoue auprès des malades et meurt, pestiféré à son tour, à 23 ans, dans l’allégresse en s’écriant: “Quel bonheur!” 

St Jean-Marie Vianney : curé d’Ars (1859)

Jean-Marie Vianney a grandi en pleine période de troubles révolutionnaires, c’est à dire aussi de persécution religieuse. Ainsi, Jean-Marie recevra sa première communion dans la clandestinité. Le jeune campagnard, qui n’a jamais fréquenté l’école, voudrait devenir prêtre mais son père est réticent. A vingt ans, il commence ses premières études, mais il est si peu doué pour les études que le séminaire de Lyon, où il a fini par entrer, décide de le renvoyer. Il parvient quand même à se présenter à l’ordination sacerdotale à Grenoble(*). Après un premier ministère à Ecully, il est nommé curé dans une petite paroisse de 230 habitants: Ars, à 40 km de Lyon. Il y restera jusqu’à sa mort. Sa bonté, la joie dont il rayonne, ses longues heures de prière devant le Saint-Sacrement, impressionnent peu à peu ses paroissiens. Pour écouter, réconforter et apaiser chacun, il reste jusqu’à seize ou dix huit heures par jour au confessionnal. Pendant les dernières années de sa vie, jusqu’à 100.000 pèlerins viendront chaque année pour entendre une parole de réconfort et de paix de la part de ce curé ignorant de tout, mais non pas du coeur des hommes ni de celui de Dieu. Complètement donné à sa tâche pastorale, épuisé, il aura ce mot vers la fin de sa vie: «Qu’il fait bon de mourir quand on a vécu sur la croix». Il est exaucé le 4 août 1859 quand il meurt à l’âge de 74 ans.

Ste Rose de Lima : vierge ( 1617)

Première sainte du Nouveau Monde, elle fut canonisée en 1671. Rose de Flores (*) était la dixième enfant d’une pauvre famille espagnole de Lima au Pérou. Très vite, elle manifeste pour le Christ un amour si violent qu’elle multiplie les austérités. A 4 ans et demi, elle reçoit la grâce de savoir lire sans avoir appris, l’ayant simplement demandé dans la prière. Elle en profitera pour se nourrir de la vie de sainte Catherine de Sienne qui deviendra son modèle. A 5 ans, elle se consacre à Dieu. A 20 ans, elle prend l’habit des tertiaires dominicaines. Les onze années qui lui restent à vivre, elle les passera, à demi-recluse, dans un minuscule ermitage au fond du jardin de ses parents, dans la prière et une austérité effrayante. En échange, elle reçoit des grâces mystiques étonnantes. Dans le même temps, elle se dévoue au service des indiens, des enfants abandonnés et des vieillards infirmes. Ses visions éveillent les soupçons de l’Inquisition. Elle devra subir des examens et la sûreté doctrinale de ses réponses impressionnera ses interrogateurs. A sa mort, le petit peuple de Lima se presse sur sa tombe pour en recueillir un peu de terre.

Vénérables Libermann et Poullart des Places

François LIBERMANN, prêtre (1852)

“En 1848, le Père François Libermann, né dans une famille juive de l’Alsace et fils de rabbin, converti à la foi chrétienne à l’âge de vingt-quatre ans, devint le second fondateur de la Congrégation du Saint-Esprit, en l’unissant à la Congrégation du Saint-Coeur de Marie qu’il avait fondée en 1841, et en l’orientant, de façon prioritaire, vers le service missionnaire du continent africain.”

Au pied du vitrail, le blason d’un évêque dont la devise latine vient de l’antiphonie:

O oriens, splendor lucis aeternae,
et sol iustitiae :
veni, et illumina sedentes
in tenebris et umbra mortis.

O orient, splendeur de l’éternelle lumière,
et soleil de justice,
venez, et illuminez ceux qui croupissent
dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort.

Claude Poullart des Places

Claude Poullart des Places, né à Rennes le 26 février 1679 et décédé le 2 octobre 1709 à Paris, est un religieux français connu pour avoir fondé la Congrégation du Saint-Esprit avec quelques compagnons. La Congrégation s’unira en 1848 avec la Société du Saint-Coeur de Marie fondée par François Libermann. 

Au pied du vitrail, une représentation symbolique de l’union des 2 congrégations : St-Esprit et Coeur de Marie.

La formule latine vient de Ac 4,32 qu’un cœur et qu’une âme

St François d’Assise: fondateur de l’ordre des Frères mineurs ( 1226)

Né à Assise au foyer de Pierre Bernardone et de Dame Pica, François vit d’abord une jeunesse folle. Participant à la guerre entre Assise et Pérouse, il est fait prisonnier. Plus tard, parti pour une autre guerre, il entend une voix lui dire: “Pourquoi sers-tu le serviteur et non le maître?” C’est pour lui le début d’une nouvelle existence. Rentré à Assise, “le roi de la jeunesse” se tourne vers les pauvres et les lépreux. Il a 24 ans. Dans la chapelle de Saint Damien, il entend le grand crucifix lui dire: “Répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines.” Le voilà transformé en maçon. Pour réparer la chapelle, il dépense l’argent de son père qui l’assigne devant l’évêque. Il se dépouille alors de tous ses vêtements en déclarant qu’il n’a d’autre père que celui qui est aux cieux. 
Un matin, il entend l’évangile de l’envoi en mission des disciples. Appliquant l’Évangile à la lettre, il parcourt la campagne, pieds nus et une corde pour ceinture, en annonçant: “Que le Seigneur vous donne sa paix.” Des compagnons lui viennent et il leur rédige une Règle faite de passages d’Évangile. Quand ils seront douze, ils iront à Rome la faire approuver par le Pape Innocent III. 
Parallèlement, Claire FAVARONE devient la première clarisse. 
Pour les laïcs, il fonde un troisième Ordre, appelé aujourd’hui “la Fraternité séculière.” Il envoie ses frères de par le monde et lui-même rencontre le sultan à Damiette pour faire cesser la guerre entre chrétiens et musulmans. A son retour, il trouve l’Ordre en grandes difficultés d’unité. Il rédige une nouvelle Règle et se retire, épuisé, sur le mont Alverne où il reçoit les stigmates du Christ en croix. Il connaît ainsi dans son coeur l’infini de l’amour du Christ donnant sa vie pour les hommes. En 1226, au milieu de très grandes souffrances, il compose son “Cantique des Créatures” et le 3 octobre, “nu, sur la terre nue”, il accueille “notre soeur la mort corporelle.” 

Au pied du vitrail, les armoiries de la province de Québec.

St Dominique de Guzman : fondateur de l’Ordre des Frères prêcheurs (1221)

Le troisième fils de Félix de Guzman était un curieux étudiant à l’Université de Palencia en Espagne. La famine désolant la ville, il vendait ses livres pour secourir les pauvres. Tout saint Dominique est inscrit dans ce geste : étudier est une bonne chose, mais le souci des hommes est premier. Devenu chanoine régulier d’Osma en Vieille-Castille, il accompagne son évêque Diègue en voyage et c’est en traversant le midi de la France que tous deux sont frappés par les ravages de l’hérésie des cathares(*). Diègue et Dominique vont à Rome et obtiennent du pape Innocent III la mission de parcourir, avec quelques compagnons, les régions concernées et d’y prêcher l’Evangile par la parole et par l’exemple. La pauvreté évangélique et l’entrain joyeux caractérisent ces prédicateurs. Ils vont deux par deux, prêchant et mendiant leur nourriture. Saint Dominique s’appuie sur la prière du monastère de Prouilhe, près de Fanjeaux, où il a rassemblé quelques “parfaites” cathares converties. Afin de poursuivre et étendre son oeuvre de prédication, il réunit ses premiers compagnons dans un couvent de Toulouse dans le même souci de radicale pauvreté. Le pape Honorius III approuve en 1216 son oeuvre qui devient l’Ordre des Frères prêcheurs. Dès l’année suivante, ils les dispersent dans toute l’Europe afin d’y fonder des couvents. Il meurt d’épuisement à Bologne

St Yves Hélory, prêtre et juge en Bretagne (1303)

Il était le fils d’un chevalier breton. Orphelin très jeune, il est élevé par sa mère*. Puis il s’en vient à l’Université de Paris. Très doué, il y étudie les arts, c’est-à-dire les lettres, la théologie pour être prêtre, et le droit. Ayant parachevé ses études dans la prestigieuse faculté de droit d’Orléans, il revient au pays. On le nomme à la fois curé de Trédrez, petite paroisse près de Saint Michel en Grèves et official (juge ecclésiastique) à Tréguier. Sous l’influence de moines franciscains avec qui il a de longues discussions sur la perfection et la pauvreté, il se décide à partager ses ressources avec les pauvres. Juge, il assume ses fonctions dans un esprit de conciliation et de justice et, gratuitement, se fait le conseiller ou le défenseur des plaideurs démunis, gardant, sous les attaques parfois acerbes de ses collègues d’en face, une joyeuse égalité d’humeur. Fidèle à l’exemple des saints, à une vie de prière centrée sur l’Eucharistie et l’étude de l’Écriture Sainte, il s’adonne aussi à la prédication, souvent dans plusieurs paroisses le même jour, et à l’assistance spirituelle. Sa maison, le manoir de Minihy, devient un abri pour les pauvres. On l’appelle ‘le prêtre saint’.

saint Ignace de Loyola, foondateur de la Compagnie de Jésus (les jésuites)

prêtre. né à Guipuzcoa, au pays basque espagnol, il vécut d’abord à la cour de Castille et à l’armée. Après une grave blessure, il se tourna vers Dieu, alla à Paris faire des études de théologie, s’adjoignit ses premiers compagnons, qu’il établit ensuite à Rome pour former la Compagnie de Jésus. Là, il exerça, jusqu’à sa mort en 1556, un ministère fructueux par ses écrits, en particulier ses Exercices spirituels, et par la formation de ses disciples, pour la plus grande gloire de Dieu.

St Maurice et ses compagnons de la légion thébéenne (v. 287), militaires romains martyrisés à Auganuum (Agaune), devenu depuis Saint Maurice du Valais. 


Dès que Maximien devint empereur d’Occident (286), il décida d’y exterminer les chrétiens. Pour cela il fit venir de Thèbes en Égypte la légion qui s’y trouvait cantonnée. Il n’aurait pu tomber plus mal. Les six mille soldats qui la composaient étaient chrétiens. Ils refusèrent d’exécuter les ordres impériaux. Sur quoi ils furent massacrés jusqu’au dernier. Telle est du moins la légende de la Légion thébaine. Ce qui est vrai sans doute, c’est que le décurion Maurice et plusieurs légionnaires refusèrent de prendre part à une cérémonie païenne. Ce pourquoi ils furent exécutés.

Ste Lucie : tertiaire dominicaine (1420)

Elle était née en France et suivit l’ardent prédicateur qu’était saint Vincent Ferrier en Espagne. On raconte qu’elle était si belle qu’elle ravit le cœur d’un jeune homme qui ne pouvait calmer sa passion. “Ce sont vos yeux qui captivent mon cœur “, lui dit-il. Alors, elle rentra chez elle et arracha ses yeux de leur orbite. Puis elle les donna au jeune homme. “Voici ce qui vous captive “. La même tradition veut que ce jeune homme devint à son tour dominicain et que Dieu rendit ses yeux à sainte Lucie, des yeux plus beaux qu’auparavant.

St Augustin : évêque d’Hippone, Docteur de l’Église (430)

Né à Tagaste (actuellement Souk-Ahras, Algérie) le 13 novembre 354 d’un père incroyant et d’une mère chrétienne, sainte Monique.
Brillant étudiant, jeunesse dissipée, un enfant, Adéodat. En 383, il vient à Rome, puis enseigne la rhétorique à Milan.
Converti, baptisé par saint Ambroise à Pâques 387, il retourne en Afrique.
Ordonné prêtre en 391, évêque d’Hippone (près de l’actuelle Bône, Algérie) en 396, un des plus grands théologiens chrétiens. Il meurt au moment des invasions barbares en Afrique, le 28 août 430.

Ste Madeleine : pénitente, disciple du Christ (1er s.)

Elle est la première à rencontrer le Christ ressuscité, elle est la première à lui rendre témoignage devant les Apôtres. C’est pour cela qu’on l’a même appelée ‘l’apôtre des Apôtres’.

St Etienne : diacre et premier martyr (35)

St Jacques le majeur était fils de Zébédée et frère de saint Jean. Ils étaient pêcheurs sur le lac de Tibériade, compagnons de Simon et d’André. Ils étaient dans la barque de leur père et réparaient les filets quand Jésus, passant sur le rivage, leur dit :”Suivez-moi.” Ils le suivirent. Avec Pierre, Jacques et Jean seront les plus proches des apôtres de Jésus. Ils sont à la Transfiguration, ils entrent auprès de la petite fille de Jaïre. Ils seront au jardin des Oliviers. Jacques, comme Jean, désire la première place auprès du Maître (Marc 10. 37). Il y gagnera l’annonce de son martyre: “Ma coupe, vous la boirez.” De même quand il veut faire tomber le feu du ciel sur un village inhospitalier, ce fils du tonnerre s’attire une réprimande. Jésus ne ménage pas ceux à qui il accorde sa confiance privilégiée. 
Jacques but la coupe du Seigneur en l’an 43, lors de la persécution d’Hérode. Etienne avait eu la place de premier martyr. Jacques le suivit de peu. A la fin du 7ème siècle, une tradition fit de Jacques l’évangélisateur de l’Espagne, avant sa mort ou par ses reliques. 

André: Apôtre et martyr (62)

Il était de Bethsaïde en Galilée, sur les bords du lac de Tibériade. Avec son frère Pierre, il vivait de la pêche. C’était un assoiffé de Dieu. Il avait entendu la prédication de Jean-Baptiste, avait sans doute reçu son baptême de pénitence et était devenu l’un de ses disciples. Il avait su discerner l’exacte mission de Jean. Aussi, quand il l’entendit désigner Jésus: ” Voici l’agneau de Dieu “, il le suivit pour ne plus le quitter. Dès cet appel, André devient apôtre, avant même d’en avoir reçu le titre. Il rencontre son frère Pierre et l’amène à Jésus. Il est l’homme qui sait nouer des contacts. Lors de la multiplication des pains, c’est André qui amène le jeune garçon portant ses cinq pains et ses deux poissons.

Saint Paul (1er s.)

Saint Pierre et saint Paul : On ne peut les séparer. Ils sont les deux piliers de l’Église et jamais la Tradition ne les a fêtés l’un sans l’autre. L’Église romaine, c’est l’Église de Pierre et de Paul, l’Église des témoins directs qui ont partagé la vie du Seigneur. Pierre était galiléen, reconnu par son accent, pêcheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade. Paul était un juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, mais pharisien et, ce qui est le plus original, citoyen romain. Tous deux verront leur vie bouleversée par l’irruption d’un homme qui leur dit: “Suis-moi. Tu t’appelleras Pierre.” ou “Saul, pourquoi me persécutes-tu?” Simon devenu Pierre laisse ses filets et sa femme pour suivre le rabbi. Saul, devenu Paul se met à la disposition des apôtres. Pierre reçoit de l’Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde: “Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.”Paul, ravi jusqu’au ciel, entend des paroles qu’il n’est pas possible de redire avec des paroles humaines. Pierre renie quand son maître est arrêté, mais il revient: “Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime.” Paul, persécuteur des premiers chrétiens, se donne au Christ: “Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi.” Pierre reçoit la charge de paître le troupeau de l’Église: “Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église.” Paul devient l’apôtre des païens. Pour le Maître, Pierre mourra crucifié et Paul décapité. 

Saint ?

Les armoiries pontificales au pied du vitrail sont celles de Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci), pape de 1878 à 1903.

D’azur au cyprès de sinople planté sur une plaine de même accompagné au francs quartier d’une comète d’or et en pointe de deux fleurs de lys d’argent, à la fasce d’argent brochant sur le tout

Léon XIII, né Vincenzo Gioacchino Raffaele Luigi Pecci (2 mars 1810- 20 juillet 1903), est le 256e pape de l’Église. Léon XIII est notamment connu pour son encyclique Rerum Novarum, publiée en 1891, première encyclique sociale.

Archange St Michel

Les anges, serviteurs et envoyés de Dieu, sont très présents dans la Bible, depuis celui qui réconforte Agar au désert (livre de la Genèse 16. 7) jusqu’à celui qui mesure la Jérusalem céleste (Apocalypse 21. 17).

Parmi eux, trois sont particulièrement personnifiés. Ce sont des archanges, comme des chefs des anges, selon les termes de st Paul (1ère Thessaloniciens 4. 16) et de Jude (Jude ch. 9). Michel, (“qui est comme Dieu?”) est le prince des anges. Il joue un rôle décisif (Apocalypse 12. 7 à 9). Gabriel (“Force de Dieu”) est le messager par excellence (Luc 1. 19 et suivants). Raphaël (“Dieu a guéri”) accompagne le jeune Tobie et est la figure bienveillante de la Providence de Dieu. 

Au pied du virail de l’archange Michel, les armoiries papales de St Pie X (Giuseppe Sarto), 257ème pape de 1903 à 1914

D’azur à l’ancre de sable posée sur une mer d’argent et d’azur accompagnée en chef d’une étoile d’or, au chef d’argent au lion d’or léopardé et ailé, tenant un évangile ouvert de même portant le texte “PAX TIBI MARCE EVANGELISTA MEUS” en lettres de sable

Giuseppe Merchiore Sarto
Enfant de la terre, né dans une humble famille de Vénétie, Joseph Sarto est le symbole de la simplicité et de la fermeté dogmatique suivant sa doctrine: “Tout rénover dans le Christ”. Curé, puis évêque de Mantoue, patriarche de Venise, pape enfin en 1903. L’époque était difficile. Ce début du XXe siècle voit en France la séparation de l’Église et de l’État, la montée du modernisme, les rapports difficiles de la religion et du politique. Saint Pie X a la réputation d’avoir beaucoup condamné: les prêtres modernistes qui sapent les fondements de la foi au Christ, comme “Le Sillon” qui voulait assimiler le christianisme au système politique de la démocratie. Il veut garder le cap, sans déviance. On retiendra surtout de ce petit paysan devenu berger de l’Église, le renouvellement de la liturgie et de la catéchèse, la béatification du Curé d’Ars qui lui permet de rappeler le rôle pastoral du clergé, et surtout son appel à la communion fréquente à laquelle il appelle désormais les petits enfants, bouleversant ainsi plusieurs siècles marqués par le jansénisme et le rigorisme sacramentaire. 

Médaillons de la coupole: Ferdinand et Elisabeth

Saint Ferdinand : roi de Castille et de Léon (1252)

Roi de Castille et de Léon, cousin du roi saint Louis. Il libéra Cordoue et Séville occupées par les Maures depuis cinq siècles et y planta la Croix du Christ.

Sainte Elisabeth de Thuringe ou Elisabeth de Hongrie, duchesse (1231)

Princesse de Hongrie, elle est fiancée à l’âge de quatre ans et mariée à quatorze au Landgrave de Thuringe. Ce sera une épouse aimante pour ce mari qu’elle n’a pas choisi, se parant pour lui faire honneur, alors qu’elle n’aime que la simplicité. Des franciscains venus d’Allemagne lui font connaître l’esprit de saint François et elle se met au service des pauvres et des familles éprouvées par la guerre. En 1227, son époux tant aimé meurt au moment de s’embarquer pour la croisade. Élisabeth se retrouve veuve à 20 ans, enceinte d’un troisième enfant. Comme on veut la remarier, elle refuse et, pour cette raison, connaît l’injustice de sa famille qui la chasse avec ses trois enfants et l’héberge dans une porcherie. Son oncle l’évêque de Bamberg calme le jeu. Elle peut revêtir l’habit du Tiers-ordre franciscain. La famille ducale se charge des enfants. Elle ne garde pour elle qu’une pauvre demeure et met alors tous ses revenus au service des pauvres. Elle leur fait construire un hôpital. Joyeuse de tout ce qu’elle devait endurer, elle disait: “Je ne veux pas faire peur à Dieu par une mine sinistre. Ne préfère-t-il pas me voir joyeuse puisque je l’aime et qu’il m’aime?” Elle meurt à 24 ans ayant voué sa vie et sa santé à rendre heureux les misérables. 

Les vitraux de la nef

Le sacré-Coeur de Jésus : vitrail principal de la cathédrale du Sacré-Coeur, au centre du choeur

“Coeur de Jésus, sauvez les Saint-Pierrais”

« Le Sacré-Cœur » est la révélation de l’amour de Dieu pour l’humanité. Cette expression riche de sens, qui renvoie au cœur de Jésus Christ, désigne la Personne du Fils de Dieu fait homme : c’est dire que dans le cœur humain de Jésus, brûle l’amour infini de Dieu pour les hommes.
Ainsi, le Cœur du Christ est l’épiphanie de l’amour de Dieu. Par son Incarnation dans laquelle se profile déjà la Croix, Jésus manifeste l’amour du Père à travers sa vie d’homme.

L’assomption de la Vierge Marie

L’Assomption de Marie, qui est appelée Dormition dans la tradition orientale, est la croyance religieuse orthodoxe et catholique selon laquelle la Vierge Marie, mère de Jésus, n’est pas morte comme tout un chacun mais est entrée directement dans la gloire de Dieu (ce qu’on traduirait communément par « montée au ciel »)

don de la famille Emile HOUDUCE, armateur

oeuvre de L. BALMET (1876-1957), peintre verrier à Grenoble en 1905

épousailles de la Vierge Marie avec Joseph

Lc 1,27  une jeune fille accordée en mariage à un homme nommé Joseph, de la famille de David ; cette jeune fille s’appelait Marie. 

offert par Louis Legasse à Mgr Legasse, 1911

Nativité et visite des mages

“ils lui offrirent pour présents de l’or, de l’encens et de la myrrhe”  Mt 2,11

don de la comtesse de la Selle à Mgr Legasse, 1912

Remarquez la présence inhabituelle d’une barque en arrière plan: les St-Pierrais sont invités ainsi à venir rendre eux-aussi hommage au Roi des rois.  

recouvrement de Jésus au Temple

“tous ceux qui l’entendaient parlet étaient dans l’admiration de sa sagesse et de ses réponses” Lc 2,47

don de M. le chanoine Fleuret à Mgr Legasse, 1912

baptême de Jésus

offert par Mademoiselle Marie de La Selle à Monseigneur Legasse

oeuvre de Balmet, peintre verrier à Grenoble en 1910

Appel de Jésus et départ de St Pierre pour la pêche miraculeuse

Lc 5,5-6 “sur ta parole je vais lâcher les filets.” Et l’ayant fait, ils capturèrent une grande multitude de poissons, et leurs filets se rompaient.

oeuvre et don de L. BALMET, peintre verrire à Grenoble en 1905.

Jésus guérissant les malades sur les bords de la mer de Génésareth

offert par Madame la comtesse de la Selle à Mgr Legasse

oeuvre de Balmet, peintre-verrier à Grenoble, 1910

Jésus parlant sur une barque, mer de Génésareth

Mc 4,1 De nouveau, Jésus se mit à enseigner au bord de la mer. Une foule se rassemble près de lui, si nombreuse qu’il monte s’asseoir dans une barque, sur la mer. Toute la foule était à terre face à la mer. 

offert par la comtesse Raoul de La Selle à Mgr Legasse

la tempête apaisée par Jésus sur la mer de Génésareth

Mt 8,25-26  ” Seigneur, au secours ! Nous périssons. ”  Il leur dit : ” Pourquoi avez-vous peur, hommes de peu de foi ? ” Alors, debout, il menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. 

offert par Mademoiselle Marie de La Selle à Mgr Legasse

la résurrection de Lazare 

Jn 11, 43-44  il cria d’une voix forte : ” Lazare, sors ! ” Et celui qui avait été mort sortit, les pieds et les mains attachés par des bandes, et le visage enveloppé d’un linge

don de Mme Labat à Mgr Legasse en 1912

“quiconque vit et croit en moi ne mourra point” Jn 11,26

dernier repas de Jésus

“quiconque mangera ce pain ou boira la calice du Seigneur indignement sera coupable du corps et du sang du Seigneur”  1 Co 11,27

don de M. le docteur Labat à Mgr Legasse, 1912

remise des clefs à Pierre / envoi en mission

“Allez donc enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du St Esprit en leur apprenant à observer toutes choses que je vous ai commandées” Mt 28,19

offert par M. Louis Legasse à Monseigneur Legasse, 1911

résurrection de Jésus

“vous cherchez Jésus de Nazareth qui a été crucifié. il est ressuscité” Mc 16,6

don de M. Arnaud Legasse à Mgr Legasse, 1912

œuvre signée L. Balmet, Grenoble; indication d’une restauration en 1981 par F. SCHULTZ, de Burnhaupt-le-Haut, à l’initiative de Mgr François Maurer.

ascension de Jésus “le Seigneur Jésus s’éleva dans le ciel”

Ac 1,11 Ce Jésus qui vous a été enlevé pour le ciel viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. ” 

don de M. Jean Legasse à Mgr Legasse, 1912

oeuvre signée L. Balmet, Grenoble.

dévotion au Sacré-Coeur de Jésus

* apparition à Sainte Marie Alacoque : visitandine à Paray-le-Monial (1690)

Elle est née, le 22 juillet 1647, en Bourgogne  Elle devient orpheline alors qu’elle a douze ans et ses tantes qui gèrent la famille font d’elle un véritable souffre-douleur. A 24 ans, elle peut enfin réaliser sa vocation: répondre à l’amour intense de Dieu. Les grâces mystiques qui accompagnent ses épreuves culminent en 1673 dans plusieurs visions du Christ: Voici le coeur qui a tant aimé les hommes jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Guidée par le Saint jésuite Claude de La Colombière, elle parviendra à promouvoir le culte du Sacré-Coeur d’abord dans son monastère de la Visitation, puis dans toute l’Église Catholique latine. Elle meurt le 16 octobre 1690. 

* basilique du Sacré-Coeur à Montmartre en 1912

* église de St Pierre le 11 octobre 1899  et la veille du 1er novembre 1902 / incendie de la nuit du 1er novembre 1902 

don de mme veuve Gaston HOURCADE à Mgr Legasse, 1912

apparitions de Lourdes à Bernadette SOUBIROUS

jeune fille à laquelle la Vierge Marie apparut (1879)

Fille aînée d’une famille de meunier que l’arrivée des moulins à vapeur jettera dans une extrême pauvreté, Bernadette Soubirous est accueillie en janvier 1858 à l’Hospice de Lourdes, dirigé par les Soeurs de la Charité de Nevers, pour y apprendre à lire et à écrire afin de préparer sa première communion. En février 1858, alors qu’elle ramassait du bois avec deux autres petites filles, la Vierge Marie lui apparaît au creux du rocher de Massabielle, près de Lourdes. Dix huit Apparitions auront ainsi lieu entre février et juillet 1858. Chargée de transmettre le message de la Vierge Marie, et non de le faire croire, Bernadette résistera aux accusations multiples de ses contemporains. En juillet 1866, voulant réaliser son désir de vie religieuse, elle entre chez les Soeurs de la Charité de Nevers à Saint-Gildard, Maison-Mère de la Congrégation. Elle y mène une vie humble et cachée. Bien que de plus en plus malade, elle remplit avec amour les tâches qui lui sont confiées. Elle meurt le 16 avril 1879. Elle est béatifiée le 14 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933. Son corps, retrouvé intact, repose depuis 1925 dans une châsse en verre dans la Chapelle. Chaque année, venant du monde entier, des milliers de pèlerins et de visiteurs se rendent à Nevers pour accueillir le message de Bernadette.

don de MMme Pedro URTASUN à Mgr Legasse, 1912

Chapelle baptismale

C’est par le bain du baptême que nous devenons vraiment ce que nous sommes, des enfants de Dieu.

Par le baptême nous sommes plongés dans la mort et la résurrection avec le Christ pour avoir par avec lui à la vie éternelle.

Ro 6,4 Par le baptême, en sa mort, nous avons donc été ensevelis avec lui,

afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père,

nous menions nous aussi une vie nouvelle. 

Le baptême est une oeuvre de Dieu, un sacrement. C’est Dieu qui agit par delà nos manques de foi ou nos faiblesses. C’est pourquoi il n’est pas nécessaire d’avoir une foi ou une vie parfaite pour recevoir ou donner le baptême: on est baptisé dans la foi de l’Église dont le Christ Jésus lui-même est la tête.

On peut recevoir le baptême à n’importe quel âge… 

Le baptistère ou cuve baptismale

par commodité, le baptême par immersion complète a laissé place généralement à un baptême par tripple aspersion d’eau au nom du Père et du Fils et du St-Esprit.

Jn7,38-39  “De son sein couleront des fleuves d’eau vive. ” Il désignait ainsi l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui

Le graffiti représente à les 4 fleuves d’eau vive partant dans les 4 directions i.e. partout, pour donner la vie. Ces fleuves jaillissent de l’arbre de vie de qui est aussi celui de la croix du Christ…

[Ezéchiel 47] [1] Il me ramena à l’entrée du Temple, et voici que de l’eau sortait de dessous le seuil du Temple, 
[.] [8] Il me dit : “Cette eau [.] se déverse dans la mer en sorte que ses eaux deviennent saines.

L’eau jaillissant du Temple définitif qu’est le Christ Jésus lui-même nous purifie de tous nos péchés.

Gn 22,17  je rendrai ta postérité aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable qui est sur le bord de la mer

Le baptême nous fait entrer dans l’héritage d’Abraham…

“soyez marqués du signe de la croix sur les oreilles, pour que vous entendiez ce que dit Jésus”

” soyez marqués du signe de la croix sur les yeux, pour que vous voyiez ce que fait Jésus”

“soyez marqués du signe de la croix sur les lèvres, pour que vous sachiez répondre à Jésus qui vous parle”

“soyez marqués du signe de la croix sur votrecoeur, pour que vous sachiez accueillir Jésus dans votre coeur”

“soyez marqués du signe de la croix sur les épaules, pour que vous ayez en vous la force de Jésus.”

extrait du rituel du baptême des enfants

le poisson sur le couvercle des fonds baptismaux est un antique symbole chrétien

Poisson se disant en grec ICTUS, acronyme de Iesus Christos Theou Uios Soter = Jésus Christ Fils de Dieu, Sauveur.

le cierge pascal

“recevez la lumière du Christ”   rituel du baptême

Ap 22,13 Je suis l’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier, le Principe et la Fin.

les vitraux

offerts par le général De Gaulle et dévoilés lors de son passage en 1967

la samaritaine

Jn 4,10  Jésus lui répondit : ” Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire “, c’est toi qui aurais demandé et il t’aurait donné de l’eau vive. ” 

Moise : buisson ardent & passage de la mer rouge

Ex 3 [2] L’ange du SEIGNEUR lui apparut dans une flamme de feu, du milieu du buisson. Il regarda : le buisson était en feu et le buisson n’était pas dévoré.

Le Dieu qui se révèle à Moïse, c’est déjà le Verbe, celui qui prendra chair pour devenir l’homme-Dieu Jésus.

Ex 14 [15] Le SEIGNEUR dit à Moïse : ” Qu’as-tu à crier vers moi ? Parle aux fils d’Israël : qu’on se mette en route ! 
[16] Et toi, lève ton bâton, étends la main sur la mer, fends-la : et que les fils d’Israël pénètrent au milieu de la mer à pied sec. 
[17] Et moi, je vais endurcir le coeur des Égyptiens pour qu’ils y pénètrent derrière eux et que je me glorifie aux dépens du Pharaon et de toutes ses forces, de ses chars et de ses cavaliers. 

Le péché est un esclavage dont le baptême nous libère.

le baptême de l’eunuque par Philippe

Ac 8,38  Il donna l’ordre d’arrêter son char ; tous les deux descendirent dans l’eau, Philippe et l’eunuque, et Philippe le baptisa. 

Même l’eunuque peut recevoir le baptême… Pas besoin d’être parfait pour suivre Jésus!

eau bénite

Certains aiment à emporter avec eux de l’eau bénite pour leur dévotion personnelle.

L’eau ayant servie pour les baptêmes est mise à leur disposition

Chapelle du Concile Vatican II

Le 2nd Concile oecuménique du Vatican eu lieu de 1963 à 1965.

Assemblée d’évêques, convoquée par le pape Jean XXIII  et achevée par le pape Paul VI, le Concile Vatican II a voulu “ouvrir les portes de l’Église” pour rendre la Bonne Nouvelle plus accessible au monde moderne.

On reconnaît ici le pape Jean XXIII, porteur de la tiare pontificale. 

St-Pierre la ville

Les mains étendues, le Christ bénit la cathédrale du Sacré-Coeur, la ville de St-Pierre, le travail des marins…

St Pierre l’apôtre

Les mains jointes, un marin invoque l’intercession de St Pierre, reconnaissable aux clefs du Royaume des cieux qu’il tient.

Le sanctuaire

Au coeur de l’église: la table de l’eucharistie et la table de la Parole

Autel et ambon sont faits de manière identique pour bien montrer qu’ils vont ensembles.

A l’autel comme à l’ambon, Dieu se fait pour nous nourriture. 

Dans l’eucharistie, le pain et le vin consacrés deviennent véritablement le Corps et le Sang du Christ Jésus (sans que pour autant la matière change). Sous l’apparence du pain et du vin, Dieu est là, physiquement présent pour nous.

Dans sa Parole, proclamée et entendue, Jésus le Verbe de Dieu nous rejoint dans le plus intime de nos vies.

Ap 10,9 Je m’avançai vers l’ange et le priai de me donner le petit livre. Il me dit : Prends et mange-le. Il sera amer à tes entrailles, mais dans ta bouche il aura la douceur du miel. 

l’autel

A l’autel, le prêtre fait mémoire de la mort et de la résurrection du Christ anticipées par Jésus lors de son dernier repas.

La forme de l’autel rappelle un sarcophage et la nappe d’autel en symbolise le linceul. 

Sur le devant de l’autel, on distingue 5 pains et 2 poissons:

Mt 14,19  il prit les cinq pains et les deux poissons et, levant son regard vers le ciel, il prononça la bénédiction ; puis, rompant les pains, il les donna aux disciples, et les disciples aux foules. 

l’ambon

notons une pierre au centre des autres pierres 

1P 2,4 Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes mais choisie et précieuse devant Dieu. 

la réserve eucharistique ou tabernacle

A la messe, le pain, sous forme de petites galettes de pain non levé appelées hosties, devient le Coprs du Christ.

Si tout n’est pas consommé aussitôt, les hosties consacrées restantes sont conservés en vue d’une consommation future et conservées dans le tabernacle. La lumière rouge indique la présence d’hosties consacrées et invite le fidèle au respect et même à l’adoration.

Le mot tabernacle renvoie à la Tente de la Rencontre dans le désert.

Ex 27 [20] ” Tu ordonneras aussi aux fils d’Israël de te procurer pour le luminaire de l’huile d’olive, limpide et vierge, afin qu’une lampe soit allumée à perpétuité, 
[21] dans la tente de la rencontre, devant le voile qui abrite la charte. Aaron et ses fils la disposeront de manière qu’elle brûle du soir au matin devant le SEIGNEUR : c’est une loi immuable pour les fils d’Israël d’âge en âge.   

Le tabernacle est ici à double-porte: l’une donnant sur la cathédrale et l’autre sur la chapelle du St-Esprit.

la croix

près de l’autel, une croix nous rappelle que le repas eucharistique est communion à la mort et la résurrection de Jésus

le siège de présidence

Bien que toute l’assemblée célèbre, à l’eucharistie seuls les prêtres sont désignés comme célébrants car agissant, par leur ordination, in persona christi i.e. comme s’ils étaient le Christ.

Même lorsque plusieurs prêtres concélèbrent, l’un d’eux préside à l’assemblée comme célébrant principal.   

la cathèdre

Bien que l’archipel n’ait plus d’évêque résidant, l’église du sacré-Coeur conserve son titre de cathédrale i.e. de lieu où l’évêque a son siège, sa cathèdre.

En principe, seul l’évêque du lieu use de la cathèdre.
Les statues

le crucifix

Autrefois, une chaire faisait face au crucifix. Ainsi, lorsqu’il proclamait la Parole de Dieu ou la commentait, le prêtre gardait les yeux fixés sur le Christ en croix afin de ne pas oublier Celui qu’y devait annoncé.

Au faîte de la Croix, un panonceau avec l’acronyme I.N.R.I. pour Jésus de Nazareth Roi des Juifs.

Jn 19,19 Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix : il portait cette inscription : ” Jésus le Nazôréen, le roi des Juifs. “

Instrument de torture abjecte, la croix devient pour nous symbole d’amour par le Christ qui, sur la croix, a donné sa vie pour notre salut.

Notre-Dame de l’Immaculée Conception, Notre-Dame de Lourdes

Par une grace venant déjà de la mort et de la résurrection de Jésus, Dieu a voulu préserver de tout péché par avance, dès sa conception, celle qui deviendrait sa mère lors de son incarnation.

Mère de Jésus, mère de Dieu, Marie a maintenant une place unique auprès de Lui pour lui confier nos prières.

“Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs”

st-Joseph et l’enfant Jésus

Humainement conçu par l’action de l’Esprit Saint en la Vierge Marie, le Fils éternel de Dieu a cepandant voulu avoir parmi nous un père humain.

Joseph a accepté d’être aux yeux du monde le père présomptif de Jésus. 

Menuisier, il a transmis à Jésus son métier…

Mt 1,24-25 A son réveil, Joseph fit ce que l’Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse, mais il ne la connut pas jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus. 

Bienheureuse Anne-Marie Javouhey

Fondatrice de la congrégation Saint-Joseph de Cluny (✝ 1851)

En pleine Révolution française, Anne-Marie Javouhey se consacre à Dieu lors d’une messe clandestine. Elle donne l’instruction aux enfants pauvres en leur ouvrant des classes dans les villages environnants. Elle catéchise. Après avoir cherché sa voie auprès de plusieurs maisons religieuses, elle fonde la Congrégation des Soeurs de Saint Joseph de Cluny. Devant le succès de cette maison ouverte par les soeurs à Paris, le ministre de la Marine et des Colonies leur demande de tenter l’aventure Outre-mer. Elles embarquent pour l’île de la Réunion en 1817. Il en est de même en Guyane, où le gouvernement lui confie la préparation de 500 esclaves à la liberté. En France, elle fonde un petit séminaire d’où sortiront les premiers prêtres indigènes du Sénégal. La croissance de la Congrégation est rapide. Femme forte, entreprenante et réfléchie, Anne-Marie Javouhey sait tout accueillir et y discerner l’essentiel. Elle ne se contente pas de soulager la misère; elle travaille aussi à instaurer un ordre social plus conforme à l’Évangile. A sa mort, 1200 religieuses se trouvent sur les 5 continents.

Les soeurs de la Congrégation Saint-Jospeh de Cluny sont présentes dans l’archipel de St-Pierre-et-Miquelon depuis le 21 juillet 1826.

fête: le 15 juillet

Sainte Rita (Marguerite) da Cascia

Veuve, moniale (✝ 1456)

Le culte de sainte Rita est mieux attesté que sa vie. On peut cependant en reconstituer les grandes lignes. Née dans un petit village italien, elle fut l’enfant inespérée de la vieillesse.

Toute jeune, elle veut se consacrer à Dieu contrairement au projet de ses parents. Elle se laisse marier à Fernandino, un homme violent dont elle a deux fils. Elle est une épouse et une mère sans reproche.

Mais les querelles de clans sont féroces dans l’Italie du XVe siècle; Fernandino est assassiné après 18 ans de vie conjugale pendant lesquelles la douceur de Rita a peu à peu converti à la paix et à la charité le mari brutal.

C’est un déchirement pour Rita, mais plus encore lorsqu’elle voit que ses deux fils, pour venger leur père, sont prêts à assassiner à leur tour. Rita supplie Dieu de les rappeler à lui plutôt que de les laisser devenir assassins.

Dieu exauça sa prière. Demeurée seule, Rita s’emploie à réconcilier les clans ennemis, pardonnant aux assassins, avant d’entrer chez les Augustines de Cascia. Elle y vivra une vie mystique intense et recevra les stigmates de la Passion du Christ.

A sa mort, les miracles se multiplient sur son tombeau, faisant naître un culte populaire qui se répand rapidement. Sainte Rita a reçu le titre de “sainte des causes désespérées.”

Saint Antoine de Padoue

Frère mineur, docteur de l’Église ( 1231)

Né à Lisbonne, ce contemporain de saint françois d’Assise s’appelait en réalité Fernando. De famille noble aux traditions militaires, il entra tout jeune chez les Chanoines Réguliers de Saint Augustin à Coïmbra où il fut ordonné prêtre. En 1220, quand les restes des premiers martyrs franciscains furent ramenés du Maroc au Portugal, il entra chez les Frères Mineurs et prit le prénom d’Antoine. Il désirait lui aussi aller au Maroc afin d’y mourir martyr. Tombé malade pendant le voyage, il dut rentrer en Europe. 

En 1221, il est à Assise au chapitre de l’Ordre et ses frères découvrent alors ses talents de prédicateur et de théologien. Ayant remplacé ‘au pied levé’ un prédicateur empêché, il étonne ses frères qui, désormais, l’envoient prêcher plutôt que de balayer. Avec la permission de saint François, il enseigne à Bologne, Toulouse, Montpellier et Limoges. A Brive-la-Gaillarde, on conserve même le souvenir des grottes où il se retira quelque temps dans la prière solitaire. C’est aussi dans cette ville qu’il retrouva miraculeusement un manuscrit dérobé, y gagnant du même coup sa spécialité posthume pour lui faire retrouver les objets perdus. En 1229, il est élu provincial de l’Italie du Nord. 

La fin de sa vie est dominée par la prédication où il excelle. Il se trouve à Padoue pour prêcher le Carême en 1231. C’est là qu’il meurt d’épuisement à 36 ans, dans cette ville qui le vénère et qui lui donne son deuxième nom, saint Antoine de Padoue. Il est “Docteur de l’Église”, mais la piété populaire préfère en lui l’intercesseur efficace.

Peu de temps avant sa mort, frère Antoine avait obtenu de se retirer à Camposampiero dans le “lieu” que le comte Tiso, avait donné aux frères franciscains, tout près de son château.

Ce même comte lui avait construit, parmi les branchages d’un grand noyer une sorte de cellule pour s’adonner à la prière au cours de ses journées

Un soir, le comte croit voir à l’intérieur de la cellule de frère Antoine une intense lumière. Poussant légèrement la porte, il vit le frère Antoine avec l’Enfant Jésus dans ses bras.

L’extase terminé, le Saint lui demande de ne parler à personne de cette apparition. Et le comte ne révéla qu’après la mort du Saint, la vision dont il avait été témoin.

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Thérèse de Lisieux, docteur de l’Église (1897)

Thérèse Martin est la cinquième et dernière fille d’une famille chrétienne où elle grandit ‘entourée d’amour’. Elle a 4 ans quand la mort de sa mère introduit une brisure dans sa vie. Le père et la quintette de ses filles s’installent alors à Lisieux pour se rapprocher d’une partie de sa famille. 

Deuxième drame qui ébranle Thérèse enfant: sa soeur Pauline puis sa soeur Marie, qu’elle avait choisies successivement comme ‘petite mère’ entrent au Carmel. La nuit de Noël, par une grâce puissante, elle retrouve le joyeux équilibre de son enfance et s’élance, dans ‘une course de géant’, vers le Dieu-Amour qui l’a saisie. Non sans démarche, allant intrépidement jusqu’à Rome se jeter aux pieds du pape, elle obtient d’entrer au Carmel à quinze ans, le 9 avril 1888. 

Avec une fidélité héroïque, elle y poursuit sa route vers la sainteté. Le Seigneur lui découvre peu à peu sa ‘petite voie’ d’abandon et de confiance audacieuse. Le 9 juin 1895, elle s’offre à l’amour miséricordieux de Dieu. 

Durant sa longue maladie, la tuberculose, elle s’est conformée au Christ, dans le mystère de son agonie pour le salut des pécheurs qui n’ont pas la foi. Elle meurt à 24 ans, promettant de faire tomber sur la terre ‘une pluie de roses’ et de passer son ciel à faire du bien sur la terre. 

Quelques années plus tard, le récit de sa vie, écrit par obéissance, connaît un succès populaire époustouflant et les  témoignages de grâces obtenues par son intercession affluent au monastère, si nombreux que le Pape parle d’un ‘ouragan de gloire’. Proclamée patronne des missions de l’Église universelle et docteur de l’Église en 1997. 

Jeter des fleurs

Jésus, mon seul Amour, au pied de ton Calvaire
Que j’aime chaque soir à te jeter des Fleurs !…
En effeuillant pour toi la rose printanière
Je voudrais essuyer tes pleurs…..

Jeter des Fleurs, c’est offrir en prémices
Les plus légers soupirs, les plus grandes douleurs.
Mes peines et mes joies, mes petits sacrifices
Voilà mes fleurs !…..

Seigneur, de ta beauté, mon âme s’est éprise,
Je veux te prodiguer mes parfums et mes fleurs
En les jetant pour toi sur l’aile de la brise
Je voudrais enflammer les coeurs !…..

Jeter des Fleurs, Jésus, voilà mon arme
Lorsque je veux lutter pour sauver les pécheurs
La victoire est à moi… toujours je te désarme
Avec mes fleurs !!!…

Les pétales des fleurs, caressant ton Visage
Te disent que mon coeur est à toi sans retour
De ma rose effeuillée tu comprends le language
Et tu souris à mon amour.

Jeter des Fleurs, redire tes louanges
Voilà mon seul désir en la vallée des pleurs….
Au Ciel j’irai bientôt avec les petits anges
Jeter des Fleurs !…

(Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, 28 juin 1896)

Notre-Dame de Montligeon

À Montligeon la Vierge Marie est priée sous le vocable de Notre-Dame Libératrice pour la délivrance des âmes du purgatoire.

Le purgatoire, c’est déjà le ciel mais s’en est encore le vestibule, lieu où le pécheur se purifie, se prépare à rencontrer son Dieu.

Dans la communion des saints, nos prières et celles des saints (en particulier de Marie) aident les pénitents à traverser cette étape vers Dieu.

Saint Jude dit “Thaddée”, apôtre (1er s.)

Jude est aussi appelé Thaddée pour le distinguer de Judas. Avec Simon, il appartenait sans doute à ces zélotes qui refusaient l’occupation romaine, mais le message du Christ fut pour lui la découverte de l’universalité de l’amour de Dieu. Saint Jean nous rapporte la question de saint Jude lors de la dernière Cène: «Pourquoi te découvres-tu à nous et non pas au monde?» (Jean 14.22). Jésus y répondra indirectement: «Si quelqu’un m’aime, il gardera mon commandement». 

La tradition a retenu que Jude a été achevé avec une massue. Il est d’ailleurs souvent représenté avec cet accessoire.

Le chemin de croix

Le chemin de croix (via crucis) est un acte dévotionnel privé ou communautaire. Tout en commémorant la passion du Christ en évoquant quatorze moments particuliers de celle-ci (certains issus de la tradition et non rapportés dans les écrits bibliques), le fidèle souhaite recevoir la grâce de communier intensément aux souffrances du Christ, Sauveur des hommes

1ère station: Jésus est condamné à mort

Mt 27,23-24   ils criaient plus fort : “Qu’il soit crucifié !”
Voyant alors qu’il n’aboutissait à rien, mais qu’il s’ensuivait plutôt du tumulte, Pilate prit de l’eau et se lava les mains en présence de la foule, en disant : “Je ne suis pas responsable de ce sang ; à vous de voir !”

Impuissance et lacheté. Face aux malheurs de ce monde, nous arrive-t-il aussi de nous en laver les mains? 

2ème station: Jésus est chargé de sa croix

Mt 27,27 Alors les soldats du gouverneur prirent avec eux Jésus dans le Prétoire et ameutèrent sur lui toute la cohorte.

Quelle est la responsabilité des soldats dans la passion de Jésus ? ne font-ils qu’obéir aux ordres ? auraient-ils pu désobéir ? en ont-ils ajoutés ?

Et nous, de qui sommes-nous la soldatesque ?

3ème station: Jésus tombe pour la 1ère fois

Dès le départ, en parlant de 1ère fois, les suivantes sont annoncées: Jéus tombera 3 fois en réponse aux 3 reniements de Pierre. 

Mt 26, 33-34 Prenant la parole, Pierre lui dit : “Si tous succombent à cause de toi, moi je ne succomberai jamais.”
Jésus lui répliqua : “En vérité je te le dis : cette nuit même, avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois.”

4ème station; Jésus rencontre Marie sa mère

Nul ne devrait voir son enfant mourir avant lui. Mais la mort est aveugle, insensée…

Nulle consolation en ce monde face à la mort. Mais par delà la mort, Dieu nous offre sa vie.

5ème station: Simon aide Jésus

Lc 23,26 Quand ils l’emmenèrent, ils mirent la main sur un certain Simon de Cyrène qui revenait des champs, et le chargèrent de la croix pour la porter derrière Jésus.

Simon, de gré ou de force, a soulagé Jésus qu’il ne pouvait sauver. 

Même s’il ne fait pas disparaître la souffrance, même s’il ne change rien au résultat final, le moindre geste envers quelqu’un qui souffre n’est pas inutile et porte en lui-même sa propre valeur. Mais osons-nous toujours verser une larme dans l’océan des misères?

6ème station : une femme essuie le visage de Jésus

Selon la Tradition, la face de Jésus restera marquée sur le linge qui portera donc alors la véritable image du Christ ou vraie icône du Christ.

Une étimologie fantaisite en tirera le prénom de la femme: vera icona  devenant Véronique…

Véronique conservera le visage du Christ souffrant. Mais conbien d’entre nous, sous prétexte de garder une belle image de quelqu’un, renonce à aller le voir souffrant et mourant à l’hôpital ou en maison de retraite?

7ème station: Jésus tombe pour la 2ème fois

Étrangement, les palmiers semblent se pencher vers Jésus comme pour le protéger ou le saluer une dernière fois. 

Ro 8, 19-21 la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu : 
[20] livrée au pouvoir du néant-non de son propre gré, mais par l’autorité de celui qui l’a livrée–,elle garde l’espérance, 
[21] car elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption, pour avoir part à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu. 

Prenons-nous le temps de comtempler la nature, de l’écouter, d’en prendre soin?

8ème station: Jésus console les femmes qui le suivent

Entre 2 chutes, Jésus est debout qui nous console car il est debout celui qui vient au secours des autres.

Lc 4,38 Il se pencha sur elle, il commanda sévèrement à la fièvre, et celle-ci la quitta ; et se levant aussitôt, elle se mit à les servir. 

9ème station: Jésus tombe pour la 3ème fois

Cette fois, Jésus n’est pas seulement tombé à genoux, il est étalé de tout son long, comme prosterné.

En Jésus, Dieu ‘est abaissé jusqu’à se prosterner lui-même devant l’humanité qu’il a créée. 

Ph 2,6 lui qui est de condition divine [.] il s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes, et, reconnu à son aspect comme un homme, il s’est abaissé

10ème station: Jésus est dépouillé de ses vêtements

Ph 2, 6-7 lui qui est de condition divine n’a pas considéré comme une proie à saisir d’être l’égal de Dieu. 
Mais il s’est dépouillé

Lc 9,23  ” Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive. 

Au baptême, en quittant le vieux vêtement pour revêtir un vêtement blanc, je renonce à ce que je croyais être pour devenir ce à quoi je suis destiné, enfant de Dieu.

11ème station: Jésus est attaché à la croix

De la corde eut suffi, des clous n’étaient pas nécessaire. 

Mais le fer des clous exprimait sans doute mieux que le chanvre de la corde l’oppression de l’industrie humaine. En arrière fond, les tours de Jérusalem évoquent plus les gratte-ciel des villes modernes qu’une cité antique. 

12ème station: Jésus meurt sur la croix

Le crâne au pied de la croix évoque le nom de la colline, Golgotah = crâne. Colline consacrée aux exécutions. 

Contrairement aux récits évangéliques, Jésus semble ici être le seul crucifié, mais à l’heure de la mort, n’est-on pas désespérément seul ?

Mt 27,46 Vers trois heures, Jésus s’écria d’une voix forte : ” Eli, Eli, lema sabaqthani ” , c’est-à-dire : ” Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ” 

13ème station: Jésus est remis à sa mère

Marie, à l’annonciation, avait reçu en elle le Fils de Dieu pour lui donner nature humaine.

Au pied de la croix, elle reçoit son cadavre.

Dès sa conception, l’humain à naître mérite d’être aimé et protégé et  jusque par delà sa mort, le cadavre qui fut son corps mérite le respect.

14ème station: Jésus est mis dans le tombeau

Ro 8,23-26  nous gémissons nous aussi intérieurement dans l’attente de la rédemption de notre corps.
[24] Car notre salut est objet d’espérance ; et voir ce qu’on espère, ce n’est plus l’espérer : ce qu’on voit, comment pourrait-on l’espérer encore ?
[25] Mais espérer ce que nous ne voyons pas, c’est l’attendre avec constance.
[26] Pareillement l’Esprit vient au secours de notre faiblesse ; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables,

De même que le Fils éternel, ayant renoncé à sa condition divine, a eut besoin que l’Esprit couvre Marie de son ombre pour l’incarner,  de même, le FIls éternel, l’homme-Dieu Jésus, a eut besoin de l’Esprit pour ressusciter d’entre les morts et être rétabli dans la gloire divine. “Dieu l’a ressuscité” Ac 2,24

Les confessionnaux

La pénitence et la réconciliation

Ce sacrement est le signe de l’amour infini de Dieu. Le pardon de Dieu est toujours possible, si nous faisons une démarche le vraiment sincère. En se reconnaissant pécheur, nous croyons que l’amour infini de Dieu est toujours le plus fort. Le dialogue avec un prêtre est le signe efficace de la réconciliation avec Dieu et avec nos frères.

Autrefois pratiqué principalement dans le meuble appelé confessional symbolisant un tombeau et le passage par les ténèbres de la mort et du péché avant de ressortir, pardonné vers la lumière, le sacrement du pardon est aujourd’hui souvent donné dans un tête à tête direct avec le prêtre.

Comment se confesser ?

Il s’agit d’abord de se mettre en vérité face à Dieu et de lui demander de nous montrer ce qui fait obstacle à l’amour en nous puis de rencontrer un prêtre.

Le schéma « pratique » de confession est le suivant :

  • Le pénitent dit : « Bénissez-moi, mon père, parce que j’ai péché». Le prêtre béni alors le fidèle et l’invite à entrer dans la confiance pour cette confession.
  • Le pénitent peut dire depuis combien de temps il ne s’est pas confessé et présenter brièvement son état de vie.
  • Puis vient le temps de l’aveu des péchés reconnu à la lumière de l’amour infini de Dieu. Je reconnais avec simplicité mon péché, sans me justifier. On peut examiner les manquements…
    – envers Dieu
    – envers mon prochain
    – envers moi-même
  • « De tous ces péchés, j’en demande pardon à Dieu, et à vous mon père pénitence et absolution ».
  • Ensuite le prêtre, témoin de la miséricorde, relève, encourage, fortifie dans la foi celui qui reconnaît ses fautes avec contrition.
    – Il peut éventuellement essayer d’aider le pénitent par telle ou telle parole de conseil et de consolation,
    – Il peut proposer une pénitence, qui sera le plus souvent une prière ou une méditation d’un passage de l’Évangile ou un signe concret de conversion. La pénitence est une manière de vérifier notre désir de vie nouvelle et de rendre grâce à Dieu en toute chose.
    – Il invite à formuler un acte de contrition,
    – Il prononce la formule d’absolution,
    – Il invite à repartir dans la paix.

Actes de contrition                                                                                                                       

Père, Dieu de tendresse et de miséricorde,
j’ai péché contre Toi et mes frères.
Je ne suis pas digne d’être appelé ton enfant,
mais près de Toi se trouve le pardon.
Accueille mon repentir.
Que ton Esprit me donne la force
de vivre selon ton amour
en imitant Celui qui est mort pour nos péchés,
Ton Fils Jésus-Christ Notre Seigneur.

Mon Dieu, j’ai un très grand regret de vous avoir offensé
parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable,
et que le péché vous déplaît.
Je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce
de ne plus vous offenser et de faire pénitence.

L’orgue

Installation en 1906 par la manufacture de Grandes Orgues d’église et de salon, CASABANT Frères, de St Hyacynthe, au Canada.

Nouvel orgue en 1935 par la société CASABANT Frères Limitée, de St-Hyacinthe, au Canada, en conservant le buffet de l’orgue précédant.

Restauration en 1889 par le facteur d’orgues Jean-Marc CICCHERO, de Gentilly, en France métropolitaine.

Le positif

Morts pour la France

Héritage d’une époque où “toute la population” était supposée chrétienne, l’édifice conserve le souvenir des St-Pierrais morts pour la France au cours des 2 guerres mondiales du XXème siècle.