Homélie du dimanche 11 juin 2023, St Sacrement, abbé THEBAUT

   Bénédiction / Communion/ Fraction  

la coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ ?
Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ?
 

3 termes clefs chez Paul pour parler du « moderne »  St-Sacrement aux Corinthiens :      
Bénédiction / Communion/ Fraction  
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la coupe de bénédiction que nous bénissons,
D’abord et avant tout la bénédiction.
C’est +/- l’équivalent du mot eucharistie.  

Le sacrifice eucharistique est avant tout pour nous une action de grâce car le repas de la Cène est une anticipation du sacrifice de la croix par lequel Dieu nous a sauvés.
Dimension sacrificielle mise en valeur par la mention première du sang sur celle du pain.
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Paul cite  la coupe de sang avant le pain corps  du Christ : c’est par son sang versé que nous sommes  associés à son Corps  de Ressuscité.
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communion au sang du Christ ?
communion au corps du Christ ?
 

Le mot communion est devenu en pratique synonyme de la consommation du pain ou du vin consacrés en corps et sang du Christ.
Et pourtant, il peut y avoir communion sans communion :
* On peut ainsi consommer matériellement les oblats sans y être, sans y croire, en pensant à autre chose… sans communier véritablement au Corps du Christ.
1Co11.29 celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s’il ne discerne le Corps.
* A l’inverse, certains, sans pouvoir communier au pain eucharistique, vivent malgré tout intimement dans la communion au Corps du Christ qui est l’Eglise. On parle alors de véritable communion spirituelle.
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Il y a 15 jours, 3 enfants de Miquelon ont fait ainsi leur 1ère communion (idem aujourd’hui sur SP).
Que chaque communion soit, pour eux et pour nous, communion au Corps du Christ.
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Le pain que nous rompons  

Souvenons-nous les disciples d’Emmaüs :
Lc 25,35 ils l’avaient reconnu à la fraction du pain  

« fraction du pain », expression qui en vint à désigner le mémorial du dernier repas de Jésus.
Actes 2.42 Ils se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières.

La fraction du pain nous rappelle la dimension communautaire de l’eucharistie. On ne communie pas seul et pour soi : communier au Corps du Christ nous met en communion les uns avec les autres.
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Quand bien même il célèbrerait seul, le prêtre rompt l’hostie, fait la fraction du pain en signe de communion fraternelle avec le Corps tout entier de Christ qui est l’Eglise.
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Bénédiction / Communion / Fraction  
Tout cela n’a de sens que si cela se traduit hors les murs et par-delà nos célébrations liturgiques dans le concret de nos vies.  
« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel :
si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
 

Père [.] donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour !