Homélie du dimanche 27 février 2022, 8ème TO C, abbé THEBAUT

PAIX

Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère,
alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ?
 

Paille ou poutre. Alors, tous pourris ?
NON ! mais tous pécheurs…
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Partons d’abord du principe que l’autre est avant tout un frère : que cela soit par les liens du sang, par le partage d’une histoire commune, par une même foi, ou seulement par notre identique nature humaine…
Ceci dit, n’oublions pas Caïn et Abel : on ne se dispute jamais autant qu’avec ceux qui nous sont proches.  

De fait, Jésus, en proclamant notre fraternité universelle, devient inévitablement une cause de division.
Lc 12,51 [51] “Pensez-vous que je sois apparu pour établir la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien la division. [52] Désormais en effet, dans une maison de cinq personnes, on sera divisé, trois contre deux et deux contre trois : [53] on sera divisé, père contre fils et fils contre père, mère contre sa fille et fille contre sa mère, belle-mère contre sa bru et bru contre sa belle-mère.”  
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La guerre d’aujourd’hui entre la Russie et l’Ukraine a quelque chose d’une guerre fratricide entre 2 « républiques sœurs ».
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Qui a tort et qui a raison ?  

Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère,
alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ?
 

Chacun a ses bonnes raisons et ses mauvaises qu’elles soient conscientes ou non :  on agit tous « à tort et à raison ». Le problème étant que l’on ne peut pas voir ce que l’on a soi-même dans l’œil ou en tout cas qu’on le voit nettement moins bien que ce qui se trouve dans l’œil de l’autre.  

Partant du principe de Descartes selon lequel « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. », commençons par supposer que l’autre a raison – du moins de son point de vue et essayons de comprendre son point de vue ; ce qui ne veut pas forcément dire y adhérer.  

Parallèlement, souvenons-nous de
1Jn1,10 Si nous disons : “Nous n’avons pas péché”, nous faisons de lui un menteur, et sa parole n’est pas en nous.
Conscient de cela, ne nous érigeons pas nous-même en la Vérité et supportons l’erreur chez l’autre puisqu’elle est aussi possible en nous. L’erreur n’a certes aucun droit mais on a tous droit à l’erreur.  
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Il existe un véritable danger autour du « bien penser » et du « politiquement correct » dans nos sociétés et surtout nos médias, que la censure ou l’auto-censure soit étatique ou économique…
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Les germes de guerre existent dans nos yeux à tous. Alors que Dieu nous vienne en aide  
Ps 84(85) 11 Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ;