heureux
« Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. Etc. Cet Evangile est révoltant ! il donne envie de partager le malheur des riches et des repus. ********* |
1èrement le constat : des pauvres d’un côté et des riches de l’autre ; des affamés et des repus ; des gens qui pleurent versus des gens qui rient… Ce constat socioéconomique d’il y a 2000 ans est toujours d’actualité voire même plus que jamais d’actualité puisque proportionnellement jamais autant de richesses n’ont été concentrées entre si peu de mains. 2ndement le projet : « les lendemains qui chantent » «le royaume de Dieu est à vous. vous serez rassasiés. vous rirez. Etc. On dirait une liste de promesses électorales auxquelles plus personne ne croit vraiment. ————– |
Les seuls à avoir essayé de l’appliquer furent les révolutionnaires communistes et ils ont échoués car qui dit révolution revient finalement remplacer une classe opprimante par une autre. **************** |
Cela ne veut pas dire qu’il ne faille rien faire et attendre passivement l’au-delà avec son lot de récompense ou de punition. Il faut à la fois savoir relativiser nos souffrances et nos joies en ce monde et, à la fois, tout faire pour lutter contre les abus, les injustices et les malheurs en ce monde… tout en sachant qu’on y arrivera pas. Du moins selon Jésus d’après les autres 3 autres évangélistes : Mt26.11 ; Mc 14.7 ; Jn 12.8 « Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous » C’est là l’expression même du paradoxe de notre vie, de la Vie. Nous sommes faits pour le ciel : la vie éternelle avec Dieu et comme Dieu et pourtant il nous a créés en ce monde : terreux, mortels, imparfaits et faillibles. Ou encore l’expression tout à fait paradoxale de notre foi : Nous devons faire tout le bien possible pour être sauvés en sachant que de toute façon Dieu nous a déjà par avance pardonnés et sauvés en JC. Ainsi faire le bien peut sembler inutile et vain en ce monde mais paradoxalement la victoire est déjà dans la lutte. ————– |
Je vous avoue que je veux croire que cela puisse s’appliquer aussi à la crise écologique que nous connaissons. En effet j’ai l’impression que cela fait 50ans qu’on nous annonce à échéance de 10 ans le point de non retour… et que nous continuons cependant chacun à faire des petits gestes écolo en eux-mêmes insignifiants quoique surement essentiels. ************** |
« Heureux » ! Les béatitudes lucaniennes ont leur pendant de « malheur ». Et si finalement la clef du vrai bonheur pour notre monde était ailleurs ? « Je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre. » Ste Thérèse de l’Enfant Jésus |