Homélie du dimanche 16 janvier 2022, 2ème TO C, abbé THEBAUT

sainteté et péché

il y eut un mariage à Cana de Galilée. [.] Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ;  

Le 1er signe miraculeux de Jésus a lieu lors d’un mariage : moment de fête ;
mais autour de 6 jarres dédiées aux purifications rituelles : rappel de notre péché.
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il y eut un mariage à Cana de Galilée.  
Mariage et sexualité sont inséparables dans la Bible et la pensée religieuse traditionnelle.
Le couple est à la fois une réalité naturelle, nécessaire à la saine reproduction de l’espèce humaine, et une réalité transcendante, participation à l’œuvre créatrice de Dieu.  

Le mariage comme union permanente d’un homme et d’une femme dans l’amour, le respect, la fidélité ainsi que dans l’ouverture au don de la vie, est, y compris chez les non-croyants,  un ode à la grandeur de Dieu.  
Nous devons donc nous réjouir de tout vrai mariage : c’est une sainte fête ! Cette sainte fête devient même une liturgie sacrée pour les baptisés croyants qui en font le lieu privilégié de leur mission évangélique en se laissant, dans l’Esprit Saint, identifier comme couple à l’union du Christ pour son Eglise.
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Bien que tout amour vrai vienne de Dieu et nous le rende visible, toute union n’est pas pour autant un vrai mariage… cette vocation n’est pas donnée à tout le monde.
les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit. [.] Il distribue ses dons, comme il le veut, à chacun en particulier.
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Bien que tout vrai mariage soit un signe de l’amour de Dieu, aucune réalité humaine n’est pour autant parfaite.
il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ;  

Le chiffre 6 est celui de notre humanité, créée le 6ème jour. L’humanité est ce qu’il y a de plus saint, de plus proche de la divinité dans la création, mais 6 ce n’est pas encore 7, le chiffre de Dieu.
Il nous manque quelque chose pour passer de l’image de Dieu à sa ressemblance, pour être véritablement semblables à lui.
Ce manque, cette imperfection en nous, c’est cela la racine de notre péché.
C’est pourquoi, avant chaque liturgie sacrée, nous commençons par nous reconnaître pécheurs et nous accueillons « le vin des noces de Cana » qui nous purifie de nos péchés.
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Jésus nous purifie de nos péchés mais nous conservons cependant comme en creux l’imperfection du péché.
La nouvelle traduction francophone du Missel romain, dans le Gloria comme dans l’Agneau de Dieu, a remis « les péchés » au pluriel.
Notons a contrario que lors du rite de lavabo le prêtre dit  :
« Lave-moi de mes fautes, Seigneur,  purifie-moi de mon péché ».   
mes fautes, au pluriel = mes péchés     tandis que mon péché, au singulier = ma faiblesse humaine, le péché lui-même. 
Le prêtre dit les 2 car, dans la célébration du sacrement, tout en restant lui-même il agit in persona Christi, il est le Christ, le seul humain sans péché car il est Dieu.
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il y eut un mariage à Cana de Galilée.
[.]    (Jésus) manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.
 

Peu de mariages, et encore moins de vrais mariages, à SPM de nos jours.
Peu aussi de célébrations du sacrement du pardon…
Les 2 sont sans doute liés car pour oser l’aventure sainte d’un vrai mariage il faut savoir reconnaître sa propre imperfection afin d’aimer l’autre jusque dans ses péchés.